« Ô
humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et avons fait
de vous des peuples et des tribus[1] afin que
vous vous entreconnaissiez.[2] Le plus
noble d’entre vous auprès d’Allaah est le plus pieux ».[3]
En
Islaam, dans le cadre des relations entre les êtres, le couple se fonde sur le
mariage[4] entre un
homme et une femme.
L’Islaam,[5] accorde une grande importance aux liens du mariage.
Alqoraane rappelle, entre autres, aux époux et aux épouses,
les liens de tendresse et de miséricorde réciproques, la confiance, la
complémentarité, la solidarité, l’équilibre, l’harmonie, et autres.
« Et
parmi Ses signes[6]
Il[7] a créé
de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles
et Il a mis entre vous de la tendresse et de la miséricorde.[8] Il y a
en cela des signes pour des gens qui réfléchissent.[9]
Alqoraane rappelle aux époux et aux épouses, les limites à
ne pas dépasser.
Il a
été rapporté qu’Almadiina,[12] au
temps où ‘Omar[13]
Ibn Alkhttaab[14]
qu’Allaah le bénisse, était à la tête des croyants et des croyantes, une épouse
était particulièrement mauvaise avec son époux qui, désireux de maintenir les
liens du mariage, supportait cet état, en faisant preuve d’une grande
endurance.[15]
L’épouse
ne cherchant pas à s’améliorer, des personnes au fait de ce que l’époux
supportait, ont conseillé à celui-ci le divorce.[16]
L’époux,
voulait d’abord exposer sa situation à ‘Omar Ibn Alkhattaab.[17]
Á
cet effet, il s’était rendu au domicile de ce dernier.
Il avait
frappé à la porte et au bout d’un moment, il avait décidé de s’en aller.
Á
peine s’était-il éloigné qu‘Omar Ibn Alkhattaab qui avait tardé à ouvrir, l’avait
rappelé et lui avait demandé de revenir.
Le
visiteur se devait donc de s’expliquer.
Il
avait alors exposé l’objet de sa visite, et avait dit à ‘Omar Ibn Alkhattaab
qu’en attendant qu’il le reçoive, il avait entendu qu’il était l’objet de
sévères remontrances de la part de son épouse, et qu’il avait préféré ne pas
entendre plus, et rebrousser chemin.
‘Omar
Ibn Alkhattaab[18]
lui avait parlé de l’utilité de relativiser ce qui doit l’être, et avait souligné
l’importance de ce qui est accompli par l’épouse au sein du couple, qui devrait
inciter l’époux à être conciliant.
Certes,
des épouses ne sont pas toujours à la hauteur des exigences du mariage.
Elles
ignorent les efforts à consentir au sein du couple, cultivent les idées
d’opposition, alimentent et entretiennent les malentendus, recourent à ce qui déplaît,
cherchent à contredire, ne font qu’à leur tête, se croient tout permis, et
s’autorisent des comportements condamnables.
Il
en est de même, bien sûr, concernant d’innombrables époux.
Dans
des situations de ce genre, si le mariage ne peut être maintenu, l’Islaam
autorise le divorce.
Mais
l’autorisation du divorce ne signifie pas la porte ouverte aux abus.
Autrement
dit, face aux difficultés, l’époux et l’épouse se doivent d’abord de faire de
leur mieux pour maintenir le mariage.
Le
thème du mariage me renvoie par moments à un épisode de mon enfance.
J’avais
sept ou huit ans.
C’était
à la fin des années cinquante.[19]
Notre
maison avait un patio où j’aimais jouer et auquel je repense avec douceur.
Nous
occupions le rez-de-chaussée, ma belle-mère, mes sœurs, mes frères et moi.
Mon
père, lui, avait le premier étage où son épouse le rejoignait la nuit.
Pour
y accéder, mon père passait cependant par notre espace et y restait un peu
parfois.
À notre tour, nous empruntions les allées
de son territoire pour monter à la terrasse.
Cette
terrasse était un lieu enchanteur.
Et
c’est à cet endroit que j’ai eu des sensations qu’il m’est difficile,
aujourd’hui encore, de décrire avec des mots.
Un
jour, j’y suis resté un long moment.
Il
faisait beau.
La
terrasse voisine était couverte d’une toile qui la transformait en une sorte de
grande tente. C’était la fête pleine de chants et de joie.
J’écoutais.
Je
pouvais regarder aussi et je ne me privais pas de le faire.
Je
ne sais pas comment les choses se sont passées, mais subitement, elle était
devant moi.
Lumineuse
au milieu des chants et d’innombrables personnes.
Je
ne regardais qu’elle.
Je
n’avais jamais vu quelqu’un comme elle.
J’étais
transporté.
Je
ne savais pas qu’une femme pouvait être aussi radieuse.
C’était
une femme, mais pour moi c’était « autre chose ».
Je
ne savais pas quoi.
Une
sorte de pureté.
Je
pensais qu’elle ne regardait que moi et j’avais la sensation qu’elle me
caressait du regard, me transmettait l’affection, m’offrait l’amour.
Une
coulée de bonheur irriguait mon cœur.
C’est
ma belle-mère je crois, qui m’avait expliqué que j’avais vu la mariée.
La
signification exacte m’échappait un peu et j’avais une forte envie de rejoindre
cette femme et de rester avec elle.
C’est
peut-être à partir de cette époque que le mariage est devenu pour moi un
symbole fort que les mots peinent à décrire.[22]
Qu’Allaah
nous éclaire et nous guide.[23]
BOUAZZA
[1] Qabaail.
[3] Alqoraane
(le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojoraate (le "r" roulé),
Les chambres, aayate13 (verset13).
[4]
Azzawaaj, annikaah.
[5] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction
et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah
le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de
clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de
pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les
croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du
Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane
est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad,
l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah
‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna
a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix.
Lorsqu’on
parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été
rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur
lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane
n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna
procède d’Alqoraane.
L’Islaam
se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité)
qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la
Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le
jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison
Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à
Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait
(alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses
Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination
qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le
voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu
de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe
rapporté dans ″Sahiih Moslime″, (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les
croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les
endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs
d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens
de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les
invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il
n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son
Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon
d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un
égarement évidentʺ.
Alqoraane
(Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et
aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout
ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État (ou la même
institution appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus,
nulle part.
Les
ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la
trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche,
le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la
torture, l’enfermement et autres.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les
combat.
L’État
des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la
communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et
seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence
ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah
L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques,
les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations
arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations
répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les
propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes,
les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les
entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour
entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[6]
Les signes d’Allaah, aayaate (pluriel de aaya).
[7]
Allaah.
[8] Dans sa
traduction du Qoraane (le ʺrʺ roulé), Kachriid (le ʺrʺ roulé) note que dans ce
verset il y a le rappel que la femme est de la propre nature de l’homme
c'est-à-dire qu’elle lui est, de ce point de vue, parfaitement égale et qu’il
n’a aucune raison de se croire supérieur à elle.
Il
y a le rappel que l’homme ne peut retrouver son calme, c'est-à-dire son
équilibre psychique, qu’en vivant avec la femme. C’est un rappel à l’époux
qu’il doit cohabiter avec son épouse.
Enfin
Allaah nous rappelle que la vie conjugale tire sa force des liens de tendresse
et d’amour réciproques qui unissent les deux époux et qui sont parfois
remplacés par des liens de miséricorde quand l’un d’eux est malade, ou trop
vieux, ou frappé de quelque infirmité avilissante.
Salaah
Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran),
Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii,
cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note
en bas de la page 533.
[9]
Alqoraane (Le Coran), sourate30 (chapitre 30), Arroum (le ʺrʺ roulé), aayate 21
(verset 21).
[10]
Libaas, vêtement.
[11]
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara (le "r"
roulé), La Vache, aayate 187 (verset 187).
[12]
Médine, en Arabie.
[13]
Le ʺrʺ roulé.
[14] Compagnon de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur
lui la bénédiction et la paix.
Après
Abou Bakr Assidiiq et‘Omar Ibn Alkhattaab qu’Allaah les bénisse, il y a eu
‘Othmaane Ibn ‘Affaane et ‘Aliyy Ibn Abii Taalib (‘Ali) qu’Allaah les bénisse.
Ce
sont les quatre chefs de l’État des croyants et des croyantes, dits ″alkholafaa-e arraachidoune″ (les successeurs bien guidés).
Tous
les quatre étaient des compagnons de Mohammad, l’ultime prophète et Messager
sur lui la bénédiction et la paix.
[16]
Attalaaq.
[17]
Connu pour son sens profond du discernement,
pour son intransigeance lorsqu’il s’agit de faire respecter les règles
de l’Islaam, et autres.
[18]
Craint pour son autorité.
[19]
Selon le calendrier dit grégorien.
[22]
J’ai déjà parlé, plus d’une fois, de cet épisode.
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