mardi 13 novembre 2018

GOUVERNANTS ET GOUVERNÉS EN ISLAAM


Lorsqu’il a été désigné, à la mort du Prophète sallaa Allaah ‘alayh wa sallam,[1] pour être à la tête de la communauté[2] des croyants et des croyantes,[3] Abou Bakr Assidiiq[4] qu’Allaah le bénisse a déclaré :
« Ô gens ! j’ai été désigné pour vous gouverner. Tant que j’agirai avec justice et que je me conformerai aux principes divins, obéissez-moi. Mais si je faute et que je m’écarte de la voie de Dieu,[5] mon autorité ne serait plus légitime et il vous incombera alors de me déposer ! La vérité est un dépôt et le mensonge est une trahison. Le faible parmi vous, je l’élèverai et le fort je l’abaisserai[6] ».
Quandl ‘omar Ibn Alkhattaab[7] qu’Allaah le bénisse lui a succédé, tout en acceptant de servir et d’assumer ses responsabilités de chef de la communauté des croyants et des croyantes, il n’a pas manqué de s’interroger sur la politique à suivre afin d’assurer au mieux sa fonction de chef de l’État[8] des croyants et des croyantes, dans le respect du Message d’Allaah.
Il a exprimé en public sa crainte devant cette lourde tâche et sa peur de faillir à son devoir vis à vis des croyants et des croyantes.
Dans l’assistance, des personnes l’ont rassuré et lui ont fait savoir que tout manquement à sa mission serait combattu, au besoin par les armes.
Après les avoir écouté, ‘omar a remercié Allaah qui a fait de lui un membre de cette prodigieuse Omma[9] d’Alqoraane et d’Assonna.[10]
Depuis des lustres, ceux et celles qui gouvernent d’après Alqoraane et Assonna n’existent plus, nulle part.
Les tyrans, les sanguinaires, les hideux, les imposteurs, qui se réclament de l’Islaam sont des serviteurs du système colonialo-impérialo-sioniste.
Leur statut, octroyé par ce système, s’est traduit par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres de leurs maîtres.
Ces "États" sanguinaires sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Des imposteurs que l’Islaam dénonce, rejette, condamne, combat.[11]
  
BOUAZZA



[1] Il est mort le 12 rabii-e (le ʺrʺ roulé) alwwal de l’an 11 d’alhijra (632).
ʺInnaa lillaah wa innaa ilayh raaji’ouneʺ (Nous sommes à Allaah et à Lui nous retournons).
[2] Alomma, la matrie.
[3] Almouminoune wa almouminaate..
[4] Le véridique.
[5] Allaah.
[6] A.S. Al-Kaabi, Sayfollah, Éditions Nawa, Paris, 4ème édition, 2018 (la première édition date de 2009, selon le calendrier dit grégorien).
Abû Soleiman al-Kaabi (Abou Solaymaane Alka’bii).
L’auteur note en bas de page :
Dans une autre version : ʺJ’élèverai celui que vous méprisez et j’abaisserai celui que vous admirezʺ. Cette idée est un élément essentiel de l’enseignement du Prophète et de l’Islam. L’ordre social et l’ordre de Dieu ne sont pas compatibles. Ils sont même antagoniques.
ʺL’ordre des  hommes n’est pas celui de Dieu, et les critères infondés de prestige et de valorisation sociale n’ont pas lieu d’être dans une société islamique où la piété constitue la seule noblesse légitimeʺ.
A.S. Al-Kaabi, op.cit, p. 158-159.
[7] Compagnon du Prophète et Messager Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
La première lettre du prénom ‘omar c’est le lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre o (qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
[8] L’utilisation de ce terme n’exclut pas d’autres appellations.
[9] Matrie, communauté, dont les membres sont partout et seront partout, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas, ine chaa-e Allaah.
[10] Du Coran et de la pratique de l’ultime Prophète et Messager Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, chargé par Allaah de continuer et de finir la mission confiée aux Prophètes et aux Messagers précédents, sur eux la bénédiction et la paix.

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