Personne
ne dit rien mais tous me regardent.
Si
quelqu’un me traite,[4] je lui
nique sa race.
Je fais
ce que je veux dans leur street.
Eux
ne viennent pas chez moi dans ma téci.
Ils
n’ont pas les couilles pour « ça ».
La
semaine dernière, dans leur street, j’étais au babka,[5] avec mon
tepo,[6] et deux
bobos sont arrivés pour bouffer comme nous.
Je
pense qu’ils cherchaient des joints.
Quand
ils voient quelqu’un de la téci, ils veulent les joints.
C’est
chelou.[7]
BOUAZZA
[1]
La rue.
Terme anglais utilisé par des jeunes de certains
quartiers, pour dire rue.
[2]
Des personnes friquées qui aimeraient ne pas être perçues ainsi.
Terme né de la contraction de bourgeois-bohèmes.
[3]
De la cité.
Cité
de banlieue où sont parquées des populations issues du processus migratoire lié
au colonialisme français, populations considérées comme de la merde.
Les cités de ce genre sont regardées par la classe
dite politique, toutes tendances confondues, comme des lieux de perdition, des
repaires d’agresseurs, de casseurs, de voleurs, de drogués, de trafiquants, de
violeurs, de de dangereux musulmans, et autres.
[4]
M’insulte.
[5] Kebab,
kabab, kabaab : restauration dite d’origine turque, lancée en Allemagne
par des turcs issus du processus migratoire, et répandue en France avec la
participation de personnes originaires d’Afrique du Nord, issues du même
processus.
Beaucoup de jeunes y vont pour manger à bas
prix : sandwich avec grillade de viande halaal (licite selon les
enseignements de l’Islaam), salade, tomate, oignon, sauce ʺandalouseʺ,
ʺsamouraïʺ ou autres, frites,[5] et boissons
non alcoolisées.
Il est possible, bien sûr, d’avoir des plats mieux
élaborés, qui sont plus chers.
[6]
Mon pote.
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