Le
système colonialo-impérialo-sioniste a imposé à des populations entières de par
le monde de chercher des moyens de subsistance dans des conditions, le plus
souvent, atroces.
Beaucoup
parmi elles, rurales, se sont trouvées dans des faubourgs de villes nouvelles
coloniales, contraintes de s’adapter à des modes de survie dans des
bidonvilles.
Ces
populations ont connu la transplantation forcée dans leur pays d’origine, avant
qu’elles ne soient poussées à le quitter parfois pour fournir la main d’œuvre,
taillable et corvéable à merci, dont les métropoles avaient besoin.
Les régimes mis en place dans les colonies[1] par
la suite et qui sévissent toujours, ont accéléré les migrations pour répondre
aux exigences de la métropole, et pour en faire un trafic qui rapporte.
C’est dire que le processus migratoire lié au
colonialisme, ne peut pas être compris en occultant l’histoire de la
transplantation d’êtres de sociétés rurales, d’êtres colonisés, maintenus dans
l’ignorance et la misère, dépossédés et sans moyens dans des sociétés
industrialisées.
« L’oubli de l’histoire n’est jamais neutre.
Effacer le passé constitue l’un des plus sûrs moyens de stériliser toute
analyse du présent, pour répéter inlassablement de vieilles recettes et
réitérer les mêmes mécanismes de domination ».[2]
La
France, par exemple, a eu recours à la main d’œuvre colonisée et transplantée
en métropole et il a fallu de longues années pour que des travailleurs
immigrés, dans le cadre dit du regroupement familial, puissent entreprendre des
démarches afin d’avoir l’autorisation de faire venir leurs femmes et leurs
enfants.
Les immigrés des colonies ne cessent de faire face à
de multiples injustices et agressions, qui n’épargnent pas ceux et celles qui
ont obtenu la nationalité française.
Le processus migratoire a bien entendu divers « visages »
que beaucoup s’acharnent à défigurer, afin de masquer ce qu’ils veulent cacher.
Il importe donc d’essayer sans cesse d’en saisir les
développements, les modifications, les changements, et autres.
Le
processus migratoire ne cesse de mettre en relief de multiples conséquences,
dans divers domaines.
Certaines,
plus ou moins inattendues, commencent à être étudiées.
Des
jeunes, issus de ce processus, et dont des membres des familles sont originaires
d’Afrique du Nord,[3]
usent de termes de la langue arabe, qui sont intégrés à la langue française.
En
effet, cela s’observe dans les échanges à l’intérieur et à l’extérieur des
établissements scolaires.
Parmi
ces termes, il y a lieu de citer :
- « Wach » ?
pour dire quoi ? Quoi de neuf ?
Aujourd’hui
ce terme est très répandu.
- « Le
seum » qui vient de ssmm qui veut dire poison, et qui est aussi utilisé
pour dire qu’il y a du ssmm en quelqu’un, c’est à dire de la méchanceté, de la
jalousie, de la rancoeur.
Avoir
le seum c’est être en colère, être dégoûté, être énervé.
- « Tu
m’as ‘ayyne », une expression qui fait référence au « mauvais
oeil » que l’Islaam[4]
reconnait.
Le
mauvais oeil[5]
c’est le regard sur une personne qui pour diverses raisons est jalousée,
enviée, et autres.
Il
provoque des nuisances, entraîne des effets néfastes.
En
« darija »,[6] l’arabe
parlé au Maroc, on dit « dhrbtinii[7]
bl’iine », qui, traduit mot à mot, devient « tu m’a frappé avec
l’oeil ».
« Tu
m’as ‘ayyne », « ‘yynetinii », tu m’a porté la poisse.
- « Wallaah », signifi que la
personne juré par Allaah.
Et
d’autres encore.[8]
BOU’AZZA
[1] ʺIndépendance
dans l’interdépendanceʺ.
Statut
octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans
les colonies par la multiplication des "États" supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces
"États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la
tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge,
le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture,
l’enfermement, la négation de l’être humain.
[2] Philippe
Norel, ʺMalgré les sanglots de l’homme blanc...ʺ, dossier ʺPolémiques sur
l’histoire colonialeʺ, Le Monde diplomatique, bimestriel, juillet-août 2001, p.
73.
[3] Maghreb.
[4] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam
n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe,
de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat (le
fait qu’un État ne soit pas fondé sur l’islaam, ne signifie nullement que les
croyants et les croyantes installés dans une contrée ayant un tel État, ne font
pas de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande).
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des
univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah,
L’Unique.
Mohammad,
l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission
de le transmettre.
[5] Al’ayne, l’iine, l’oeil.
[6] Le ʺrʺ roulé.
[7] Le ʺrʺ roulé.
[8] Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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