lundi 18 avril 2022

LA MORT DE L’ÉPOUSE, DE LA MÈRE, DE LA GRAND-MÈRE

L’épouse de mon frère aîné, la mère de leurs trois enfants,[1] la grand-mère de leurs deux petits-enfants,[2] est morte hier, dimanche 15 ramadaane[3] 1443[4] à Rrbaate[5] au Mghrib[6] (16 ramadaane en France).
« Innaa lillaah wa innaa ilayh raji’oune[7] ».[8]
La marche dans l’impermanence d’ici-bas,[9] conduit à la permanence de la vie dernière.[10]
La mort se traduit par le passage de la vie d’ici-bas, à la vie dernière.
La Certitude.
La mort est ainsi désignée.
La certitude de la vie dernière.
Il a été rapporté par Albokhaarii[11] et Moslim qu’Allaah les bénisse, que Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« Trois choses suivent un mort; deux d’entre elles reviennent et une seule reste avec lui. Si sa famille, ses biens, et ses actes le suivent, sa famille et ses biens reviennent tandis, que ses actes restent avec lui ».[12]
Nous nous réclamons de l’Islaam,[13] mais que faisons-nous en prévision de la vie dernière ?
Parfois, lorsque quelqu’un fait de son mieux pour s’y préparer, il est désigné comme lugubre, attristant, cafardeux, sinistre.[14]
Nous nous réclamons de l’Islaam, mais perdons de vue l’un de ses enseignements selon lequel il y a lieu de faire de son mieux afin d’agir ici-bas comme si nous allons y vivre pour toujours, et faire de son mieux afin d’agir pour la vie dernière en pensant que nous pouvons mourir à tout instant.
Nous nous réclamons de l’Islaam, mais pensons peu au fait que « les gens dorment et que lorsqu’ils meurent, ils se réveillent ».
Que dire de ce qui s’en va et comment parler de ce qui demeure ?
Que dire de ce qui cesse et comment parler de ce qui commence ?
Que dire de ce qui a été et comment parler de ce qui sera ?
J’aimerais tant faire marche arrière pour refaire autrement certaines choses.
J’aimerais tant faire ce qui me vient d’avant que je ne sois.
J’aimerais tant que mes larmes, comme l’eau qui s’infiltre dans la terre pour rafraîchir les racines de l’arbre, irriguent encore et encore les graines pour que germent les fleurs de mon cœur.
J’aimerais tant faire entendre le murmure de l’eau qui nous rappelle que nous sommes à Allaah et à Lui nous retournons.[15] 
 
BOU’AZZA

[1] Deux garçons et une fille.
[2] Deux garçons.
[3] Le ʺrʺ roulé.
[4] 17 avril 2022.
[5] Le ʺrʺ roulé, Arribaate, Rabat.
[6] Le ʺrʺ roulé.
[7] Le ʺrʺ roulé, Maghrib, Maroc.
[8] Alqoraane (Le Coran), sourate2 (chapitre 2), Albaqara (le ″r″ roulé), La Vache, aayate 156 (verset 156).
ʺNous sommes à Allaah, et à Lui nous retournonsʺ
Dans sa traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé) Kachriid (le ʺrʺ roulé) note que ʺla formule de consolation citée dans le verset 156, s’appelle ʺistirjaa’eʺ (le ʺrʺ roulé).
Celui qui la prononce avec sincérité et conviction y trouve en effet une réelle consolation dans les moments les plus difficiles.
Quand on se rappelle qu’on est entièrement la propriété d’Allaah et que c’est vers Lui que doit se faire notre retour, comment peut-on être écrasé de chagrin devant la perte des biens éphémères de ce monde ? Quand Allaah nous reprend un être cher ou un bien auquel nous sommes attachés, Allaah n’a fait que récupérer ce qu’il nous a prêté par pure bonté de Sa part et sans aucune contrepartie de la nôtre.
Que pouvons-nous donner à Celui qui possède toute chose en exclusivité totale ?ʺ
Salah Eddine Kechrid (Salaah Addiine Kachriid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 30.
[9] Addonyaa.
[10] Alaakhira (le ʺrʺ roulé), l’au-delà..
[11] Le ʺrʺ roulé, Albokhari, El Bokhari, El bukhari.
[12] Ce hadiite souligne l’importance des actes, des ouvres.
[13] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[14] L’numération n’est pas exhaustive.
[15] Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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