lundi 25 décembre 2017

MARTIN LINGS


En accomplissant le pèlerinage[1] en 1948[2] avec sa femme Lesley Smalley[3] épousée en 1944, Martin Lings[4] aurait pu écrire ces lignes de Léopold Weiss qui, à son retour à la croyance, a choisi de s’appeler Mohammad Açad :
« Les mouvements corporels du pèlerin autour (de la Kaaba) symbolisent l’activité humaine, signifiant que, non seulement nos pensées et sentiments – tout ce que comprend l’expression «vie intérieure» –, mais aussi notre vie extérieure et active, nos actions et efforts pratiques doivent avoir Dieu[5] pour centre. […].
Je marchais et, à mesure que les minutes passaient, tout ce qui avait été petit et amer dans mon cœur me quittait et je devins partie d’un courant circulaire. Était-ce donc la signification de ce que nous faisions : devenir conscient que l’on est partie d’un mouvement sur une orbite ?
Était-ce, peut-être la fin de toutes les confusions ? Et les minutes se dissolvaient, le temps s’arrêtait et c’était le centre de l’univers […][6] ».[7]
Martin Lings est né le 24 janvier 1909 en Grande-Bretagne, à Burnage, dans la Lancashire.
Il est retourné à la croyance à l’âge de 29 ans.
Cela rappelle, encore une fois, que les êtres humains naissent croyants.[8]
Des changements interviennent ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns, par exemple gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y retournent.
C’est le retour d’un cœur dans sa patrie, comme l’a écrit Mohammad Açad, après son retour à l’Islaam.[9]
Et comme aurait pu l’écrire Étienne Dinet[10] qui est retourné à la croyance[11] en Algérie colonisée par la France, où il passait du temps.
Martin Lings avait découvert en 1932 les écrits du Français René Guénon qui, à son retour à la croyance,[12] a choisi de s’appeler ‘Abd Alwaahid Yahyaa.[13]
Il s’était intéressé aussi au Suisse Frithjof Schnon qui, à son retour à la croyance, a choisi de s’appeler ‘iiçaa Nour Addiine.[14]
Parmi ses nombreux travaux, Martin Lings a consacré en 1983, un livre à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.[15]
Le 12 mai 2005, Martin Lings a quitté l’impermanence d’ici-bas, pour la permanence de l’au-delà.[16]
  
BOUAZZA



[1] Alhajj.
[2] Selon le calendrier dit grégorien.
Il l’a accompli une deuxième fois en 1976.
[3] Qui a choisi de s’appeler Rabii’a (le ʺrʺ roulé), Rabi’ah.
[4] Abou Bakr Siraaj Addiine (les ʺrʺ roulés), Abu Bakr Siraj Ad-Din.
[5] Allaah.
[6] Il a accompli l’obligation du pèlerinage avec sa première épouse,  une veuve de douze ans (ou même de vingt-deux ans) son aînée : Elsa Schiemann, qui avait choisi de s’appeler ‘Aziiza (Aziza).
Son nom de jeune fille était Specht.
Son existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement de l’obligation du pèlerinage.
Elle est enterrée à Makka (la Mecque).
[7] Muhammad Asad, Le chemin de la Mecque, Paris, Fayard, 1976.
[8] ʺEt lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : Ne suis-Je pas votre Seigneur ? Ils dirent : Si, nous en témoignonsʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, aayate 172 (verset 172).
Dans sa traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé), Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid) note :
″Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam (Aadame) sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salah Eddine Kechrid, traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 221.
Ainsi, l’histoire des êtres humains commence avant leur apparition ici-bas.
Les êtres humains sont donc créés avec une disposition naturelle à la croyance à Allaah.
Une nature conformément à laquelle ils sont croyants, alfitra (le ʺrʺ roulé).
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[10] Paris 1861-1929.
[11] Il a choisi de s’appeler Naaçir Addiine, Nasir Eddine (le ʺrʺ roulé).
[12] Martin Lings ne le savait pas.
[13] Abd Al-Wahid Yahya.
[14] La première lettre du prénom ‘iiçaa c’est le lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre i (qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
Isa Nur Ad-Din.
[15] Martin Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie d’après les sources les plus anciennes, Éditions du Seuil, Paris 1986.

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