dimanche 31 décembre 2017

LE SEXE SANS FRONTIÈRES, ELLE CONNAÎT

Elle est née d’un père qui n’était pas le mari de sa mère, et vient de déclarer que sa mère et son mari qui baisaient avec d’autres, avaient du « respect et de l’affection l’un pour l’autre » !
Le sexe sans frontières, elle connaît.[1]
Comme d’innombrables autres.
  
BOUAZZA



[1] Il s’agit de Carla Bruni Sarkozy, l’épouse de Nicolas Sarkozy, homme de la droite, ex-maire, ex-député, ex-président du conseil général des Hauts-de-Seine, ex-ministre plus d’une fois, ancien président de la République française de 2007 à 2012, remplacé par son alter ego, le figurant de gauche, François Hollande, lui-même remplacé en 2017 par un autre alter ego, Emmanuel Macron, il a mené, sans succès, campagne lors de la primaire de la droite afin d’être candidat à l’élection présidentielle, pour retrouver en mai 2017 son rôle de figurant, et être réinstallé sur le trône du palais de l’Élysée.
Nicolas Sarkozy, la République, il connaît.
Il a déclaré, entre autres, lors d’un meeting le 7 novembre 2016 (selon le calendrier dit grégorien) à Neuilly (dont il était le maire de 1983 à 2002), que la République c’est le refus d’envisager un menu de substitution dans les cantines scolaires, pour les élèves ne mangeant pas de porc en raison de son interdiction à la consommation, par l’Islaam.
La République, a-t-il ajouté, c’est aussi, lorsque le menu est composé de jambon-frites, que ces élèves puissent être éventuellement autorisés à demander une double ration de frites.

samedi 30 décembre 2017

L’EFFET DE LA CASSETTE VIDÉO

- Pendant un certain temps, il avait l’air anéanti.
Il n’arrivait pas à le cacher, en dépit de ses efforts.
- C’était l’effet de la cassette vidéo.[1]
- Quelle cassette vidéo ?
- Quelqu’un lui en a envoyé une.
- Tu en es sûr ?
- Elle avait un rapport avec le pays qu’il a quitté.
- Quel genre de rapport ?
- Je l’ignore.
- Une menace ?
- Je l’ignore.
- Et qu’est devenue cette cassette vidéo ?
- Je l’ignore.
- Qui t’en a parlé ?
- Personne.
- Lui ?
- Non.[2]
  
BOUAZZA

vendredi 29 décembre 2017

QU’EST-IL ARRIVÉ Á LA VALISE ?


Je ne sais pas comment j’y ai pensé hier soir ni pourquoi j’ai envie d’en parler.
C’étai une valise que j’avais lorsque j’étais interne à Fès.[1]
En partant pour la France afin d’étudier, je l’ai laissée chez ma soeur à Khémisset.[2]
De retour au Maroc[3] durant l’été 1970,[4] après la première année de découverte de l’université, ma soeur, atteinte de leucémie, était morte depuis un peu plus de deux mois.[5]
Personne de la famille au Maroc n’a pensé à m’en a informer.
Je l’ai appris, au début de l’été[6] par un beau frère, fonctionnaire au consulat à Paris,[7] et avec qui j’ai fait le voyage en voiture pour regagner le Maroc.
En arrivant chez l’époux de ma défunte soeur, j’ai écrit, sous forme de poème, un petit texte sur ma douleur.
J’ai mis ce texte dans la valise avec d’autres documents qu’elle contenait.[8]
Lorsque je suis revenu la fois d’après, je ne sais plus quand exactement, la valise n’y était plus.
Personne à la maison ne s’en souvenait je crois.
Et à ce jour, après plusieurs dizaines d’années,[9] je ne sais toujours pas ce qui est arrivé à cette valise.[10]
  
BOUAZZA



[1] Faas.
[2] Lkhmiçaate.
[3] Lmghrib (le ʺrʺ roulé).
[4] Selon le calendrier dit grégorien.
[5] Elle avait vingt huit ans (selon le calendrier dit grégorien).
[6] J’avais vingt ans et quelques mois.
[7] Le consulat général, était installé à l’époque dans des locaux luxueux du premier arrondissement vers l’opéra, non loin du jardin des Tuileries.
Ces locaux ont été vendus afin que les corrompus du régime de l’imposture se servent du montant de la vente pour continuer à alimenter et à entretenir la corruption.
Et aussi pour éloigner les indigènes qui se rendent au consulat dans ce quartier huppé que la métropole voulait protéger des hordes de la colonie.
Le consulat a été installé dans des locaux délabrés au dix-neuvième arrondissement, espace où les immigrés originaires des colonies n’indisposent pas trop la métropole.
Et la corruption continue.
[8] Divers documents de l’époque du lycée.
[9] Je vais avoir soixante huit ans dans un peu plus de deux mois, ine chaa-e Allaah (si Allaah veut).

jeudi 28 décembre 2017

MOURIR Á JERADA

Pour survivre, des personnes continuent d’extraire du charbon à Jerada,[1] et à risquer leur vie.
Cela ne gêne en rien le régime de l’imposture qui sévit au Maroc, au service du système colonialo-impérialo-sioniste, régime responsable des innombrables maux qui écrasent les populations depuis des lustres.
En raison de la misère que ce régime maintient, deux hommes[2] sont décédés vendredi 22 décembre 2017.[3]
Les populations qui manifestent pour crier leur colère, et dénoncer les injustices, affrontent la répression, marque de fabrique du régime de la tyrannie.
L’exploitation des mines de charbon[4] par le colonialisme français à partir de 1927 a fait de cette localité un centre minier qui employait des milliers de travailleurs.
Les maladies, principalement la silicose, se répandaient et la mort aussi.
Avec « l’indépendance dans l’interdépendance », l’exploitation s’est poursuivie, plus féroce encore, jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix.
En 1998, officiellement, l’exploitation s’est arrêtée car non rentable.
Parmi la population cependant, plusieurs centaines de personnes continuaient à extraire du charbon en descendant dans des mines désaffectées, parfois jusqu’à plus de quatre-vingt-cinq mètres de profondeur, pour un revenu de quelques dirhams[5] par jour en moyenne.
Le régime de l’imposture se contente de répéter que ces personnes ont une activité « clandestine ».
Les rassemblements par lesquels des populations à Jerada signifient qu’elles sont privées de tout, sont réprimées pour « atteinte à l’ordre public » ![6]
  
BOUAZZA



[1] Jraada (le ʺrʺ roulé) dans le nord-est du pays, à une soixantaine de kilomètres au sud d’Oujda (wjda).
[2] Deux frères de vingt trois et 30 ans (selon le calendrier dit grégorien).
[3] Selon le calendrier dit grégorien.
[4] Anthracite.
[5] Un euro vaut dix dirhams.

mercredi 27 décembre 2017

LE THON C’EST DE L’ARGENT

Je sais que le thon c’est de l’argent.[1]
Et depuis un certain temps, je ne peux plus l’ignorer.
D’ailleurs, je ne cherche plus à suivre sa courbe des prix, car je ne cherche plus à me le payer : et vous ?
  
BOUAZZA



[1] Certains zé certaines préfèrent dire : le temps c’est de l’argent.

mardi 26 décembre 2017

LORSQU’ELLES SE TROUVENT CHEZ QUELQU’UN

‘Abd Allaah Ibn ‘Amr[1] rapporte que le Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, a dit :
« Quatre choses, lorsqu’elles se trouvent chez quelqu’un, en font un parfait hypocrite.
Celui chez qui se trouve l’une d’elles sera atteint d’hypocrisie jusqu’à ce qu’il la délaisse.
Lorsqu’on lui fait confiance, il trahit ; lorsqu’il raconte, il ment ; lorsqu’il promet, il ne tient pas la promesse et lorsqu’il discute, il est de mauvaise foi ».[2]



[1] Qu’Allaah le bénisse.
[2] Sahiih Albokhaarii (l’authentique de Boukhari), Bayroute (Beyrouth), Lobnaane (Liban), Éditions Daar Alqalame, 1407 (1987), tome 3, baab (chapitre) 25, p.81.
Je ne fais que reprendre ce que j’ai déjà cité.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

lundi 25 décembre 2017

MARTIN LINGS


En accomplissant le pèlerinage[1] en 1948[2] avec sa femme Lesley Smalley[3] épousée en 1944, Martin Lings[4] aurait pu écrire ces lignes de Léopold Weiss qui, à son retour à la croyance, a choisi de s’appeler Mohammad Açad :
« Les mouvements corporels du pèlerin autour (de la Kaaba) symbolisent l’activité humaine, signifiant que, non seulement nos pensées et sentiments – tout ce que comprend l’expression «vie intérieure» –, mais aussi notre vie extérieure et active, nos actions et efforts pratiques doivent avoir Dieu[5] pour centre. […].
Je marchais et, à mesure que les minutes passaient, tout ce qui avait été petit et amer dans mon cœur me quittait et je devins partie d’un courant circulaire. Était-ce donc la signification de ce que nous faisions : devenir conscient que l’on est partie d’un mouvement sur une orbite ?
Était-ce, peut-être la fin de toutes les confusions ? Et les minutes se dissolvaient, le temps s’arrêtait et c’était le centre de l’univers […][6] ».[7]
Martin Lings est né le 24 janvier 1909 en Grande-Bretagne, à Burnage, dans la Lancashire.
Il est retourné à la croyance à l’âge de 29 ans.
Cela rappelle, encore une fois, que les êtres humains naissent croyants.[8]
Des changements interviennent ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns, par exemple gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y retournent.
C’est le retour d’un cœur dans sa patrie, comme l’a écrit Mohammad Açad, après son retour à l’Islaam.[9]
Et comme aurait pu l’écrire Étienne Dinet[10] qui est retourné à la croyance[11] en Algérie colonisée par la France, où il passait du temps.
Martin Lings avait découvert en 1932 les écrits du Français René Guénon qui, à son retour à la croyance,[12] a choisi de s’appeler ‘Abd Alwaahid Yahyaa.[13]
Il s’était intéressé aussi au Suisse Frithjof Schnon qui, à son retour à la croyance, a choisi de s’appeler ‘iiçaa Nour Addiine.[14]
Parmi ses nombreux travaux, Martin Lings a consacré en 1983, un livre à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.[15]
Le 12 mai 2005, Martin Lings a quitté l’impermanence d’ici-bas, pour la permanence de l’au-delà.[16]
  
BOUAZZA



[1] Alhajj.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
Il l’a accompli une deuxième fois en 1976.
[3] Qui a choisi de s’appeler Rabii’a (le ʺrʺ roulé), Rabi’ah.
[4] Abou Bakr Siraaj Addiine (les ʺrʺ roulés), Abu Bakr Siraj Ad-Din.
[5] Allaah.
[6] Il a accompli l’obligation du pèlerinage avec sa première épouse,  une veuve de douze ans (ou même de vingt-deux ans) son aînée : Elsa Schiemann, qui avait choisi de s’appeler ‘Aziiza (Aziza).
Son nom de jeune fille était Specht.
Son existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement de l’obligation du pèlerinage.
Elle est enterrée à Makka (la Mecque).
[7] Muhammad Asad, Le chemin de la Mecque, Paris, Fayard, 1976.
[8] ʺEt lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : Ne suis-Je pas votre Seigneur ? Ils dirent : Si, nous en témoignonsʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, aayate 172 (verset 172).
Dans sa traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé), Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid) note :
″Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam (Aadame) sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salah Eddine Kechrid, traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 221.
Ainsi, l’histoire des êtres humains commence avant leur apparition ici-bas.
Les êtres humains sont donc créés avec une disposition naturelle à la croyance à Allaah.
Une nature conformément à laquelle ils sont croyants, alfitra (le ʺrʺ roulé).
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[10] Paris 1861-1929.
[11] Il a choisi de s’appeler Naaçir Addiine, Nasir Eddine (le ʺrʺ roulé).
[12] Martin Lings ne le savait pas.
[13] Abd Al-Wahid Yahya.
[14] La première lettre du prénom ‘iiçaa c’est le lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre i (qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
Isa Nur Ad-Din.
[15] Martin Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie d’après les sources les plus anciennes, Éditions du Seuil, Paris 1986.

AU NOM D’ALLAAH LE CLÉMENT LE MISÉRICORDIEUX


Bismi Allaah Arrahmaane Arrahiime.[1]
C’est Albasmala.[2]
La traduction en français est au nom d’Allaah le Clément le Miséricordieux.
Et aussi par au nom d’Allaah le Miséricordieux par essence et par excellence.[3]
Ou par au nom d’Allaah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.[4]
C’est à lire au début de chaque chapitre[5] du Qoraane,[6] sauf le chapitre 9, Attawba.[7]
D’après Abou Horayra,[8] le Messager d’Allaah[9] sur lui la bénédiction et la paix a dit :
Si vous lisez Alhamdo lillaah,[10] alors lisez Bismi Allaah Arrahmaane Arrahiime, c’est omme Alqoraane,[11] omme Alkitaab,[12] wa assab’e almathaanii.[13] Et Bismi Allaah Arrahmaane Arrahiime est l’un d’eux.[14]
Il ressort de ce hadiite que Bismi Allaah Arrahmaane Arrahiime est un verset[15] de sourate Alfaatiha à lire comme tel, lors de l’accomplissement de la prière.
Ce qui ne signifie pas qu’il est à prononcer de manière audible :
Anas Ibn Maalik[16] a dit : J’ai accompli la prière avec le Messager d’Allaah sur lui la bénédiction et la paix, avec ‘omar,[17] et avec Abou Bakr,[18] et ils n’ont pas prononcé de manière audible Bismi Allaah Arrahmaane Arrahiime.
Les croyants et les croyantes[19] disent ʺBismi Allaah Arrahmaane Arrahiimeʺ chaque fois qu’ils entreprennent quelque chose.
Il n’est pas nécessaire que ce soit prononcé de manière audible.[20]
Le Clément, le Miséricordieux font partie des plus beaux noms d’Allaah.
« C’est à Allaah les plus beaux noms, invoquez-Le par eux ». [21]
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, en a cité quatre-vingt-dix-neuf :[22]
C’est Lui Allaah, nul Ilaah[23] autre que Lui (Howwa Allaah alladhii laa Ilaah illaa howwa), Le Clément[24] (Arrahmaane), Le Miséricordieux[25] (Arrahiime), le Roi[26] (Almalik), Le Parfait[27] (Alqoddous), La Paix (Assalaam), Le Sécurisant[28] (Almoumine), Le Dominateur[29] (Almohaymine), L’Irrésistible[30] (Al’aziiz), Le Grandiose[31] (Aljabbaar), Le Superbe (Almotakabbir), Le Créateur (Alkhaaliq), Le Producteur (Albaari-e), Le Dessinateur[32] (Almoçawwir) Le Pardonneur (Alghaffaar), Le contraignant (Alqahhaar), Le Donateur (Alwahhaab), Le Pourvoyeur[33] (Arrazzaaq), Le Conquérant[34] (Alfattaah), L’Omniscient[35] (Al’aliim), Qui retient[36] (Alqaabide), Qui donne largement (Albaaçite), Qui abaisse (Alkhaafide), Qui élève (Arraafi’e), Qui donne puissance et considération (Almo’izz), Qui avilit (Almodhill), L’Oyant[37] (Assamii’e), Le Voyant[38] (Albaçiir), L’Arbitre[39] (Alhakam), Le Juste[40] (Al’adl), Le Bon (Allatiif), Le Bien-Informé[41] (Alkhabiir), Le Doux[42] (Alhaliim), L’Immense (Al’adiim), Qui pardonne (Alhgafour), Le Reconnaissant[43] (Achchakour), L’Élevé[44] (Al’aliyy), Le Grand[45] (Alkabiir), Le Gardien[46] (Alhafiid), Le Nourricier[47] (Almoqiite), Qui demande des comptes[48] (Alhaçiib), Le Majestueux (Aljaliil), Le Généreux,[49]
(Alkariime), L’Observateur[50] (Arraqiib), Qui répond[51] (Almojiib), Le Vaste[52] (Alwaaçi’e), Le Sage (Alhakiime), Le Bien-Aimant[53] (Alwadoude), Le Glorieux (Almajiide), Qui ressuscite (Albaa’ithe), Le Témoin (Achchahiide), Le Vrai (Alhaqq), Le Tuteur (Alwakiil), Le Fort (Alqawiyy), L’Inébranlable[54] (Almatiine), Le Protecteur (Alwaliyy), Le Louable (Alhamiid), Le Compteur[55] (Almohçii), L’Auteur[56] (Almobdi-e), Qui redonne existence (Almo’iid), Qui donne la vie (Almohyii), Qui donne la mort (Almomiite), Le Vivant (Alhayy), L’Immuable[57] (Alqayyoume), L’Opulent (Alwaajid), L’Illustre (Almaajid), L’Unique (Alwaahid), L’Impénétrable[58] (Assamad), Le Déterminant (Alqaadir), Qui a Pouvoir sur tout (Almoqtadir), Qui met en avant (Almoqaddime), Qui diffère (Almoakhir), Le Premier, (Alawwal), Le Dernier (Alaakhir), L’Apparent[59] (Addaahir), Le Caché (Albaatine), Le Maître (Alwaalii), Le Transcendant (Almota’aalii), Le Bienfaisant (Albarr), Qui accepte le repentir (Attawaab), Le Vengeur (Almonetaqime), L’Indulgent (Al’afoww), Le Bienveillant (Arraouf), Le Possesseur du Royaume (Maalik Almolk), Le Détenteur de la Majesté et de la Générosité (Dho Aljalaal wa Alikraam), L’Equitable (Almoqçite), Le Rassembleur, (Aljaami’e), Le Riche[60] (Alghaniyy), Qui satisfait les besoins de Ses créatures (Almoghniyy), Qui interdit[61] (Almaani’e), Qui peut nuire, (Addaar), L’Utile (Annaafi’e), La Lumière (Annour), Le Guide (Alhaadii), Le Novateur[62] (Albadii’e), Le Permanent (Albaaqii), L’Héritier (Alwaarithe), Qui dirige avec Sagesse[63] (Arrachiide), L’Endurant[64] (Assabour).
Qu’Allaah nous éclaire et nous guide.[65]





Allaah.
[1] Les ʺrʺ roulés.
[2] Basmala.
[3] Dans sa traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé), Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), note que les deux qualificatifs Rahmaane et Rahiime sont des formes superlatives du même adjectif raahime. L’un d’eux indique la spécificité et l’autre la perfection.
Salah Eddine Kechrid (le ʺrʺ roulé), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 2.
[4] Mohammad Hmiid Allaah (Muhammad Hamidullah) note dans sa traduction du Qoraane que c’est la formule que prononce le Musulman au commencement de tout acte, se rappelant ainsi de son Créateur et de son Guide et Lui demandant Son aide pour bien l’accomplir (il peut se contenter de dire seulement ʺbismi Allaahʺ).
Selon les commentateurs, il faut sous-entendre ʺJe commenceʺ par le nom d’Allaah, etc. Mais comme « par le nom » donne une ambiguïté et peut également signifier ʺJe jure par le nom d’Allaahʺ, il est préférable d’écarter ici la formule ʺPar le nomʺ. Qu’on entende seulement ʺJe commence par le nom d’Allaahʺ. Les adjectifs Rahmaane et Rahiime sont tous deux d’une même racine, signifiant Miséricordieux, (le premier étant plus intense que l’autre). Nous traduisons donc par ʺle Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieuxʺ.
[5] Soura, sourate (le ʺrʺ roulé).
[6] Coran.
[7] Le repentir.
[8].Qu’Allaah le bénisse.
Les ʺrʺ roulés.
[9] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
[10] La louange est à Allaah, sourate Alfaatiha (sourate 1).
[11] La mère du Coran.
[12] La mère du Livre.
[13] Et les sept répétés (les sept versets de sourate Alfaatiha).
[14] L’un des sept versets, ihdaahomaa.
Hadiite rapporté par Addaaraqotnii (le ʺrʺ roulé), qu’Allaah le bénisse.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiithe, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
C’est une référence à Assonna.
Assonna procède d’Alqoraane.
Alqoraane (Le Coran) est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
[15] Aaya, aayate.
[16] Qu’Allaah le bénisse.
[17] Qu’Allaah le bénisse.
Le ʺrʺ roulé.
La première lettre du prénom ‘omar c’est le lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre o (qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
‘omar Ibn Alkhattaab, compagnon de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Après Abou Bakr Assidiiq, il a été désigné pour diriger les croyants et les croyantes (deuxième khaliifa, calife).
[18] Qu’Allaah le bénisse.
Le ʺrʺ roulé.
Abou Bakr Assidiiq (le véridique), il était le plus proche compagnon de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Il a été désigné, après le décès de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, pour diriger les croyants et les croyantes (premier khaliifa, calife).
Après sa mort , et celle de ‘omar, il y a eu ‘Othmaane Ibn ‘Affaane, puis ‘Aliyy Ibn Abii Taalib.
Ce sont les quatre chefs de l’État des croyants et des croyantes, dits ″alkholafaa-e arraachidoune″ (les successeurs bien guidés).
Ils étaient des compagnons de Mohammad, l’ultime prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
[19] Almouminoune wa almouminaate.
[20] Hadiite rapporté par Ahmad qu’Allaah le bénisse.
[21] Wa lillaah alasmaa-e alhosnaa, fad’ouh bihaa.
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf (le "r" roulé), L’Enceinte du Paradis, aayate 180 (verset 180).
[22] Hadiite rapporté par Attirmidhii.
[23] Divinité.
[24] Le Tout Miséricordieux.
[25] Le Très Miséricordieux.
[26] Le Seigneur.
[27] Le Saint, Le Pur.
[28] Le Rassurant.
[29] Rien n’échappe à Sa Volonté.
[30] Le Sublime.
[31] L’Imposant.
[32] Le Formateur.
[33] Qui accorde la subsistance.
[34] Qui ouvre, qui accorde la victoire.
[35] Qui sait tout.
[36] Qui saisit.
[37] Qui entend tout, l’Audiant.
[38] Qui voit tout.
[39] Le Juge.
[40] L’Équitable, Exempt de toute forme d’injustice.
[41] Le Bien Instruit, L’Expert.
[42] Le Magnanime.
[43] Qui montre Sa Gratitude envers Ses Adorateurs.
[44] Le Sublime.
[45] L’infiniment Grand.
[46] Le Préservateur, Le Conservateur.
[47] Qui nourrit tout le monde.
[48] Qui tient compte de tout.
[49] Le Noble.
[50] Le Vigilant.
[51] Qui exauce.
[52] Qui donne avec largesse.
[53] Qui aime beaucoup.
[54] Le Ferme.
[55] Qui recense tout, qui dénombre tout.
[56] Qui commence la création.
[57] Qui subsiste par Lui-Même.
[58] Qui dans Sa Plénitude Se suffit à Lui-Même.
[59] Le Manifeste.
[60] Qui n’a besoin de personne.
[61] Qui empêche.
[62] L’Inventeur.
[63] Qui agit avec droiture.
[64] Qui n’agit pas avec précipitation.