La
France,[1]
métropole colonisatrice, continue de répandre son poison dans les colonies et
en métropole, où les populations originaires de ces colonies et issues du
processus migratoire, doivent mener des luttes incessantes contre ce poison.
Gonflée
d’orgueil et d’arrogance, la métropole débite, encore et encore, les insanités
de toujours, les bassesses, les mensonges, les supercheries, maintient un
regard de mépris et haine sur les indigènes des colonies, alimente et entretient
l’imposture, selon l’étable de sa loi,[2]
En
Afrique par exemple, l’esclavage a fait des ravages, les crimes colonialistes
n’ont rien épargné et les régimes mis en place par la supercherie de
« l’indépendance dans l’interdépendance »,[3] et
autres,[4] font
ce que leurs employeurs leur demandent, afin que le continent[5] reste
une décharge d’immondices dans tous les domaines : la merde gicle de
partout, nauséabonde.[6]
Dans
les innombrables agressions, les mots accompagnent les autres moyens et
s’avèrent souvent aussi dangereux, aussi terribles.
Tel
un virus, ils soutiennent l’infection et la décomposition.
Des chro-niqueurs et des chro-niqueuses, salariés de
détenteurs de médias dont ils exécutent les ordres,[7]
déversent leurs ordures, des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés,
contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, pour grossir le
flot des maux.
Ils se contorsionnent dans tous les sens et y vont de
leur « danse du ventre » afin de consolider le faux.
Les
imposteurs, à l’œuvre depuis des lustres, ont toujours usé d’une diarrhée
verbale concernant leurs crimes.
Il
est nécessaire de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler qu’à travers le
temps et l’espace, des imposteurs à divers niveaux, ont cherché à faire passer
des vessies pour des lanternes.
Et
de tout temps, les mots ont occupé une place de choix dans cette entreprise.
Dans
les opérations de domination, les mots accompagnent les autres moyens.
Les
imposteurs ont toujours falsifié les mots pour les utiliser comme des armes de
destruction massive.
Ils mobilisent
tous les moyens dont ils peuvent disposer pour faire dire aux mots ce qui
correspond à ce qui les arrange.
Ils
ne cessent de parler de « droits de l’homme » par exemple, et nient
la violation des droits humains à laquelle ils ne cessent de recourir.
Pour
rester dans la période contemporaine, il est connu que tous les résistants et
toutes les résistantes, à quelque niveau que ce soit, savent que ces imposteurs
ont usé de tout, pour déformer tout ce qui a trait au colonialisme, à l’impérialisme,
au sionisme, et autres.
Ils usent
de termes trompeurs, de termes faux, de termes de la supercherie, de la
tromperie.
Ils
« varient » les bavardages sur « la lutte pour le bien de
l’humanité », afin de camoufler leur soif d’imposer partout leur
domination.
Ils
sont arrivés par des mots truqués à faire passer pour du « progrès »,
leurs crimes contre l’humanité.
Le
pire dans ce domaine, c’est que des individus dominés, reprennent servilement
ces bavardages qu’ils utilisent pour se donner une contenance dite de « civilisés »,
d’« évolués », de « cultivés », de « modernes »,
conformément aux souhaits de leurs dominateurs.
Des serpillières adorant les semelles qui les foulent.
Et
ces serviles, à divers niveaux, se mettent à déverser leur puanteur qui rejoint
celle de leurs maîtres, pour se répandre partout.
L’imposture,
encore l’imposture, toujours l’imposture.
Lorsque
le recours à certains mots est dénoncé, les imposteurs parlent de
« dérapage », de « malentendu », de « mauvaise
interprétation », de « dégât collatéral », et font semblant de
« s’offusquer » des effets de ce dont ils sont la cause.
Mais
en réalité, ils sont toujours plus que satisfaits de leurs crimes.
Lors
d’un contrôle policier le jeudi 2 février 2017[8] à
Aulnay-sous-Bois,[9]visant des jeunes Français
originaires d’Afrique,[10]
issus du processus migratoire,[11] Théodore,
dit « Théo », à été victime, comme des milliers d’autres en d’autres
occasions, partout en France, de la violence policière.[12]
Après
le chapelet d’injures habituelles, où le mot « bamboula » est
toujours servi lorsqu’il s’agit d’un noir, les crachats, les coups, un policier
a introduit sa matraque dans l’anus de Théodore avant qu’il ne soit embarqué au
commissariat.
Son
état a nécessité une hospitalisation d’urgence, et une intervention chirurgicale.
Le
jeudi 9 février, durant l’émission télévisuelle « C à vous »,[13] un
policier syndicaliste, invité à blablater sur ce qui est arrivé, a trouvé que « bamboula »
est une insulte qui reste à peu près convenable.
Ce
terme qui renvoie à une danse de noirs d’Afrique, au rythme du bamboula,[14] est
en bonne place dans le lexique des injures de la métropole contre des
populations des colonies.
Il
est utilisé pour humilier les noirs d’Afrique, les traiter d’inférieurs, d’incapables,
de rebuts de l’humanité, d’ennemis de la civilisation.[15]
Dans
des guerres contre l’Allemagne, la France a utilisé comme chair à canon des
populations des colonies, et le terme « bamboula » a été utilisé avec
un mépris infini pour désigner les soldats noirs d’Afrique, auxquels le système
français[16] a eu recours pour se
maintenir.
Les
discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations
arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations
répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les
propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes,
les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les décisions discriminatoires, les
attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques, alimentent
et entretiennent les fondements de la métropole dans de multiples domaines.
Les coups les plus inimaginables sont montés.
Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
Les mensonges les plus éhontés sont servis.
Les
amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la
règle.
La
métropole ne recule devant rien.
Elle calomnie, travestie, dénigre, diffame, salit,
humilie, maltraite, écrase, détruit, élimine, extermine.
Elle
continue de recourir à tout et à n’importe quoi pour porter atteinte aux droits
humains.
Des hommes et des femmes, de droite et de gauche,
toutes tendances confondues, continuent de vanter la métropole, et de
considérer que les crimes du système colonialo-impérialo-sioniste contre les
colonies, contre l’humanité, crimes qui se poursuivent, sont des
« inventions des obscurantistes, ennemis de la civilisation ».
Lorsqu’il
s’agit de certains points se rapportant à des hommes et à des femmes
originaires des colonies, issus du processus migratoire, le mépris affiché par
la métropole ne date pas d’aujourd’hui.
La
résistance non plus.[17]
BOUAZZA
[1] Et ailleurs.
[2] Les
tables de sar loi.
[3]
Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est
traduit dans les colonies par la multiplication des "États"
supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de
servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la
tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge,
le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture,
l’enfermement, la négation de l’être humain.
[4] ʺL’indépendance
nationaleʺ, ʺla révolution nationaleʺ, ʺla révolution populaireʺ...
[5] Comme d’autres lieux
ailleurs.
[6] Les colonies et autres contrées dites du ʺtiers-mondeʺ,
restent pour les métropoles des réserves de matières premières et de main
d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les
militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de
pédophilie et autres ʺloisirs pour touristesʺ, des dépotoirs multiples et
variés.
[7] Cela
n’empêche pas un véritable tapage d’être entretenu pour répandre que des
journalistes et autres sont ʺau service
de la véritéʺ.
[8] Selon le calendrier dit
grégorien.
[9] Commune de la banlieue de
Paris, dans le département de Seine-Saint-Denis (93).
[10] Produits de la ʺcolopoleʺ
(contraction des mots "colonie" et "métropole", qui dans le
cas de la France par exemple, rappelle, encore et encore, la continuation des
interventions, en Afrique et ailleurs, pour maintenir la domination et
entretenir des régimes mis en place par le système
colonialo-impérialo-sioniste), du viol de la colonie
par la métropole.
Ils sont ″français″ comme le sont les bougnoules, les ratons, les
melons, c’est à dire les arabes, les
musulmans.
La métropole recours sciemment à l’amalgame, à la
confusion entre ʺethnieʺ, ʺcroyanceʺ et ʺdélinquanceʺ.
Ainsi, pour parler d’hommes et de femmes originaires
d’Afrique du Nord, des ʺmaghrébinsʺ, la métropole use de connotations négatives pour
dire les ʺarabesʺ, c’est à dire les ʺmusulmansʺ, autrement dit des ʺviolentsʺ,
des ʺvoleursʺ, des ʺvioleursʺ, des ʺassassinsʺ et autres.
Pour cela, la gauche et la droite, avec leurs ʺdiverses
variantesʺ, sont interchangeables,
[11] Le système colonialo-impérialo-sioniste a imposé à
des populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance
dans des conditions, le plus souvent, atroces.
Beaucoup parmi elles, rurales, se sont trouvées dans
des faubourgs de villes nouvelles coloniales, contraintes de s’adapter à des
modes de survie dans des bidonvilles.
Ces populations ont connu la transplantation forcée
dans leur pays d’origine, avant qu’elles ne soient poussées à le quitter
parfois pour fournir la main d’œuvre, taillable et corvéable à merci, dont les
métropoles avaient besoin.
Les
régimes mis en place dans les colonies par la suite et qui sévissent toujours,
ont accéléré les migrations pour répondre aux exigences de la métropole, et
pour en faire un trafic qui rapporte.
C’est
dire que le processus migratoire lié au colonialisme, ne peut pas être compris
en occultant l’histoire de la transplantation d’êtres de sociétés rurales,
d’êtres colonisés, maintenus dans l’ignorance et la misère, dépossédés et sans
moyens dans des sociétés industrialisées.
ʺL’oubli
de l’histoire n’est jamais neutre. Effacer le passé constitue l’un des plus
sûrs moyens de stériliser toute analyse du présent, pour répéter inlassablement
de vieilles recettes et réitérer les mêmes mécanismes de dominationʺ.
Philippe Norel, ʺMalgré les sanglots de l’homme
blanc...ʺ, dossier ʺPolémiques sur l’histoire colonialeʺ, Le Monde
diplomatique, bimestriel, juillet-août 2001, p. 73.
La France a eu recours à la main d’œuvre colonisée et
transplantée en métropole et il a fallu de longues années pour que des
travailleurs immigrés, dans le cadre dit du regroupement familial, puissent
entreprendre des démarches afin d’avoir l’autorisation de faire venir leurs
femmes et leurs enfants.
Les
immigrés des colonies ne cessent de faire face à de multiples injustices et
agressions, qui n’épargnent pas ceux et celles qui ont obtenu la nationalité
française.
Le
processus migratoire a bien entendu divers ʺvisagesʺ que beaucoup s’acharnent à
défigurer, afin de masquer ce qu’ils veulent cacher.
Il
importe donc d’essayer sans cesse d’en saisir les développements, les
modifications, les changements, et autres.
Cette
main d’oeuvre, dont la France et l’Europe ne veulent plus en raison des
changements intervenus, continue néanmoins d’essayer d’arriver par n’importe
quel moyen, en prenant tous les risques.
Elle
fuit les colonies, même s’il n’est pas fait appel à elle, car elle n’arrive pas
à se débarrasser de la merde qui gicle de partout, en Afrique et ailleurs.
Ce ʺprocessus migratoireʺ ne cesse donc pas de mettre en relief
certaines conséquences des méfaits du système colonialo-impérialo-sioniste qui
a semé, et qui sème l’oppression.
[12]
L’indignation et la colère de populations originaires d’Afrique, liées au
processus migratoire, ont abouti à la mise en examen pour viol du policier qui
a mis sa matraque dans l’anus de Théodore, et trois autres policiers ont été
mis en examen pour violences.
Tous
sont en liberté, maintenus dans la police.
Par
contre, des jeunes arrêtés dans un rassemblement réclamant justice pour
Théodore, ont été condamnés à plusieurs mois de prison ferme.
Et
l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) conteste le mot viol pour parler d’accident, et préparer le terrain afin que
le procès, si procès il y a, ne puisse déboucher que sur l’impunité des
policiers.
De
temps à autre des poursuites judicaires sont engagées contre des policiers,
mais débouchent, le plus souvent, sur l’impunité, y compris lorsque des jeunes
sont tués.
Des
rassemblements de populations originaires des colonies, se poursuivent dans
plusieurs endroits de la métropole, contre les violences policières.
Les
arrestations aussi.
[13] Sur la 5.
[14] Tambour.
[15] comme les autres indigènes des colonies.
[16] Qui a utilisé pour se
maintenir, des hommes de toutes ses colonies comme chair à canon.
[17] Je ne fais que reprendre
ce dont j’ai déjà parlé plus d’une fois.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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