jeudi 20 juin 2019

EN RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE AUSSI


Créée en 1960[1] par le colonialisme français, la République Islamique de Mauritanie,[2] jouit donc, en sa qualité de colonie, comme les autres colonies d’Afrique et d’ailleurs, de « l’indépendance dans l’interdépendance ».[3]
Le président de la République est télu[4] au suffrage universel, cher à la métropole.
La métropole le veut.
Samedi 22 juin 2019, Le peuple va voter démocratiquement, comme d’habitude pour désigner son président.
Cela se passe aussi dans les autres colonies d’Afrique par exemple.
Des zilictiouness diimoucraatiiques, comme la mitrouboule les ziime.[5]
Les colonies et autres contrées dites du « tiers-monde », restent pour les métropoles des réserves de matières premières et de main d’œuvre, des marchés pour tout écouler, des points stratégiques pour les militaires, des terrains d’expérimentations des armements, des lieux de pédophilie et autres « loisirs pour touristes », des dépotoirs multiples et variés.
Les employés installés à la tête de leurs « États » s’acquittent des tâches qui leur sont assignées par les employeurs qui s’en débarrassent lorsqu’ils ne servent plus.
Pour les remplacer, les employeurs n’ont que l’embarras du choix : les employés ne manquent pas, tous plus serviles les uns que les autres.
Bien sûr, ces « États » ont des « Gouvernements », des « Parlements » et même des « Constitutions » et des « élections démocratiques », comme l’éléction présidentielle en République Islamique de Mauritanie.
Si le titre de « roi » est décerné à l’employé ─ comme c’est le cas dans les parcours d’usurpateurs dits « sultans », « émirs », « chefs tribaux » et autres ─ il est bien sûr dispensé de « se faire élire » et son fils[6] lui succède si les patrons le décident.
Ce n’est pas mis au vote, mais le « peuple applaudit démocratiquement ».
Les employés, généralement sanguinaires, tyranniques, débauchés, corrompus, pourris, plongés dans les ténèbres, répètent ce que les patrons leur dictent sur « l’organisation des différents groupes de la population, sur l’État, sur la Constitution et autres ».
Les employés sont manipulés à l’échelle internationale, afin de servir les intérêts du système colonialo-impérialo-sioniste qui mobilise d’énormes moyens dans le but de rendre confus ce qui est clair et complexe ce qui est simple.
Lorsqu’il a été désigné, à la mort de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, pour être à la tête de la communauté[7] des croyants et des croyantes, Abou Bakr Assidiiq[8] a déclaré :
« Ô gens ! j’ai été désigné pour vous gouverner. Tant que j’agirai avec justice et que je me conformerai aux principes divins, obéissez-moi. Mais si je faute et que je m’écarte de la voie de Dieu,[9] mon autorité ne serait plus légitime et il vous incombera alors de me déposer ! La vérité est un dépôt et le mensonge est une trahison. Le faible parmi vous, je l’élèverai et le fort je l’abaisserai ».[10]
Et lorsque, à la mort d’Abou Bakr Assiddiiq, la désignation de ‘omar[11] Ibn Alkhattaab pour lui succéder à la tête de l’État a eu lieu, ‘omar Ibn Alkhattab, tout en acceptant de servir et d’assumer ses responsabilités, n’a pas manqué de s’interroger sur la politique à suivre afin d’assurer au mieux sa fonction dans le respect du Message d’Allaah et des enseignements de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Il a exprimé en public sa crainte devant cette lourde tâche et sa peur de faillir à son devoir vis à vis des croyants et des croyantes.
Dans l’assistance, des personnes l’ont rassuré et lui ont fait savoir que tout manquement à sa mission serait combattu, au besoin par les armes.
Après les avoir écoutées, ‘omar a remercié Allaah qui a fait de lui un membre de cette prodigieuse omma d’Alqoraane et d’Assonna.[12]
Le fondement de cette omma procède du Message d’Allaah depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix.
L’identité qui en découle, l’identité des croyants et des croyantes depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, permet de sortir des ténèbres à la Lumière, de témoigner, de rappeler, de transmettre.
Après Abou Bakr Assidiiq et‘omar Ibn Alkhattaab, il y a eu ‘othmaane Ibn ‘Affaane et ‘aliyy Ibn Abii Taalib.
Ce sont les quatre chefs de l’État des croyants et des croyantes, dits alkholafaa-e arraachidoune″.[13]
Ils étaient des compagnons de Mohammad, l’ultime prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Les « États » dits « arabo-musulmans », comme la République Islamique de Mauritanie, n’ont rien à voir avec l’Islaam qui les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes[14] n’existe plus, nulle part.
Les imposteurs ne trompent que ceux et celles qui le veulent bien.[15]
  
BOUAZZA



[1] Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Mouriitaania (le ʺrʺ roulé).
[3] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[4] Est élu.
[5] Les aime.
[5] Parfois, la prononciation ne répond pas  celle désirée par l’étable de la loi de la métropole.
[6] Parce qu’il a toujours un fils.
Il y a toujours une femme généreuse pour lui en donner un.
[7] Omma, matrie.
[8] Le véridique.
[9] Allaah.
[10] A.S. Al-Kaabi, Sayfollah, Éditions Nawa, Paris, 4ème édition, 2018 (la première édition date de 2009.
Abû Soleiman al-Kaabi (Abou Solaymaane Alka’bii).
L’auteur note en bas de page :
Dans une autre version : ʺJ’élèverai celui que vous méprisez et j’abaisserai celui que vous admirezʺ. Cette idée est un élément essentiel de l’enseignement du Prophète et de l’Islam. L’ordre social et l’ordre de Dieu ne sont pas compatibles. Ils sont même antagoniques.
ʺL’ordre des hommes n’est pas celui de Dieu, et les critères infondés de prestige et de valorisation sociale n’ont pas lieu d’être dans une société islamique où la piété constitue la seule noblesse légitimeʺ ( Page 159).
[11] La première lettre du prénom ‘omar c’est la lettre ‘ (‘iine) qui n’existe pas dans l’alphabet français, et non la lettre O (qui n’est donc pas écrite ici en lettre majuscule).
[12] Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.Assonna procède d’Alqoraane.
[13] Le ʺrʺ roulé, les successeurs bien guidés.
[14] Almouminoune wa almouminaate.

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