L’éducation
des enfants donne lieu à de multiples approches, à diverses pratiques, à
d’interminables débats.
Les
parents ont une grande responsabilité dans ce domaine.
Beaucoup
sont laxistes, ne savent pas quoi faire, font n’importe quoi, croient ce qui
les arrange, s’en foutent.
D’autres,
se targuant d’avoir assimilé que l’éducation et l’autorité doivent aller
ensemble, soutiennent que la responsabilité des parents est d’imposer l’autorité
pour dresser l’enfant.
D’innombrables
choses ont été dites, se disent et continueront à se dire sur l’autorité.
Les
explications concernant l’autorité dans l’éducation des enfants, changent selon
les préoccupations, les interrogations, les orientations, les intérêts, les objectifs
de chacun et de chacune.
L’autorité
dans l’éducation des enfants demande que des confusions soient évitées.
Le
thème de l’autorité suscite de nombreuses controverses.
C’est
un thème qui est au carrefour de plusieurs disciplines.
Comment
éduquer l’enfant en lui transmettant ce qui concourt à le mener à être
responsable ?
Comment
mettre l’accent sur l’importance des obligations et des droits ?
Comment
montrer que les obligations et les droits s’accouplent dans une dialectique qui
aide à éviter la dissociation ?[1]
L’autorité
ne doit pas être confondue avec l’autoritarisme.
L’autoritarisme
entraîne la maltraitance, la tyrannie dans ses multiples composantes.
Des
parents usant d’autoritarisme, imposent à l’enfant de se conformer aveuglément
à ce qu’ils ordonnent, d’obéir au doigt et à l’oeil pour échapper aux sévices,
aux colères qui le terrorisent, surtout que parfois, ces parents laissent éclater
leur hystérie.[2]
Ces
parents, comme d’autres, fermés à l’échange et refusant l’écoute,[3] sont
dans l’erreur.
En dépit
des explications, ils s’entêtent, estiment qu’ils sont dans leur « bon
droit ».
Ils
continuent ainsi d’alimenter et d’entretenir des comportements condamnables, d’avoir
des attitudes néfastes, de tenir des discours que le simple bon sens n’accepte
pas.
L’autorité
se réfère à un système de valeurs, à un système d’échanges, à la compétence,
renvoie au respect, à l’ascendant.
En
s’appuyant sur une chaîne de transmission, l’autorité renvoie à une réflexion
sur les fondements.
Et
dans un esprit de complémentarité et d’articulation, l’autorité se réfère bien
sûr à la possibilité de sanctionner, de contraindre.
Il
est donc nécessaire d’avoir une sorte d’interaction dialectique pour maintenir
l’équilibre.
L’enfant,
garçon ou fille, n’appartient ni à la mère, ni au père.
Il
est fondamental que les croyants et les croyantes[4]
comprennent qu’il est un dépôt, confié aux parents par le Seigneur des univers.[5]
Parents,
les croyants et les croyantes doivent faire de leur mieux pour connaître ce
qu’ils ont à transmettre à l’enfants dans le cadre de l’éducation, en ayant
toujours à l’esprit que l’autorité procède et se nourrit en premier du Message
d’Allaah.[6]
Ainsi,
recevoir une éducation fondée sur le Message d’Allaah, contribue à sortir les
croyants et les croyantes des confusions concernant les obligations et les
droits.[7]
BOU’AZZA
[1] Le questionnement n’est
pas exhaustif.
[2] Ou autres.
[3] L’écoute pour saisir le Sens du Message d’Allaah et
approfondir le Lien avec Allaah.
L’écoute qui se nourrit de la raison pour apprendre,
réapprendre, chercher, s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, se
repentir, aimer, croire, élaborer, choisir, évoquer, invoquer, construire,
agir, lutter, résister, et autres.
[4] Almouminoune wa
almouminaate.
[5] Rabb al’aalamiine (le ʺrʺ
roulé).
[6]
J’invoque Allaah pour qu’Il me pardonne mes fautes, mes errements, mes
insuffisances, mes faiblesses, mes incapacités, mes inconséquences, et autres.
Je
Lui témoigne ma reconnaissance d’avoir aidé mes enfants à saisir le Sens et à approfondir
le Lien, de les aider à faire de leur mieux pour transmettre à mes
petits-enfants.
[7] Je ne
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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