La voiture avalait les kilomètres sur l’autoroute du sud.
Nous laissions la région parisienne pour rejoindre la
Drôme, pays natal de mon épouse, et lieu de mon mariage.
Le moment du déjeuner était attendu.
Le poulet rôti, les olives, le pain, les boissons, le
fromage, les fruits, les biscuits suivaient dans le coffre.
Les enfants aimaient que la halte soit au bord de l’eau.
Surtout lorsqu’il faisait chaud.
Ils ont toujours eu une formidable relation avec cet
élément.
Je
conduisais et faisais en même temps le conteur.
De
fabuleux voyages, dans le voyage.
Pendant
une partie du trajet, je suivais leurs expressions dans le rétroviseur, et me
régalais du bonheur d’être père.
Le
bonheur d’être père.
Savez-vous
ce qu’est le bonheur d’être père ?
Et
qui vous dira jamais ce qu’est le bonheur d’être père ?
Des
jours passèrent puis d’autres.
Ont
défilé des visages, des villages, des villes.
Il y
eut du soleil, du vent, de la pluie.
Il y
eut des joies, des peines.
Il
n’y eut jamais de désespoir.[1]
BOU’AZZA
[1] Texte daté de 1992.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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