lundi 8 août 2016

NICK, TA MÈRE

Je l’ai connu en banlieue.
Son père avait une chetron[1] cool,[2] mais n’avait pas l’air chébran.[3]
Tout le monde connaissait sa daronne.[4]
Un jour dans un parc, en début d’après midi, sur un banc, elle roulait une pelle[5] à un keum[6] de la téci,[7] cousin[8] des keufs,[9] comme d’autres zonards, à qui la fente[10] à boucher est parfois désignée par les keufs.
Dans la téci, le keum gigolo con-vaincu de sa "réussite", se la pétait d’être connu dans le milieu cul-turel où sa bite servait à ʺinstruireʺ non seulement sa gonzesse, la mère d'un rejeton, mais aussi d’autres, surtout l'épouse pute de certains quartiers, et également le con-joint pédé.
- Nick, ta mère.
J’avais à peine prononcé ces mots, que mon pote Nick, devant la honte que lui avait mis sa mère, s’était volatilisé.
Je ne l’ai plus revu.
Sa taspé[11] de mère non plus.
Ni son daron.[12]
  
BOUAZZA




[1] Une chetronc, une tronche, un visage, une figure,  une tête, une bouille, une physionomie.
[2] Gentil, sympathique, agréable.
[3] Branché, dans le coup, à la mode.
[4] Sa mère.
[5] Embrassait sur la bouche.
[6] Un cem, un mec.
[7] De la cité.
[8] Indicateur, balance.
[9] Des flics
[10]  La crevasse, la brèche pour désigner le cul, le  con,  la chatte, la vulve, le vagin, et autres appellations du sexe de la meuf (de la femme).
[11] Tassepé, pétasse.
[12] Son père.

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