Pour
moi, l’expression en arabe dialectal « darija »,[1]
« qelt lhyaa », manque de pudeur, en fait partie.
Comment
en parler ?
Je
me suis adressé à un neveu au Maroc pour l’associer à ce questionnement.
Et
je lui ai dit que certaines expressions utilisées
en « darija », me paraissent importantes à rappeler, à transmettre.
Ce neveu a commencé par me
rappeler que le Messager[2]
sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« La pudeur fait partie de
la foi ».[3]
C’est dire l’importance de la
pudeur dans les enseignements de l’Islaam.[4]
Elle
fait partie de la foi, qu’elle consolide dans le coeur des croyants et des
croyantes.[8]
Elle
se caractérise, entre autres, par la réserve, la décence, et s’oppose à
l’obscénité, à la vulgarité, à la tendance de ne faire qu’à sa tête.
Cela signifie-t-il que l’éducatif
au Maroc est fondé sur les enseignements de l’Islaam ?
Non.
Des traditions, des habitudes,
font que des expressions, comme celle dont il est question ici, ont cours au
sein de la société, sans pour autant signifier que l’éducatif est fondé sur les
enseignements de l’Islaam.
Certes,
le Maroc se dit pays « musulman », mais les croyants et les croyantes
savent parfaitement que l’éducatif[9] n’est
pas fondé sur les enseignements de l’Islaam.
Mon neveu a attiré aussi mon attention sur le terme
« hchouma », traduit par c’est une honte, c’est honteux, ça ne se
fait pas.
Ce
terme est lié à l’expression « qelte lhyaa » qui vise ce qui ne se
fait pas, ce qui est honteux, ce qui est impudique.
L’impudeur
est une honte.
Selon
Abou Mas’oud ‘oqba qu’Allaah le bénisse, le Messager d’Allaah sur lui la
bénédiction et la paix a dit :
« Parmi
ce que les gens ont retenu de ce qui a été rapporté par la Prophétie,[10] si tu
n’éprouves pas de pudeur, alors fais ce que tu veux ».[11]
Au Maroc, l’expression « qelte lhyaa » s’est
souvent appliquée, presque exclusivement, à ce qui touche à la « sexualité ».
Lorsque deux enfants se touchent les parties intimes, se
tripotent, ou vont jusqu’à avoir un acte sexuel, les français disent « jouer
à touche pipi », « jouer au docteur ».
Au Maroc, ces pratiques sont désignées par l’expression « qelte lhyaa ».
On dit en « darija » des personnes prises en
train de s’adonner à ces pratiques, « quaydirou[12]
qelte lhyaa », elles font le manque de pudeur.[13]
Ces pratiques, lorsqu’elles sont découvertes, se
traduisent en général par la punition des auteurs de la faute.
La punition par des parents, par des adultes ne signifie
pas que ceux-ci ne s’adonnent pas à ce qui est impudique : parfois, pour
ne pas dire souvent, ceux et celles qui punissent, sont des débauchés qui
recourent à « qlte lhyaa » dans tous les domaines, et qui n’éprouvent
aucune pudeur.
Qu’Allaah pardonne nos errements, nous éclaire, et nous
guide.[14]
BOU’AZZA
[1]
Le ʺrʺ roulé.
Arabe parlé au Maroc.
[2]
Il s’agit de Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et
la paix.
[3]
ʺAlhayaae mina aliimaaneʺ.
Hadiite
rapporté par Ibn ‘omar (le ″r″ roulé) qu’Allaah le bénisse (la
première lettre du prénom ‘omar c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans
l’alphabet français, et non la lettre o qui n’est donc pas écrite ici en lettre
majuscule).
[4] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des
univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, Le
Seigneur des univers.
Mohammad,
l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
[5]
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message
d’Allaah, qui a confié à Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la
bénédiction et la paix, la mission de le
transmettre.
[6] Assonna
a trait à la conduite de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on
parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith) cela renvoie à ce qui a été rapporté
concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la
bénédiction et la paix.
Alqoraane
(Le Coran) n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans
Alqoraane.
Assonna
procède d’Alqoraane.
[7]
Alhayaa-e, hayaa-e.
[8]
Almouminoune wa almouminaate.
[9]
Et autres.
[10]
La prophétie à travers le temps et l’espace.
[11]
Hadiite rapporté par Albokhaarii (le ″r″
roulé), repris par Annawawii dans ″les
quarante hadiite″..
[13] Pour dire elles font ce qui manque de pudeur.
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