En
le lisant, je l’entendais.
Je voyais ce dont il me parlait. [1]
En juillet 1992,[2] je me souviens comme si c’est aujourd’hui,[3] j’ai reçu une cassette vidéo de l’un de mes neveux[4] qui lit l’écrivain, qui a toujours connu mon intérêt pour lui et qui ne manque pas de m’adresser des informations le concernant.
Jeune, cet écrivain avait quitté sa terre natale[5] pour des études universitaires en France.
Moi aussi.
Il n’avait pas encore vingt ans.
Moi non plus.
Il s’était installé dans ce pays et y avait vécu jusqu’à la fin de son existence ici-bas[6] survenue le premier avril 2007, à l’âge de 81 ans.[7]
Je suis installé dans ce pays depuis de longues années et, peut-être, vais-je mourir ici.
Son corps a été ramené dans sa terre natale pour y être enterré.
Dans ses écrits, il a souvent exprimé une sorte de « nostalgie de l’enfance ».
J’ai aussi cette « nostalgie ».
Et il n’y a pas que cela.
Dans quelques petits textes confiés à des « blogs »,[8] j’avais écrit :
Assis sur le canapé, je suis l’envol de mes pensées jusqu’à l’Île d’Yeu.[9]
Ce lieu que je ne connais que de nom, évoque pour moi le défunt écrivain, qui s’y était installé, autrefois jadis,[10] avant l’invasion touristique.
Exilé de sa terre natale, il cherchait aussi à s’exiler d’une certaine France.[11]
Dans un de ses écrits,[12] il parle d’un père qui dit ne rien avoir à transmettre à ces deux enfants et ajoute que tout ce qu’il peut faire, c’est de s’asseoir entre eux sur le canapé.
J’avais sur l’écran de l’ordinateur une de mes photos avec mes deux fils[13] sur le canapé.
En la regardant, il m’arrivait de penser à l’écrivain.[14]
Être père est un bienfait qu’Allaah, dans Sa miséricorde, m’a accordé avant même que je ne sois de ce monde.[15]
Je regardais la photo où apparaît sur le mur, une petite partie d’une fine couverture blanche avec des motifs où le bordeaux domine et d’autres traits colorés entre ces motifs.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Elle s’asseyait sur un tapis fait par elle et continuait le tissage commencé.
Une couverture fine par exemple.[16]
C’était elle qui travaillait la laine, récupérée sur les moutons et les brebis, pour les divers tissages.
Elle assemblait des fils, saisissait le Sens, consolidait le Lien.
Le fil lui venait de l’aube de la vie :
Croyance, amour, endurance, humilité, modestie, honneur, loyauté, fidélité, dignité, générosité, solidarité, hospitalité, détermination, résistance, noblesse et autres.
Elle ne savait pas « tisser » les mots pour le dire, mais ses tapis, ses divers tissages le disaient.
C’était ma mère.[17]
Lui « tissait » les mots.
« J’étais issu de l’orient et des traditions de l’orient. J’avais été instruit et éduqué dans des écoles d’occident. Et non seulement la greffe avait pris, mais l’arbre n’avait jamais donné autant de fruits. Je l’ai pris alors à deux bras et je suis parti vers cet occident d’où venaient toutes sortes de greffes. Et voici : c’était comme si j’avais transporté avec moi tout un lambeau de terre, tout un monde. Et le monde vers lequel je me dirigeais m’a semblé froid, fermé et hostile. Comment dire ? Les fruits se sont desséchés sur l’arbre et, au bout de seize ans, je n’avais pas encore trouvé un seul petit lopin de terre où enterrer mon arbre mort depuis longtemps [...]
Et, assis entre deux portes fermées, j’ai tant crié à la fraternité humaine et à la connaissance mutuelle que j’en suis devenu malade, insomniaque et tressautant au vol d’une simple mouche. Et, par contre-coup, dans ma solitude, je me suis recrée une terre natale couleur de mirages et de vérité. Écoutez : c’est ici, dans les bidonvilles de vos cités de béton, que j’ai redécouvert l’Islam. Vous m’entendez, vous tous ? »[18]
Lui, c’était l’écrivain Idriis Achchraaïbii.[19]
Almagrib[20] était sa terre natale.
Comme moi.
Les années ont succédé aux années.
Des feuilles descendent des arbres et étreignent le sol.
Étalage de couleurs.
Une frêle toile d’araignée.
Une abeille poursuit son exploration.
Deux lapins regardent au loin.
Un couple d’oiseaux répand des glorifications.
Nuages changeant de forme.
Instants de pluie fine.
Caresses de vent.
Coulée de sérénité.
Ruissellement de paix.
Battements du cœur, tels les battements du cœur de la mère, que l’enfant béni garde en lui.
Reconnaissance.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?[21]
Observer les signes.[22]
Lire le temps et l’espace.
Se voir dans d’autres yeux.
Déchiffrer leur langage.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
Recevoir.
Témoigner.
Transmettre.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
Comprendre le hennissement des chevaux.
Marcher au rythme de leur galop.
Se souvenir de l’engagement.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
S’abreuver à la Source.
S’irriguer.
Voir les mots en mouvement.
Les mots qui font voler en éclats les illusions.
Les mots qui gomment les chimères.
Les mots qui regagnent le cœur, puis se répandent dans tout l’être.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
Naissance.
Cycle fabuleux.
Voie du destin de chaque être.
Et donc voie du destin de l’enfant.
L’enfant qui n’appartient ni au père, ni à la mère.
L’enfant qui doit accomplir ce pourquoi il est ici-bas.
Des jeux d’enfants sèment des couleurs.
Ces couleurs témoignent de l’aube de la vie.
Aident à saisir encore plus profondément le Sens.[23]
À mieux renforcer
le Lien.[24]
« Par le soleil et par sa clarté.[25]
Par la lune quand elle le suit.[26]
Par le jour quand il l’éclaire.[27]
Par la nuit quand elle l’enveloppe.[28]
Par le ciel et par Celui qui l’a construit.
Par la terre et par Celui qui l’a étendue.[29]
Par l’âme et par Celui qui l’a harmonieusement façonnée.[30]
Et lui a inspiré son immoralité et sa piété.
A réussi celui qui l’a purifiée.[31]
Et a perdu celui qui l’a corrompue ».[32]
BOU’AZZA
[1] Parmi des proches, on veut faire croire qu’on a lu ses écrits, alors que je sais pertinemment que ce n’est pas vrai.
C’est pareil dans d’autres domaines et toujours avec aplomb.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Et non comme si c’était hier.
[4] Devenu journaliste, enseignant universitaire, auteur de livres sur le régime qui sévit au Maroc.
Il vient souvent en France et fait ce qu’il peut pour me rendre toujours visite.
[5] En 1945.
[6] Addonyaa.
[7] Il était dans la Drôme ( à Crest) lorsqu’il a rejoint la vie dernière (alaakhira).
[8] Type de ʺsite webʺ utilisé pour publier des textes qui permettent à l’auteur, appelé ʺblogueurʺ, de s’exprimer sur un ou plusieurs thèmes (voir Wikipédia sur internet).
[9] Petite île au large de la côte vendéenne en France, port de pêche sur l’Océan Atlantique.
[10] Comme il aimait l’écrire.
[11] J’ai pris l’initiative, en 1984 je crois, de lui adresser à l’Île d’Yeu, un de mes écrits, auquel il n’a répondu qu’au bout de quelques mois, après relance, pour dire qu’il fallait ʺélaguerʺ.
J’ignorais lorsque je lui avais écrit, qu’il allait se rendre dans sa terre natale et y être reçu par des ʺofficielsʺ.
Mon frère aîné, ʺhaut fonctionnaireʺ à l’époque, ayant appris l’envoi de ma part du texte, avait chargé une de nos sœurs de me contacter pour me demander, de sa part, de ne plus remettre d’écrit à cet écrivain.
[12] Succession ouverte, Paris, Éditions Denoël, 1962, p. 24.
[13] À qui j’ai transmis les livres de l’écrivain.
[14] J’illustre cet écrit, par cette photo prise durant l’été 1992.
[15] ″Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : ″Ne suis-Je pas votre Seigneur ?″ Ils dirent : ″Si, nous en témoignons″
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf (le ʺrʺ roulé), L’Enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 172 (verset 172).
Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salah Eddine Kechriid (Salaah Addine Kachriid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984), Note en bas de la page 221.
[16] Tahnedirte, handira.
Couverture dont la femme rurale se pare, en l’ajoutant sur ses vêtements, sur ses épaules, à certaines occasions.
[17] Qu’Allaah la couvre de Sa miséricorde.
[18] Succession ouverte,, Éditions Denoël, Paris 1962, p. 180-181.
[19] Les "r" roulés, Driss Chraïbi.
[20] Le ʺrʺ roulé, le Maroc.
[21] Alqoraane (le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le ʺrʺ roulé), aayate 9 (verset 9).
[22] Aayaate (pluriel de aaya).
[23] Le Sens du Message d’Allaah, le Sens de l’Islaam.
L’Islaam depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat (le fait qu’un État ne soit pas fondé sur l’islaam, ne signifie nullement que les croyants et les croyantes installés dans une contrée ayant un tel État, ne font pas de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande).
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[24] Le Lien avec Allaah.
[25] Et par ses lueurs matinales.
[26] Quand elle vient après lui.
[27] Quand il le refait paraître dans toute sa splendeur.
[28] Quand elle le recouvre de son voile.
[29] Et par Celui qui a aplani sa surface.
[30] Par un être vivant et par Celui qui l’a fabriqué dans une harmonie parfaite.
[31] A récolté le succès celui qui l’a purifiée.
[32] Et a échoué celui qui n’a pas laissé son humanité s’épanouir.
Alqoraane (Le Coran), sourate 91 (chapitre 91), Achchameç, Le Soleil, aayate 1 à aayate 10 (verset 1 au verset 10).
Dans sa traduction du Qoraane, Kachriid note que le verbe "dassa" en arabe veut dire cacher, empêcher de paraître au grand jour.
L’être humain étant à l’origine d’essence divine, son humanité est l’ensemble de toutes les vertus et noblesses.
Celui qui suit la voie de l’immoralité est comme celui qui a empêché sa bonne nature d’éclater au grand jour pour ne montrer que sa fausse nature inspirée par satan (achchaytaane) et les passions charnelles.
Salah Eddine Kechrid (Salaah Addine Kachriid), op.cit, note en bas de la page 809.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
http://voyageur-autre.blogspot.com
http://lmslm.blogspot.com
http://iimaane.blogspot.com
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
Je voyais ce dont il me parlait. [1]
En juillet 1992,[2] je me souviens comme si c’est aujourd’hui,[3] j’ai reçu une cassette vidéo de l’un de mes neveux[4] qui lit l’écrivain, qui a toujours connu mon intérêt pour lui et qui ne manque pas de m’adresser des informations le concernant.
Jeune, cet écrivain avait quitté sa terre natale[5] pour des études universitaires en France.
Moi aussi.
Il n’avait pas encore vingt ans.
Moi non plus.
Il s’était installé dans ce pays et y avait vécu jusqu’à la fin de son existence ici-bas[6] survenue le premier avril 2007, à l’âge de 81 ans.[7]
Je suis installé dans ce pays depuis de longues années et, peut-être, vais-je mourir ici.
Son corps a été ramené dans sa terre natale pour y être enterré.
Dans ses écrits, il a souvent exprimé une sorte de « nostalgie de l’enfance ».
J’ai aussi cette « nostalgie ».
Et il n’y a pas que cela.
Dans quelques petits textes confiés à des « blogs »,[8] j’avais écrit :
Assis sur le canapé, je suis l’envol de mes pensées jusqu’à l’Île d’Yeu.[9]
Ce lieu que je ne connais que de nom, évoque pour moi le défunt écrivain, qui s’y était installé, autrefois jadis,[10] avant l’invasion touristique.
Exilé de sa terre natale, il cherchait aussi à s’exiler d’une certaine France.[11]
Dans un de ses écrits,[12] il parle d’un père qui dit ne rien avoir à transmettre à ces deux enfants et ajoute que tout ce qu’il peut faire, c’est de s’asseoir entre eux sur le canapé.
J’avais sur l’écran de l’ordinateur une de mes photos avec mes deux fils[13] sur le canapé.
En la regardant, il m’arrivait de penser à l’écrivain.[14]
Être père est un bienfait qu’Allaah, dans Sa miséricorde, m’a accordé avant même que je ne sois de ce monde.[15]
Je regardais la photo où apparaît sur le mur, une petite partie d’une fine couverture blanche avec des motifs où le bordeaux domine et d’autres traits colorés entre ces motifs.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Elle s’asseyait sur un tapis fait par elle et continuait le tissage commencé.
Une couverture fine par exemple.[16]
C’était elle qui travaillait la laine, récupérée sur les moutons et les brebis, pour les divers tissages.
Elle assemblait des fils, saisissait le Sens, consolidait le Lien.
Le fil lui venait de l’aube de la vie :
Croyance, amour, endurance, humilité, modestie, honneur, loyauté, fidélité, dignité, générosité, solidarité, hospitalité, détermination, résistance, noblesse et autres.
Elle ne savait pas « tisser » les mots pour le dire, mais ses tapis, ses divers tissages le disaient.
C’était ma mère.[17]
Lui « tissait » les mots.
« J’étais issu de l’orient et des traditions de l’orient. J’avais été instruit et éduqué dans des écoles d’occident. Et non seulement la greffe avait pris, mais l’arbre n’avait jamais donné autant de fruits. Je l’ai pris alors à deux bras et je suis parti vers cet occident d’où venaient toutes sortes de greffes. Et voici : c’était comme si j’avais transporté avec moi tout un lambeau de terre, tout un monde. Et le monde vers lequel je me dirigeais m’a semblé froid, fermé et hostile. Comment dire ? Les fruits se sont desséchés sur l’arbre et, au bout de seize ans, je n’avais pas encore trouvé un seul petit lopin de terre où enterrer mon arbre mort depuis longtemps [...]
Et, assis entre deux portes fermées, j’ai tant crié à la fraternité humaine et à la connaissance mutuelle que j’en suis devenu malade, insomniaque et tressautant au vol d’une simple mouche. Et, par contre-coup, dans ma solitude, je me suis recrée une terre natale couleur de mirages et de vérité. Écoutez : c’est ici, dans les bidonvilles de vos cités de béton, que j’ai redécouvert l’Islam. Vous m’entendez, vous tous ? »[18]
Lui, c’était l’écrivain Idriis Achchraaïbii.[19]
Almagrib[20] était sa terre natale.
Comme moi.
Les années ont succédé aux années.
Des feuilles descendent des arbres et étreignent le sol.
Étalage de couleurs.
Une frêle toile d’araignée.
Une abeille poursuit son exploration.
Deux lapins regardent au loin.
Un couple d’oiseaux répand des glorifications.
Nuages changeant de forme.
Instants de pluie fine.
Caresses de vent.
Coulée de sérénité.
Ruissellement de paix.
Battements du cœur, tels les battements du cœur de la mère, que l’enfant béni garde en lui.
Reconnaissance.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?[21]
Observer les signes.[22]
Lire le temps et l’espace.
Se voir dans d’autres yeux.
Déchiffrer leur langage.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
Recevoir.
Témoigner.
Transmettre.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
Comprendre le hennissement des chevaux.
Marcher au rythme de leur galop.
Se souvenir de l’engagement.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
S’abreuver à la Source.
S’irriguer.
Voir les mots en mouvement.
Les mots qui font voler en éclats les illusions.
Les mots qui gomment les chimères.
Les mots qui regagnent le cœur, puis se répandent dans tout l’être.
Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?
Naissance.
Cycle fabuleux.
Voie du destin de chaque être.
Et donc voie du destin de l’enfant.
L’enfant qui n’appartient ni au père, ni à la mère.
L’enfant qui doit accomplir ce pourquoi il est ici-bas.
Des jeux d’enfants sèment des couleurs.
Ces couleurs témoignent de l’aube de la vie.
Aident à saisir encore plus profondément le Sens.[23]
« Par le soleil et par sa clarté.[25]
Par la lune quand elle le suit.[26]
Par le jour quand il l’éclaire.[27]
Par la nuit quand elle l’enveloppe.[28]
Par le ciel et par Celui qui l’a construit.
Par la terre et par Celui qui l’a étendue.[29]
Par l’âme et par Celui qui l’a harmonieusement façonnée.[30]
Et lui a inspiré son immoralité et sa piété.
A réussi celui qui l’a purifiée.[31]
Et a perdu celui qui l’a corrompue ».[32]
[1] Parmi des proches, on veut faire croire qu’on a lu ses écrits, alors que je sais pertinemment que ce n’est pas vrai.
C’est pareil dans d’autres domaines et toujours avec aplomb.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
[3] Et non comme si c’était hier.
[4] Devenu journaliste, enseignant universitaire, auteur de livres sur le régime qui sévit au Maroc.
Il vient souvent en France et fait ce qu’il peut pour me rendre toujours visite.
[5] En 1945.
[6] Addonyaa.
[7] Il était dans la Drôme ( à Crest) lorsqu’il a rejoint la vie dernière (alaakhira).
[8] Type de ʺsite webʺ utilisé pour publier des textes qui permettent à l’auteur, appelé ʺblogueurʺ, de s’exprimer sur un ou plusieurs thèmes (voir Wikipédia sur internet).
[9] Petite île au large de la côte vendéenne en France, port de pêche sur l’Océan Atlantique.
[10] Comme il aimait l’écrire.
[11] J’ai pris l’initiative, en 1984 je crois, de lui adresser à l’Île d’Yeu, un de mes écrits, auquel il n’a répondu qu’au bout de quelques mois, après relance, pour dire qu’il fallait ʺélaguerʺ.
J’ignorais lorsque je lui avais écrit, qu’il allait se rendre dans sa terre natale et y être reçu par des ʺofficielsʺ.
Mon frère aîné, ʺhaut fonctionnaireʺ à l’époque, ayant appris l’envoi de ma part du texte, avait chargé une de nos sœurs de me contacter pour me demander, de sa part, de ne plus remettre d’écrit à cet écrivain.
[12] Succession ouverte, Paris, Éditions Denoël, 1962, p. 24.
[13] À qui j’ai transmis les livres de l’écrivain.
[14] J’illustre cet écrit, par cette photo prise durant l’été 1992.
[15] ″Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : ″Ne suis-Je pas votre Seigneur ?″ Ils dirent : ″Si, nous en témoignons″
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf (le ʺrʺ roulé), L’Enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 172 (verset 172).
Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salah Eddine Kechriid (Salaah Addine Kachriid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984), Note en bas de la page 221.
[16] Tahnedirte, handira.
Couverture dont la femme rurale se pare, en l’ajoutant sur ses vêtements, sur ses épaules, à certaines occasions.
[17] Qu’Allaah la couvre de Sa miséricorde.
[18] Succession ouverte,, Éditions Denoël, Paris 1962, p. 180-181.
[19] Les "r" roulés, Driss Chraïbi.
[20] Le ʺrʺ roulé, le Maroc.
[21] Alqoraane (le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le ʺrʺ roulé), aayate 9 (verset 9).
[22] Aayaate (pluriel de aaya).
[23] Le Sens du Message d’Allaah, le Sens de l’Islaam.
L’Islaam depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat (le fait qu’un État ne soit pas fondé sur l’islaam, ne signifie nullement que les croyants et les croyantes installés dans une contrée ayant un tel État, ne font pas de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande).
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[24] Le Lien avec Allaah.
[25] Et par ses lueurs matinales.
[26] Quand elle vient après lui.
[27] Quand il le refait paraître dans toute sa splendeur.
[28] Quand elle le recouvre de son voile.
[29] Et par Celui qui a aplani sa surface.
[30] Par un être vivant et par Celui qui l’a fabriqué dans une harmonie parfaite.
[31] A récolté le succès celui qui l’a purifiée.
[32] Et a échoué celui qui n’a pas laissé son humanité s’épanouir.
Alqoraane (Le Coran), sourate 91 (chapitre 91), Achchameç, Le Soleil, aayate 1 à aayate 10 (verset 1 au verset 10).
Dans sa traduction du Qoraane, Kachriid note que le verbe "dassa" en arabe veut dire cacher, empêcher de paraître au grand jour.
L’être humain étant à l’origine d’essence divine, son humanité est l’ensemble de toutes les vertus et noblesses.
Celui qui suit la voie de l’immoralité est comme celui qui a empêché sa bonne nature d’éclater au grand jour pour ne montrer que sa fausse nature inspirée par satan (achchaytaane) et les passions charnelles.
Salah Eddine Kechrid (Salaah Addine Kachriid), op.cit, note en bas de la page 809.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
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