samedi 3 décembre 2022

DÉNIGRER L’ÉPOUX

Sur son lieu de travail où on se roule des pelles, où on se tripote, où on se fait des fellations, où on se lèche, où on aménage des moments pour se livrer à des enculeries, où on procède à des explorations anatomiques, où on baise dans des bureaux, dans des chiottes, dans des voitures, et n’importe où, elle ne perd pas de vue son thème de prédilection consistant à dénigrer l’époux.[1]
À des repas[2] qui entretiennent la culture de la baise sans frontières, elle participe aux bavardages, vantant des saveurs, détaillant des prémices, insistant sur des préliminaires, mettant des bas-ventres en appétit.
Des bavardages qui font saliver, baver, humecter, mouiller.
Des bavardages qui alimentent l’envie de laper, de mordre, de se délecter, et autres.
S’afficher, se montrer, se faire voir, attirer l’attention.
Faire tout et n’importe quoi pour être le centre d’intérêt.
Elle n’écoute que ses pulsions, ses impulsions.
Atteinte d’agitation aiguë, de confusion de sentiments, toute à ses troubles de comportement, son besoin de paraître est inimaginable.
La moindre présence l’excite, entraîne chez elle des réactions imprévues, des gesticulations qui vont de pair avec des bavardages sans fin.
Soirée d’enfer.
Alcool, joints, musique, danse.
Et ce qui s’en suit.
Elle s’y attarde.
Avec sa robe entièrement déboutonnable devant, sa manière racoleuse de se toucher avec le pousse, l’annulaire sans alliance, de défaire des boutons en haut et en bas de la robe, elle écarte les jambes pour laisser voir un vagin fraîchement épilé, à l’étroit dans sa culotte.
Elle pose par dessus la robe bien déboutonnée son doigt, le majeur, au niveau de son sexe, et se gratte avec insistance, satisfaite de son nouveau style de fringues pour aguicher.[3]
Hystérique, craignant d’être éclipsée par d’autres, elle rentre alors dans la danse, et arrivé derrière elle, le fournisseur de bite lui pose les mains sur les hanches, en reniflant le croupion offert.
Il est fier du «chemin parcouru», de ses « succès », de sa « réussite».
Il a cessé depuis un certain temps de baiser dans les caves délabrées de la cité,[4] et évolue dans des « quartiers décents », participe à des soirées où sa bite est recherchée souvent par une épouse en chaleur, un débauché mâle, et autres.
Jeune marié, il baise, hors de la cité, des femelles « émancipées », « libérées ».
Et aussi des mâles « modernes », « à la page ».
Sa bite est accueillie à orifices ouverts : bouches affamées, vagins boulimiques, postérieurs insatiables.
En rut,[5] elle s’est empressée de se rouler des pelles avec lui, prélude à la suite.[6]
Une pute qui s’est jetée sur sa braguette, et l’a invité à passer quelques jours plus tard au domicile conjugal.[7] 
 
BOU’AZZA

[1] Comme ceux et celles qui pensent à l’adultère ou s’y adonnent, elle accuse l’époux de tous les maux pour s’autoriser des comportements fondés sur le mensonge, la dissimulation, la dénégation, la tromperie.
[2] Qui se déroulent parfois dans des endroits avec des chambres de passe aux étages au dessus.
[3] Il lui tardait d’ailleurs de parader dans son nouveau maillot de bain destiné à faire bander le fournisseur de bite.
[4] Des Habitations dites à Loyers Modérés (H.L.M.) pour personnes reléguées en marge de la ville, qui servent plus particulièrement à entasser des familles issues du processus migratoire né du colonialisme (principalement d’Afrique du Nord et d’autres régions d’Afrique).
[5] Comme les autres putes de la soirée.
[6] Elle se veut ʺémancipéeʺ, ʺlibéréeʺ, pisse debout pour ʺfaire comme un hommeʺ car c’est ʺvalorisantʺ, pose sa main sur son vagin et se gratte parce que l’homme en fait de même sur sa bite, et pour l’acte sexuel, elle n’aime pas être en dessous.
Elle n’aime pas entendre parler de pute, et ʺexpliqueʺ que cette appellation ne doit désigner que celle qui se fait du fric en se vendant sur le marché du sexe, pas celle qui le fait gratuitement, pour le plaisir.
[7] Où elle joue aussi à l’épouse, à la mère, à la famille.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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