Il a
été enlevé en plein jour et mis au secret dans un lieu de tortures.
Les yeux bandés, les poignets menottés, il a été jeté parmi d’autres comme un paquet d’ordures.
Les gémissements, l’odeur nauséabonde, les insultes, les bruits des coups lui ont fait comprendre qu’il était dans un lieu où la notion d’être humain était inconnue.
Il n’allait pas tarder à mesurer qu’il était en deçà de ce qu’il avait compris à son arrivée.
L’ordre lui a été immédiatement intimé de s’allonger sur le dos, sur une couverture répugnante,[1] de ne pas bouger, de ne pas retirer le bandeau,[2] de ne pas parler sauf pour demander à être accompagné aux toilettes,[3] et de ne s’asseoir[4] que pour ingurgiter ce qui devait lui permettre de ne pas crever de faim.[5]
Dans le lieu où il a été jeté, il ne pouvait pas voir les autres alignés comme des cadavres,[6] avec les atroces douleurs de corps déchiquetés par les tortures.
Deux jours après son arrivée, il a été livré à des criminels :
Complètement dénudé, ses pieds ont été transformés en bouillie par les coups.
Il a été maintenu la tête dans une eau crasseuse jusqu’à l’évanouissement.
Il a eu des décharges électriques partout.
Il a été mis de force assis sur le goulot d’une bouteille qui lui a déchiré l’anus.
Les séances de tortures se répétaient.
Un jour, il était à l’agonie quand il a entendu des aboiements et senti la présence du chien dressé pour violer les torturés.
Lorsque le chien a refusé de faire ce qu’il devait, une détonation a retenti, suivie du gémissement de l’animal qu’un des criminels venait d’abattre.
Des semaines plus tard, le corps complètement abîmé, il a été transporté dans le bureau du commissaire pour apprendre qu’un procès[7] allait avoir lieu et qu’il serait jugé par contumace parce que vis-à-vis de l’extérieur, comme beaucoup d’autres torturés disséminés dans les multiples lieux de tortures, il était en fuite après avoir porté atteinte à la sûreté de l’État, et mis les institutions en danger.
Les médias donneraient plus tard des informations sur son arrestation ou, a précisé le commissaire avec un sourire maussade, sur sa mort si les forces de l’ordre étaient obligées de tirer dans le cadre de la légitime défense.
Il a été condamné à une vie de prison.
Personne ne savait où il était, ni ne pouvait imaginer ce qu’il subissait avec d’autres.
Il a été livré aux tenants d’un bagne où les résistants sont appelés terroristes.
Un certain temps plus tard, parmi les nouveaux prisonniers jetés dans le bagne, celui qui n’était pas loin de lui, s’était mis à réciter Alqoraane.[8]
« Ô être humain ! Qu’est-ce qui t’a trompé au sujet de ton Seigneur, Le Généreux ? »[9]
Il n’entendait plus que cette question.
Son coeur a pleuré et des larmes ont coulé de ses yeux.
Il s’est mis à marcher, accompagné des mots qu’il entendait et des images qu’il voyait.
Des mots et des images en mouvement.
Des mots et des images qui font voler en éclats l’imposture.
Des mots et des images qui font sortir des ténèbres.
Des mots et des images qui envoient la Lumière au coeur.
Des mots et des images qui se répandent dans tout l’être.
Des mots et des images qui permettent de saisir le Sens.[10]
Des mots et des images qui renforcent le Lien.[11]
Une marche pour témoigner avec les autres marcheurs partout dans le monde.
Avec eux, le ciel, le soleil, la lune, les étoiles, le vent, la mer, les cours d’eau, la terre, les saisons, les animaux, les plantes, les univers, témoignent.
Témoignage proclamé, renouvelé, transmis.
Laa Ilaah illaa Allaah.[12]
Mohammad Raçoul Allaah.[13]
BOU’AZZA
[1] Par la suite, cette couverture, et celle aussi répugnante par laquelle il était couvert, étaient pour lui un bien précieux.
[2] Les gardiens lui ont fait savoir que même avec les menottes certains retiraient le bandeau mais que lorsqu’ils étaient pris, ils regrettaient d’être nés.
[3] Un endroit de la puanteur.
[4] Il ne pouvait plus le faire après les séances de tortures, et allongé, il ingurgitait ce qui lui était donné.
[5] Une pitance difficile à avaler au début, tellement elle était infecte, mais qu’il avait fini par apprécier ensuite.
[6] Ils restaient dans cette position des semaines, voire des mois.
[7] Le système colonialo-impérialo-sioniste, les employeurs des métropoles, demandent aux employés des colonies que des procès aient lieu pour soigner la vitrine, et disserter sur le droit des accusés garanti par la présence de journalistes et d’avocats.
Les employés bénéficient du statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des États supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces États sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[8] Le « r » roulé, Le Coran.
[9] Yaa ayyohaa alineçaane maa gharraka birabbik alkariime ?
(Les « r » roulés).
Alqoraane (Le Coran), sourate 82 (chapitre 82), Alinefitaar ((Le « r » roulé), La Fissuration, aayate 6 (verset 6).
[10] Le Sens du Message d’Allaah.
[11] Le Lien avec Allaah.
[12] Il n’y a de Divinité qu’Allaah.
Il n’y a d’Allaah qu’en Allaah.
[13] Le « r » roulé, Mohammad est le Messager d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
http://voyageur-autre.blogspot.com
http://lmslm.blogspot.com
http://iimaane.blogspot.com
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
Les yeux bandés, les poignets menottés, il a été jeté parmi d’autres comme un paquet d’ordures.
Les gémissements, l’odeur nauséabonde, les insultes, les bruits des coups lui ont fait comprendre qu’il était dans un lieu où la notion d’être humain était inconnue.
Il n’allait pas tarder à mesurer qu’il était en deçà de ce qu’il avait compris à son arrivée.
L’ordre lui a été immédiatement intimé de s’allonger sur le dos, sur une couverture répugnante,[1] de ne pas bouger, de ne pas retirer le bandeau,[2] de ne pas parler sauf pour demander à être accompagné aux toilettes,[3] et de ne s’asseoir[4] que pour ingurgiter ce qui devait lui permettre de ne pas crever de faim.[5]
Dans le lieu où il a été jeté, il ne pouvait pas voir les autres alignés comme des cadavres,[6] avec les atroces douleurs de corps déchiquetés par les tortures.
Deux jours après son arrivée, il a été livré à des criminels :
Complètement dénudé, ses pieds ont été transformés en bouillie par les coups.
Il a été maintenu la tête dans une eau crasseuse jusqu’à l’évanouissement.
Il a eu des décharges électriques partout.
Il a été mis de force assis sur le goulot d’une bouteille qui lui a déchiré l’anus.
Les séances de tortures se répétaient.
Un jour, il était à l’agonie quand il a entendu des aboiements et senti la présence du chien dressé pour violer les torturés.
Lorsque le chien a refusé de faire ce qu’il devait, une détonation a retenti, suivie du gémissement de l’animal qu’un des criminels venait d’abattre.
Des semaines plus tard, le corps complètement abîmé, il a été transporté dans le bureau du commissaire pour apprendre qu’un procès[7] allait avoir lieu et qu’il serait jugé par contumace parce que vis-à-vis de l’extérieur, comme beaucoup d’autres torturés disséminés dans les multiples lieux de tortures, il était en fuite après avoir porté atteinte à la sûreté de l’État, et mis les institutions en danger.
Les médias donneraient plus tard des informations sur son arrestation ou, a précisé le commissaire avec un sourire maussade, sur sa mort si les forces de l’ordre étaient obligées de tirer dans le cadre de la légitime défense.
Il a été condamné à une vie de prison.
Personne ne savait où il était, ni ne pouvait imaginer ce qu’il subissait avec d’autres.
Il a été livré aux tenants d’un bagne où les résistants sont appelés terroristes.
Un certain temps plus tard, parmi les nouveaux prisonniers jetés dans le bagne, celui qui n’était pas loin de lui, s’était mis à réciter Alqoraane.[8]
« Ô être humain ! Qu’est-ce qui t’a trompé au sujet de ton Seigneur, Le Généreux ? »[9]
Il n’entendait plus que cette question.
Son coeur a pleuré et des larmes ont coulé de ses yeux.
Il s’est mis à marcher, accompagné des mots qu’il entendait et des images qu’il voyait.
Des mots et des images en mouvement.
Des mots et des images qui font voler en éclats l’imposture.
Des mots et des images qui font sortir des ténèbres.
Des mots et des images qui envoient la Lumière au coeur.
Des mots et des images qui se répandent dans tout l’être.
Des mots et des images qui permettent de saisir le Sens.[10]
Des mots et des images qui renforcent le Lien.[11]
Une marche pour témoigner avec les autres marcheurs partout dans le monde.
Avec eux, le ciel, le soleil, la lune, les étoiles, le vent, la mer, les cours d’eau, la terre, les saisons, les animaux, les plantes, les univers, témoignent.
Témoignage proclamé, renouvelé, transmis.
Laa Ilaah illaa Allaah.[12]
Mohammad Raçoul Allaah.[13]
[1] Par la suite, cette couverture, et celle aussi répugnante par laquelle il était couvert, étaient pour lui un bien précieux.
[2] Les gardiens lui ont fait savoir que même avec les menottes certains retiraient le bandeau mais que lorsqu’ils étaient pris, ils regrettaient d’être nés.
[3] Un endroit de la puanteur.
[4] Il ne pouvait plus le faire après les séances de tortures, et allongé, il ingurgitait ce qui lui était donné.
[5] Une pitance difficile à avaler au début, tellement elle était infecte, mais qu’il avait fini par apprécier ensuite.
[6] Ils restaient dans cette position des semaines, voire des mois.
[7] Le système colonialo-impérialo-sioniste, les employeurs des métropoles, demandent aux employés des colonies que des procès aient lieu pour soigner la vitrine, et disserter sur le droit des accusés garanti par la présence de journalistes et d’avocats.
Les employés bénéficient du statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des États supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces États sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[8] Le « r » roulé, Le Coran.
[9] Yaa ayyohaa alineçaane maa gharraka birabbik alkariime ?
(Les « r » roulés).
Alqoraane (Le Coran), sourate 82 (chapitre 82), Alinefitaar ((Le « r » roulé), La Fissuration, aayate 6 (verset 6).
[10] Le Sens du Message d’Allaah.
[11] Le Lien avec Allaah.
[12] Il n’y a de Divinité qu’Allaah.
Il n’y a d’Allaah qu’en Allaah.
[13] Le « r » roulé, Mohammad est le Messager d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com
http://laroutedelafoi.blogspot.com
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