Le 19 juin 1991,
lors d’un dîner-débat sur l’immigration, devant des milliers de militants et de
sympathisants, dans un discours dit discours d’Orléans, Jacques Chirac, président
du RPR
et maire de Paris, a dit :
« C'est
peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre,
mais ce
n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des
Espagnols, des Polonais et des Portugais qui travaillant chez nous, ça pose
moins de problèmes que d'avoir des musulmans
et des
Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la
Goutte-d’or
où
je me promenais avec Alain Juppé
il y a
trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent
environ 15 000 francs,
et qui
voit sur le palier à côté de son HLM,
entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une
vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales sans
naturellement travailler !
[applaudissements nourris].
Si
vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur
[rires nourris], eh bien
le travailleur français sur le palier, il devient fou. Il devient fou. C'est
comme ça. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même
réaction ».
Jacques
Chirac a été plusieurs fois ministres, deux fois premier ministre, puis
président de la République
pendant
douze ans.
Il
s’était engagé dans l’armée colonialiste de la France, pour aller massacrer des
Arabes, des Musulmans et revenir, « auréolé de gloire », pour
utiliser cet épisode afin de servir son parcours jusqu’au palais de l’Élysée.
Son
existence ici-bas s’est achevée jeudi 26 septembre 2019.
La
mobilisation bat son plein, pour qu’un vibrant hommage lui soit rendu demain,
dimanche 29 septembre 2019.
La
France, métropole colonisatrice, continue de répandre son poison dans les
colonies et en métropole, où les populations originaires de ces colonies et
issues du processus migratoire, doivent mener des luttes incessantes contre ce
poison.
Gonflée
d’orgueil et d’arrogance, la métropole débite, encore et encore, les insanités
de toujours, les bassesses, les mensonges, les supercheries, maintient un
regard de mépris et de haine sur les indigènes des colonies, alimente et
entretient l’imposture, selon l’étable de sa loi,
En
Afrique par exemple, l’esclavage a fait des ravages, les crimes colonialistes
n’ont rien épargné et les régimes mis en place par la supercherie de
« l’indépendance dans l’interdépendance »,
et
autres,
font ce
que leurs employeurs leur demandent, afin que le continent
reste
une décharge d’immondices dans tous les domaines : la merde gicle de
partout, nauséabonde.
Dans
les innombrables agressions, les mots accompagnent les autres moyens et
s’avèrent souvent aussi dangereux, aussi terribles.
Tel
un virus, ils soutiennent l’infection et la décomposition.
Des chro-niqueurs et des chro-niqueuses, salariés de
détenteurs de médias dont ils exécutent les ordres,
déversent leurs ordures, des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés,
contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, pour grossir le
flot des maux.
Ils se contorsionnent dans tous les sens et y vont de
leur « danse du ventre » afin de consolider le faux.
Les
imposteurs, à l’œuvre depuis des lustres, ont toujours usé d’une diarrhée
verbale concernant leurs crimes.
Il
est nécessaire de rappeler, encore rappeler, toujours rappeler qu’à travers le
temps et l’espace, des imposteurs à divers niveaux, ont cherché à faire passer
des vessies pour des lanternes.
Et
de tout temps, les mots ont occupé une place de choix dans cette entreprise.
Dans
les opérations de domination, les mots accompagnent les autres moyens.
Les
imposteurs ont toujours falsifié les mots pour les utiliser comme des armes de
destruction massive.
Ils
mobilisent tous les moyens dont ils peuvent disposer pour faire dire aux mots
ce qui correspond à ce qui les arrange.
Ils
ne cessent de parler de « droits de l’homme » par exemple, et nient
la violation des droits humains à laquelle ils ne cessent de recourir.
Pour
rester dans la période contemporaine, il est connu que tous les résistants et
toutes les résistantes, à quelque niveau que ce soit, savent que ces imposteurs
ont usé de tout, pour déformer tout ce qui a trait au colonialisme, à
l’impérialisme, au sionisme, et autres.
Ils
usent de termes trompeurs, de termes faux, de termes de la supercherie, de la
tromperie.
Ils
« varient » les bavardages sur « la lutte pour le bien de
l’humanité », afin de camoufler leur soif d’imposer partout leur
domination.
Ils
sont arrivés par des mots truqués à faire passer pour du « progrès »,
leurs crimes contre l’humanité.
Le
pire dans ce domaine, c’est que des individus dominés, reprennent servilement
ces bavardages qu’ils utilisent pour se donner une contenance dite de
« civilisés », d’« évolués », de « cultivés », de
« modernes », conformément aux souhaits de leurs dominateurs.
Et
ces serviles, à divers niveaux, se mettent à déverser leur puanteur qui rejoint
celle de leurs maîtres, pour se répandre partout.
L’imposture,
encore l’imposture, toujours l’imposture.
Lorsque
le recours à certains mots est dénoncé, les imposteurs parlent de
« dérapage », de « malentendu », de « mauvaise
interprétation », de « dégât collatéral », et font semblant de
« s’offusquer » des effets de ce dont ils sont la cause.
Mais
en réalité, ils sont toujours plus que satisfaits de leurs crimes.
Les
discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations
arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations
répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les
propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes,
les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les décisions discriminatoires, les
attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques,
alimentent et entretiennent les fondements de la métropole dans de multiples
domaines.
Les coups les plus inimaginables sont montés.
Les manipulations les plus incroyables sont pratiquées.
Les mensonges les plus éhontés sont servis.
Les
amalgames de toutes sortes, dans tous les domaines, à tous les niveaux, sont la
règle.
La
métropole ne recule devant rien.
Elle
continue de recourir à tout et à n’importe quoi pour porter atteinte aux droits
humains.
Lorsqu’il
s’agit de certains points se rapportant à des hommes et à des femmes
originaires des colonies, issus du processus migratoire, le mépris affiché par
la métropole ne date pas d’aujourd’hui.
La
résistance non plus.
BOUAZZA
Á gauche, elle doit à Jean Pierre Chevènement par
exemple, d'avoir été conjuguée à tous les temps et sur tous les tons.
Jean pierre Chevènement, ministre socialiste de
l’époque ʺglorieuseʺ de son tonton François Mitterrand, le révolutionnaire
socialiste.
Son tonton qui soutenait que l’Afrique du Nord c’est
la France, et qu’un bon arabe, c'est-à-dire musulman selon les canons de sa
loi, est un arabe, donc musulman, mort.
Installé sur le trône du Palais de l’Élysée pendant
quatorze ans, le tonton était, bien entendu, un défenseur de la République.
En août 2016, Jean Pierre Chevènement a été désigné
par François Hollande (président de la République de 20012 à 2017) pour être
installé à la tête d’un organisme crée en 2005, dit ʺla Fondation pour l’islam
de Franceʺ.
Jean Pierre Chevènement a déclaré qu’il connaît bien
les musulmans parce qu’il est allé au Caire et à Alger.
Il a ʺconseilléʺ aux musulmans la discrétion.
Lors d’un meeting le 7 novembre 2016 à Neuilly dont il
était le maire de 1983 à 2002, Nicolas Sarkozy président de la République de
2007à 2012, a expliqué que la République c’est le refus d’envisager un menu de
substitution dans les cantines scolaires, pour les élèves ne mangeant pas de
porc en raison de son interdiction à la consommation, par l’Islaam.
La République, a-t-il ajouté, c’est aussi, lorsque le
menu est composé de jambon-frites, que ces élèves puissent être éventuellement
autorisés à demander une double ration de frites.
Les colonies et autres contrées dites du
ʺtiers-mondeʺ, restent pour les métropoles des réserves de matières premières
et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour
les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de
pédophilie et autres ʺloisirs pour touristesʺ, des dépotoirs multiples et
variés.
Aujourd’hui, les
personnes issues du processus migratoire, sont pour la plupart, ″françaisesʺ.
Mais ″françaisesʺ comme le sont
les bougnoules, les ratons, les melons, les bamboulas, c’est à dire les arabes, les musulmans...
La métropole recours sciemment à l’amalgame, à la
confusion entre ʺethnieʺ, ʺcroyanceʺ, et ʺdélinquanceʺ.
Ainsi, pour parler d’hommes et de femmes originaires
d’Afrique du Nord, des ʺmaghrébinsʺ, la métropole use de connotations négatives
pour dire les ʺarabesʺ, les ʺmusulmansʺ, autrement dit des ʺviolentsʺ, des
ʺvoleursʺ, des ʺvioleursʺ, des ʺassassinsʺ, et autres.
Pour cela, la gauche et la droite, avec leurs
ʺdiverses variantesʺ, sont interchangeables,
Le système colonialo-impérialo-sioniste a imposé à des
populations entières de par le monde de chercher des moyens de subsistance dans
des conditions, le plus souvent, atroces.
Beaucoup parmi elles, rurales, se sont trouvées dans
des faubourgs de villes nouvelles coloniales, contraintes de s’adapter à des
modes de survie dans des bidonvilles.
Ces populations ont connu la transplantation forcée
dans leur pays d’origine, avant qu’elles ne soient poussées à le quitter
parfois pour fournir la main d’œuvre, taillable et corvéable à merci, dont les
métropoles avaient besoin.
La France a eu recours à la main d’œuvre colonisée et
transplantée en métropole et il a fallu de longues années pour que des
travailleurs immigrés, dans le cadre dit du regroupement familial, puissent
entreprendre des démarches afin d’avoir l’autorisation de faire venir leurs
femmes et leurs enfants.
Ce ʺprocessus migratoireʺ ne cesse donc pas de mettre en relief
certaines conséquences des méfaits du système colonialo-impérialo-sioniste qui
a semé, et qui sème l’oppression.