Parmi
les colonialistes français au Maroc, un certain Didier régnait sur une
importante propriété de cerises,[1] dans la
région de Sfrou.[2]
Une
année, la récolte s’annonçait très abondante, et Didier se frottait les mains
de plaisir.
Mais
les cerises ont été anéanties par un orage foudroyant.
Didier,
ayant tout perdu, s’était suicidé.
L’un
des indigènes[3]
employés par Didier a résumé la situation par l’expression « laa didii laa
habb lmlouk ».[4]
Je
connais l’expression que j’ai entendue une infinité de fois au Maroc, mais
j’ignorais son origine qu’une de mes soeurs, installée en région parisienne,
vient de m'indiquer.[5]
BOU’AZZA
[1]
Habb almolouk, habb lmlouk.
[2]
Le ʺrʺ roulé, Séfrou, située à un peu plus de 20 kilomètres de Faas (Fès).
[3] Le mot
ʺindigènesʺ est une appellation arrogante et méprisante donnée par le
colonialisme, la métropole, aux populations des territoires colonisés, la
colonie.
[4]
Ni Didier (didii) ni cerises (habb lmlouk), pour dire que les deux sont
perdus : Didier et les cerises.
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