Un
ciel bleu, un soleil doux, la saison du printemps se poursuit : alhamdo
lillaah.[1]
J’ai
pris rendez-vous avec moi-même pour un déjeuner à la cité internationale.
Flots
de pensées.
Averses
d’images.
Afflux
de sensations.
Un
grand domaine dans un cadre de verdure, avec des « Maisons » de
divers pays[2] pour des résidents
étudiants de multiples nationalités.[3]
Le
bâtiment central, imposant et faisant penser à un château, abrite, entre
autres, le restaurant, la cafétéria et s’ouvre derrière sur une terrasse
spacieuse qui permet l’accès à une superbe pelouse.[4]
J’ai
connu ce lieu en 1971, je crois.
J’en
ai déjà parlé.
Je
sais.
J’en
parle encore.
Et j’en
reparlerai, ine chaa-e Allaah.[5]
En
2012,[6] un
camarade d’antan m’a téléphoné pour me proposer de nous retrouver à la
« cité internationale », afin de déjeuner justement, de nous souvenir
un peu « d’autrefois jadis », comme dirait le défunt Idriis
Achchraaybii.[7]
Aujourd’hui,
en 2019, sept ans après le déjeuner avec ce camarade d’antan, me voilà, avec
moi-même, face au bâtiment central.
Sur
la gauche, la petite poste et quelques mètres plus loin, le buste d’André
Honorat.[8]
Cette
fois, contrairement à 2012, il ne m’a pas semblé voir les deux frères jumeaux
venus du Maroc, étudiants en je ne sais plus quoi, qui vendaient le journal dit
« révolutionnaire » de leur père, membre de « l’opposition de sa
majesté ».[9]
Je
me suis assez vite trouvé, avec moi-même, devant un plateau repas.[10]
Après
le café, « nous » avons marché un peu dans le domaine.
« Lui »
continuait de parler, et « moi » je continuais d’écouter.
BOUAZZA
[1] La louange est à Allaah.
[3] Plus d’une centaine de
nationalités et plusieurs centaines de résidents.
[4] La cité internationale : Paris, boulevard
Jourdan, quatorzième arrondissement, station de métro cité universitaire.
[5] Si Allaah veut.
[6] Selon le calendrier dit
grégorien.
[7] Le ʺrʺ roulé, Driss
Chraïbi.
[8] Ce personnage est décédé
en 1950, année de ma naissance.
Après
la première guerre dite mondiale où des millions de personnes ont été
massacrées, et pendant que le colonialisme, dont le colonialisme français,
étendait les exterminations et les destructions partout dans le monde,
exterminations et destructions que poursuit toujours l’impérialo-sionisme, des
industriels, des banquiers et autres parlaient de ″paix, de compréhension mutuelle et d’échanges dans la
diversité et le respect″.
C’est
dans cet esprit paraît-il, après une première tranche de la fondation Émile
Deutsch de la Meurthe prévue pour loger quelques centaines d’étudiants, que le
projet de la cité universitaire internationale de Paris, boulevard Jourdan, a
commencé à prendre forme pour ouvrir des ″Maisons″ de divers pays à des étudiants de
différentes nationalités.
André
Honorat, député, ministre de l’instruction publique, sénateur est considéré
comme l’un des pères fondateurs de cette ″cité
internationale″ qu’il a
présidée de 1925 à 1948.
Il
est dit qu’il en a ébauché le projet lors des débats parlementaires de 1919.
[9].Au
Maroc, le sultanat a été transformé par le colonialisme français en monarchie
héréditaire, dite de "droit divin", où le sultan est devenu roi.
Ce
régime installé pour servir le colonialo-impérialo-sionisme, est un régime de
l’imposture, de la trahison, de la tromperie, de l’injustice, de la perversion,
de la débauche, du mensonge, du pillage, de la tyrannie, du crime, de la
torture, et autres, comme les régimes des pays dits ″arabo-musulmans″ que
l’Islaam dénonce, rejette, condamne, combat.
[10] Il est possible pour les
personnes qui n’ont pas le statut d’étudiants de prendre un repas au restaurant
de la cité internationale, en payant un tarif qui n’est pas celui des
étudiants.
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