vendredi 22 décembre 2017

« TIKCHBILA TIWLIWLA »


De passage en France, une de mes soeurs installée à Casablanca[1] au Maroc,[2] m’a rendu visite, et en parlant de choses et d’autres, elle m’a indiqué des textes auxquels elle a accédé par internet,[3] sur « tikchbila tiwliwla ».
Quelle découverte !
C’est une « chanson » dont presque tout le monde au Maroc connaît au moins le début.
Elle est considérée généralement comme faisant partie du « folklore », du divertissement dit populaire.
« Tous les marocains l’ont chanté, elle a bercé leur enfance, et certains disent même que pour reconnaître un vrai marocain, il suffit de lancer un simple « Tikchbila » auquel il répondra instinctivement par « tiwliwla ».
Mais qui sait que les textes de cette « chanson » renvoient à l’Andalousie ?[4]
Á la chasse aux musulmans d’Espagne ?[5]
« Tikchbila tiwliwla, maa qtlounii maa hyawnii, daak lkaas llii ‘taawnii, alhraamii[6] maa ymotchii, jaate khbaarou[7] flkoutchii ».
Presque tout le monde peut réciter ces paroles, sans en connaître le fond.
« Tikchbila » vient de « triiq Chbiilyaa », la route de Séville.
« Tiwliwla », twlliw lihaa, trj’ou lihaa, vous y retournerez.
« Maa qtlounii maa hyawnii », ils ne m’ont ni tué, ni laissé vivant.[8]
« Daak lkaas llii ‘taawnii »,  ce verre qu’ils m’ont donné.[9]
« Alhraamii maa ymotchii », la personne attachée à l’illicite, vit encore.[10]
« Jaate khbaarou flkoutchii », ses nouvelles sont arrivées par la charrette, la carriole, la calèche.[11]
Ces paroles ne renvoient donc pas au « folklore », au divertissement dit populaire, mais à la souffrance des musulmans injuriés, calomniés, maltraités, humiliés, marginalisés, persécutés, pourchassés, traqués, expulsés d’Espagne, par les ennemis de l’Islaam[12] qui ont eu recours aux massacres, aux destructions, aux carnages, aux tortures, aux bannissements, aux déportations, et autres.[13]
  
BOUAZZA



[1] Ddaar lbidaa, Addaar albaydaa-e,(le ʺrʺ roulé).
[2] Maghrib, Maghrib ,(le ʺrʺ roulé).
[3] C’est donc principalement à partir de données d’internet sur ʺTikchbila tiwliwlaʺ que ce texte a été rédigé (blogs ʺquintessencesʺ, jijel.info-patrimoine ʺtkchbilaʺ, par exemple).
[4] Alanedalos.
[5] Expulsion décidée par le roi Philippe III (décret de 1609, selon le calendrier dit grégorien).
[6] Le ʺrʺ roulé.
[7] Le ʺrʺ roulé.
[8] Références aux tortures infligées aux musulmans par l’inquisition.
[9] L’obligation faite aux musulmans de boire du vin, interdit par l’Islaam.
De nos jours, en France par exemple, des commerces de musulmans qui refusent de vendre de l’alcool, sont condamnés à fermer.
[10] L’ennemi des musulmans sévit toujours.
[11] Allusion à l’arrivée de nouveaux expulsés.
[12] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
[13] Les agressions contre les musulmans n’ont pas cessé, et sont toujours menées partout.

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