De
passage en France, une de mes soeurs installée à Casablanca[1] au
Maroc,[2] m’a
rendu visite, et en parlant de choses et d’autres, elle m’a indiqué des textes
auxquels elle a accédé par internet,[3] sur
« tikchbila tiwliwla ».
Quelle
découverte !
C’est
une « chanson » dont presque tout le monde au Maroc connaît au moins
le début.
Elle
est considérée généralement comme faisant partie du « folklore », du
divertissement dit populaire.
« Tous
les marocains l’ont chanté, elle a bercé leur enfance, et certains disent même
que pour reconnaître un vrai marocain, il suffit de lancer un simple
« Tikchbila » auquel il répondra instinctivement par
« tiwliwla ».
Mais
qui sait que les textes de cette « chanson » renvoient à
l’Andalousie ?[4]
Á la
chasse aux musulmans d’Espagne ?[5]
« Tikchbila
tiwliwla, maa qtlounii maa hyawnii, daak lkaas llii ‘taawnii, alhraamii[6] maa
ymotchii, jaate khbaarou[7]
flkoutchii ».
Presque
tout le monde peut réciter ces paroles, sans en connaître le fond.
« Tikchbila »
vient de « triiq Chbiilyaa », la route de Séville.
« Tiwliwla »,
twlliw lihaa, trj’ou lihaa, vous y retournerez.
« Maa
qtlounii maa hyawnii », ils ne m’ont ni tué, ni laissé vivant.[8]
« Daak
lkaas llii ‘taawnii », ce verre
qu’ils m’ont donné.[9]
« Alhraamii
maa ymotchii », la personne attachée à l’illicite, vit encore.[10]
« Jaate
khbaarou flkoutchii », ses nouvelles sont arrivées par la charrette, la
carriole, la calèche.[11]
Ces
paroles ne renvoient donc pas au « folklore », au divertissement dit populaire,
mais à la souffrance des musulmans injuriés, calomniés, maltraités, humiliés,
marginalisés, persécutés, pourchassés, traqués, expulsés d’Espagne, par les
ennemis de l’Islaam[12] qui ont
eu recours aux massacres, aux destructions, aux carnages, aux tortures, aux bannissements,
aux déportations, et autres.[13]
BOUAZZA
[1]
Ddaar lbidaa, Addaar albaydaa-e,(le ʺrʺ roulé).
[2]
Maghrib, Maghrib ,(le ʺrʺ roulé).
[3] C’est
donc principalement à partir de données d’internet sur ʺTikchbila tiwliwlaʺ que
ce texte a été rédigé (blogs ʺquintessencesʺ, jijel.info-patrimoine ʺtkchbilaʺ,
par exemple).
[4]
Alanedalos.
[5]
Expulsion décidée par le roi Philippe III (décret de 1609, selon le calendrier
dit grégorien).
[6]
Le ʺrʺ roulé.
[7]
Le ʺrʺ roulé.
[8]
Références aux tortures infligées aux musulmans par l’inquisition.
[9]
L’obligation faite aux musulmans de boire du vin, interdit par l’Islaam.
De
nos jours, en France par exemple, des commerces de musulmans qui refusent de
vendre de l’alcool, sont condamnés à fermer.
[10]
L’ennemi des musulmans sévit toujours.
[11]
Allusion à l’arrivée de nouveaux expulsés.
[12] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du
Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
[13]
Les agressions contre les musulmans n’ont pas cessé, et sont toujours menées
partout.
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