En
accomplissant le pèlerinage[1] en 1948[2] avec sa
femme Lesley Smalley[3] épousée
en 1944, Martin Lings[4] aurait
pu écrire ces lignes de Léopold Weiss qui, à son retour à la croyance, a choisi
de s’appeler Mohammad Açad :
« Les mouvements corporels du pèlerin autour (de la
Kaaba) symbolisent l’activité humaine, signifiant que, non seulement nos
pensées et sentiments – tout ce que comprend l’expression «vie intérieure» –,
mais aussi notre vie extérieure et active, nos actions et efforts pratiques
doivent avoir Dieu[5] pour centre. […].
Je marchais et, à mesure que les minutes passaient, tout ce
qui avait été petit et amer dans mon cœur me quittait et je devins partie d’un
courant circulaire. Était-ce donc la signification de ce que nous faisions :
devenir conscient que l’on est partie d’un mouvement sur une orbite ?
Était-ce, peut-être la fin de toutes les confusions ? Et
les minutes se dissolvaient, le temps s’arrêtait et c’était le centre de
l’univers […][6] ».[7]
Martin Lings est né le 24 janvier 1909 en Grande-Bretagne, à
Burnage, dans la Lancashire.
Il est retourné à la croyance à l’âge de 29 ans.
Cela
rappelle, encore une fois, que les êtres humains naissent croyants.[8]
Des
changements interviennent ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les
uns, par exemple gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains,
selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples
y retournent.
C’est le retour d’un cœur dans sa patrie, comme l’a
écrit Mohammad Açad, après son retour à l’Islaam.[9]
Et comme aurait pu l’écrire Étienne Dinet[10] qui est
retourné à la croyance[11] en
Algérie colonisée par la France, où il passait du temps.
Martin
Lings avait découvert en 1932 les écrits du Français René Guénon qui, à son
retour à la croyance,[12] a
choisi de s’appeler ‘Abd Alwaahid Yahyaa.[13]
Il
s’était intéressé aussi au Suisse Frithjof Schnon qui, à son retour à la
croyance, a choisi de s’appeler ‘iiçaa Nour Addiine.[14]
Parmi
ses nombreux travaux, Martin Lings a consacré en 1983, un livre à Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.[15]
Le
12 mai 2005, Martin Lings a quitté l’impermanence d’ici-bas, pour la permanence
de l’au-delà.[16]
BOUAZZA
[1]
Alhajj.
[2]
Selon le calendrier dit grégorien.
Il l’a accompli une deuxième fois en 1976.
[3]
Qui a choisi de s’appeler Rabii’a (le ʺrʺ roulé), Rabi’ah.
[4]
Abou Bakr Siraaj Addiine (les ʺrʺ roulés), Abu Bakr Siraj Ad-Din.
[5]
Allaah.
[6] Il a
accompli l’obligation du pèlerinage avec sa première épouse, une veuve de douze ans (ou même de vingt-deux
ans) son aînée : Elsa Schiemann, qui avait choisi de s’appeler ‘Aziiza
(Aziza).
Son
nom de jeune fille était Specht.
Son
existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement de
l’obligation du pèlerinage.
Elle
est enterrée à Makka (la Mecque).
[7]
Muhammad Asad, Le chemin de la Mecque,
Paris, Fayard, 1976.
[8] ʺEt lorsque ton Seigneur tira des reins des fils
d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : Ne
suis-Je pas votre Seigneur ? Ils dirent : Si, nous en témoignonsʺ.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, aayate 172
(verset 172).
Dans sa traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé), Salaah
Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid) note :
″Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race
humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les
enfants d’Adam (Aadame) sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et
attestent qu’Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans
restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce
pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a
manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice″.
Salah
Eddine Kechrid, traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban),
Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410
(1990), première édition, 1404 (1984).
Note
en bas de la page 221.
Ainsi, l’histoire des êtres humains commence avant
leur apparition ici-bas.
Les êtres humains sont donc créés avec une disposition
naturelle à la croyance à Allaah.
Une nature conformément à laquelle ils sont croyants,
alfitra (le ʺrʺ roulé).
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du
Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna
a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix.
Lorsqu’on
parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été
rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur
lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane
n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna
procède d’Alqoraane.
L’Islaam
se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité)
qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la
Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le
jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison
Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à
Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait
(alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses
Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination
qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le
voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu
de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe
rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les
croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les
endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs
d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens
de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les
invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il
n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son
Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon
d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un
égarement évidentʺ.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et
aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des
lustres, l’État (ou une institution semblable, appelée autrement) des
croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les
ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques,
les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations
arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations
répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les
propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes,
les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les
entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour
entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[10]
Paris 1861-1929.
[11]
Il a choisi de s’appeler Naaçir Addiine, Nasir Eddine (le ʺrʺ roulé).
[12]
Martin Lings ne le savait pas.
[13]
Abd Al-Wahid Yahya.
[14] La
première lettre du prénom ‘iiçaa c’est le lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas
dans l’alphabet français, et non la lettre i (qui n’est donc pas écrite ici en
lettre majuscule).
Isa Nur Ad-Din.
[15] Martin
Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie d’après les sources les plus
anciennes, Éditions du Seuil, Paris 1986.
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