vendredi 19 avril 2019

DÉJEUNER Á LA CITÉ INTERNATIONALE


Un ciel bleu, un soleil doux, la saison du printemps se poursuit : alhamdo lillaah.[1]
J’ai pris rendez-vous avec moi-même pour un déjeuner à la cité internationale.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Un grand domaine dans un cadre de verdure, avec des « Maisons » de divers pays[2] pour des résidents étudiants de multiples nationalités.[3]
Le bâtiment central, imposant et faisant penser à un château, abrite, entre autres, le restaurant, la cafétéria et s’ouvre derrière sur une terrasse spacieuse qui permet l’accès à une superbe pelouse.[4]
J’ai connu ce lieu en 1971, je crois.
J’en ai déjà parlé.
Je sais.
J’en parle encore.
Et j’en reparlerai, ine chaa-e Allaah.[5]
En 2012,[6] un camarade d’antan m’a téléphoné pour me proposer de nous retrouver à la « cité internationale », afin de déjeuner justement, de nous souvenir un peu « d’autrefois jadis », comme dirait le défunt Idriis Achchraaybii.[7]
Aujourd’hui, en 2019, sept ans après le déjeuner avec ce camarade d’antan, me voilà, avec moi-même, face au bâtiment central.
Sur la gauche, la petite poste et quelques mètres plus loin, le buste d’André Honorat.[8]
Cette fois, contrairement à 2012, il ne m’a pas semblé voir les deux frères jumeaux venus du Maroc, étudiants en je ne sais plus quoi, qui vendaient le journal dit « révolutionnaire » de leur père, membre de « l’opposition de sa majesté ».[9]
Je me suis assez vite trouvé, avec moi-même, devant un plateau repas.[10]
Après le café, « nous » avons marché un peu dans le domaine.
« Lui » continuait de parler, et « moi » je continuais d’écouter.
  
BOUAZZA



[1] La louange est à Allaah.
[2] Des dizaines de Maisons d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique.
[3] Plus d’une centaine de nationalités et plusieurs centaines de résidents.
[4] La cité internationale : Paris, boulevard Jourdan, quatorzième arrondissement, station de métro cité universitaire.
[5] Si Allaah veut.
[6] Selon le calendrier dit grégorien.
[7] Le ʺrʺ roulé, Driss Chraïbi.
[8] Ce personnage est décédé en 1950, année de ma naissance.
Après la première guerre dite mondiale où des millions de personnes ont été massacrées, et pendant que le colonialisme, dont le colonialisme français, étendait les exterminations et les destructions partout dans le monde, exterminations et destructions que poursuit toujours l’impérialo-sionisme, des industriels, des banquiers et autres parlaient de paix, de compréhension mutuelle et d’échanges dans la diversité et le respect.
C’est dans cet esprit paraît-il, après une première tranche de la fondation Émile Deutsch de la Meurthe prévue pour loger quelques centaines d’étudiants, que le projet de la cité universitaire internationale de Paris, boulevard Jourdan, a commencé à prendre forme pour ouvrir des Maisons de divers pays à des étudiants de différentes nationalités.
André Honorat, député, ministre de l’instruction publique, sénateur est considéré comme l’un des pères fondateurs de cette cité internationale qu’il a présidée de 1925 à 1948.
Il est dit qu’il en a ébauché le projet lors des débats parlementaires de 1919.
[9].Au Maroc, le sultanat a été transformé par le colonialisme français en monarchie héréditaire, dite de "droit divin", où le sultan est devenu roi.
Ce régime installé pour servir le colonialo-impérialo-sionisme, est un régime de l’imposture, de la trahison, de la tromperie, de l’injustice, de la perversion, de la débauche, du mensonge, du pillage, de la tyrannie, du crime, de la torture, et autres, comme les régimes des pays dits ″arabo-musulmans″ que l’Islaam dénonce, rejette, condamne, combat.
[10] Il est possible pour les personnes qui n’ont pas le statut d’étudiants de prendre un repas au restaurant de la cité internationale, en payant un tarif qui n’est pas celui des étudiants.

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