Vendredi
5 avril 2019,[1]
la cour d’appel de Casablanca[2] a
confirmé les peines de prison contre des militants, accusés par le régime de
l’imposture, de « complot visant à porter atteinte à la sécurité de
l’État ».
Dans
ce pays où « l’État » sévit depuis des lustres, maintient des
populations sous une chape de plomb, tout va bien en effet, jusqu’à présent.
« Au
Maroc, tout va bien jusqu’à prison » fait partie de « formules
assassines, de jeux de mots acides et de tournures de phrases devenues cultes.
Leur
auteur ?
Ahmed
Snoussi, dit Bziz (le corrosif).
C’est
une icône vivante de l’humour engagé, dans un pays où le rire, piment du
quotidien difficile de millions de Marocains, peut devenir subitement jaune
quand il tente de franchir les lignes rouges du domaine politique ».[3]
Bziz
résiste et lutte contre une interdiction qui dure depuis un quart de siècle,
dans un pays où des populations font face aux multiples visages de l’horreur
depuis des siècles :
« L’indépendances
dans l’interdépendance »[4], permet
à ce régime hideux de continuer à prospérer.
Ce
régime ne cesse de« défrayer la chronique », comme dirait l’autre,
par la violation des droits les plus élémentaires.
Un régime de la tyrannie, de l’oppression et de la
terreur.
Un
régime de l’injustice, du vice, de l’abîme et du chaos.
Un
régime du pillage et de la corruption dans tous les domaines.
Un
régime de la débauche et de la turpitude.
Un
régime d’une arrogance et d’une cupidité indescriptibles.
Un
régime de tous les trafics.
Un
régime qui monte les coups les plus inimaginables.
Un
régime qui pratique les manipulations les plus incroyables.
Un
régime qui recourt aux mensonges les plus éhontés.
Un
régime qui, tel un virus, contamine diverses couches des populations et leur
transmet les germes de la pourriture, de la putréfaction, de la puanteur.
Comme
les autres « États » mis en place en Afrique et ailleurs par le
système colonialo-impérialo-sioniste, le régime de l’imposture au Maroc reste
pour ses employeurs une réserve de matières premières, de main d’œuvre, un
marché pour tout écouler, un point stratégique recherché, un terrain
d’expérimentation dans divers domaines, un dépotoir varié, et bien entendu un
lieu où le débauché est roi.
Il est fait appel à maintes supercheries afin que les
colonies « où le soleil est chaud »,[5] soient
mises à con-tribution dans la diversité cul-turelle.
Les employeurs se débarrassent parfois des employés[6]
lorsqu’ils ne peuvent pas faire autrement, pour les remplacer par leurs
semblables[7] en ayant
recours à un « autre » discours destiné, comme toujours, à alimenter,
et à entretenir la confusion, la manipulation et autres.
Des
enfants dont l’âge ne dépasse pas dix ans parfois, n’échappent pas à la terreur
de ce régime.
Des
couches des populations font toujours face à cette répression, à
l’exploitation, à l’oppression, à l’injustice, au mépris, qui sont la marque de
fabrique de ce régime qui les broie.
Les
arrestations, les emprisonnements ne se comptent plus.
La
répression sous ses multiples formes n’a jamais cessé.
La
résistance, y compris celle des enfants, non plus.
Elle
se poursuit, un peu partout, de mille et une manières, et se poursuivra.[8]
BOUAZZA
[1]
Selon le calendrier dit grégorien.
[2]
Addaar albaydaa-e, ddaar lbidaa (le ʺrʺ roulé).
[3]
Brouksy Omar, Bziz, l’humoriste qui ne fait pas rire le roi du Maroc,
Orient 21, 15 janvier 2019 (internet).
[4] Statut
octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans
les colonies par la multiplication des "États" supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la
tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge,
le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture,
l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au
Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite
″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat
moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le
sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système.
[5] En parlant du Maroc où il était le Résident Général
du colonialisme français, le maréchal Louis Hubert Gonzalve Lyautey l’avait
désigné, dans une des formules dont il avait le secret, disent encore ses
adorateurs, comme ʺle pays froid où le soleil est chaudʺ.
[6]
Comme en Algérie en ce moment par exemple.
[7]
Ils n’ont que l’embarras du choix.
[8] Je ne
fais que répéter ce dont j’ai parlé plus d’une fois.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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