jeudi 1 décembre 2016

CHOSE PROMISE, CHOSE DUE


Comme promis lors de la diffusion du menu de la soirée dînatoire du 21 novembre 2016,[1] Suite à la karcherisation de la chiasse sarkozienne, voici le menu prévu, suite à l’évacuation de la diarrhée hollandienne.
Chose promise, chose due :
Ce menu a été élaboré spontanément, par un membre de la famille, en pensant à sa défunte grand-mère paternelle.
Il a été approuvé dans la foi et la bonne humeur.
Menu :

Entrée :

Brochettes de coeur, boulfaf,[2] côtelettes d’agneau, sel, cumin, pain rond,[3] et thé à la menthe.

Plats :

Tajiine[4] avec l’épaule d’agneau,[5] de l’huile d’olive, du sel, du gingembre, du poivre, du piment doux en poudre, d’autres épices, de la coriandre, des oignons, des tomates, des pommes de terre, des olives,

Couscous au lait, aux oignons, aux épices, et au poulet bldii.[6]

Dessert :

Bghriir[7] et mloui[8] arrosés de beurre fondu, de miel, et accompagnés de thé à la menthe.
  

BOUAZZA



Parmi les livres d’Ibn Almoqaffa’e, le plus connu est ʺKaliila wa Dimnaʺ, qui est un recueil de fables animalières, traduites et adaptées en arabe par lui.
Écrites en sanscrit vers 200, elles ont été d’abord traduites en persan (Ibn Almoqaffa’e était un musulman perse) puis en syriaque, en arabe, et en d’autres langues par la suite.
Le titre du livre renvoie à deux chacals nommés ʺKalilaʺ et ʺDimnaʺ.
Les fables, attirent l’attention sur ce que devrait être ʺl’éthique dans la gouvernance et la manière convenable de se comporterʺ.
En 1644, une version française a été publiée.
La traduction en français a alimenté « Les Fables de la Fontaine ».
[1] Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Brochette de foie d’agneau entourées de crépine.
[3] La défunte grand-mère paternelle  s’y connaissait pour en préparer.
Ses doigts fins caressaient la pâte avec amour, et lui donnaient la forme voulue.
De temps à autre, elle ajoutait une branche de bois dans le four de terre, fait par elle-même.
Un four en forme de bol renversé avec une ouverture devant pour allumer le feu et introduire le pain à faire cuire, puis une ouverture au milieu pour dégager la fumée.
Par moments, la flamme donnait à ses yeux plus de vie et au teint de son visage une couleur plus chaude.
Elle faisait un pain rond des plus délicieux, qui était toujours partagé.
Le soir, quand elle se mettait en face d’une colline, l’image sentait l’aube de la vie.
Les étoiles qui embellissaient le ciel étaient dans ses yeux.
Son silence disait l’Essentiel.
[4] Tajine, ragoût.
[5] Lorsque Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, avait parfois l’occasion de manger de la viande, il appréciait l’épaule d’agneau.
[6] Beldi, de bilaad, blad, bled, pays.
Poulet de campagne.
Quand la défunte grand-mère paternelle cuisinait ce délice, ou d’autres, elle enseignait, sans avoir besoin de parler, que cuisiner, ce n’est pas seulement préparer des mets.
C’est observer, réfléchir, se remémorer, cultiver des sensations, transmettre, partager, offrir, témoigner sa reconnaissance à Allaah, Le Seigneur des univers, pour Ses bienfaits.
Un contact avec des êtres, des sons, des images, des couleurs, des parfums, des goûts, et autres.
Un parcours à travers le temps et l’espace, des saveurs d’amour dans les plats cuisinés.
[7] Baghrir, ʺrʺroulé, crêpes.
[8] Maloui, sorte de galettes, parfois plus ou moins feuilletées.

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