mardi 11 juillet 2017

C’EST LE CAS AU MAROC...


« Par les chevaux qui halètent. Qui font jaillir des étincelles. Qui montent à l’assaut à l’aube. Qui font voler la poussière. Et pénètrent au milieu du rassemblement ennemi. L’être humain est ingrat envers son Seigneur ».[1]
Il accomplissait la prière de l’aurore,[2] et cette récitation sentait « la nostalgie douloureuse et sereine à la fois de cette autre vie qui était la nôtre et vers laquelle nous étions destinés à retourner tous, vainqueurs et vaincus, accomplis ou à l’état larvaire, fidèles et athées, de par la Toute Miséricorde de Dieu ».[3]
Il a passé quinze ans en détention pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
Des personnes sans nombre ont subi, subissent, et subiront le même sort[4] dans des pays dits « musulmans », où les « États » mis en place n’ont rien à voir avec l’Islaam.[5]
Des pays où les populations font face aux multiples visages de l’horreur depuis des siècles :
Le système d’avant le colonialisme, le colonialisme, « l’indépendances dans l’interdépendance »,[6] l’impérialo-sionisme et autres.
Il a été enlevé en plein jour et mis au secret dans un lieu de tortures.
Les yeux bandés, les poignets menottés, il a été jeté parmi d’autres comme un paquet d’ordures.
Les gémissements, l’odeur nauséabonde, les insultes, les bruits des coups lui ont fait comprendre qu’il était dans un lieu où la notion d’être humain était inconnue.
Il n’allait pas tarder à mesurer qu’il était en deçà de ce qu’il avait compris à son arrivée.
L’ordre lui a été immédiatement intimé de s’allonger sur le dos à même le sol sur une « couverture » répugnante,[7] de ne pas bouger, de ne pas retirer le bandeau,[8] de ne pas parler sauf pour demander à être accompagné aux toilettes,[9] et de ne s’asseoir[10] que pour ingurgiter ce qui devait lui permettre de ne pas crever de faim[11] avant d’avoir livré toutes les informations qui lui seraient demandées.
Dans le lieu où il a été jeté, il ne pouvait pas voir les autres alignés comme des cadavres,[12] avec les atroces douleurs de corps déchiquetés par les tortures.
Deux jours après son arrivée, il a été livré à des criminels :
Complètement dénudé, ses pieds ont été transformés en bouillie par les coups.
Il a été maintenu la tête dans une eau crasseuse jusqu’à l’évanouissement.
Il a eu des décharges électriques partout.
Il a été mis de force assis sur le goulot d’une bouteille qui lui a déchiré l’anus.
Les séances de tortures se répétaient.
Un jour, il était à l’agonie quand il a entendu des aboiements et senti la présence du chien dressé pour violer les torturés.
Lorsque le chien a refusé de faire ce qu’il devait, une détonation a retenti, suivie du gémissement de l’animal qu’un des criminels venait de flinguer.
Des semaines plus tard, le corps complètement abîmé, il a été transporté dans le « bureau » du « commissaire » pour apprendre qu’un procès[13] allait avoir lieu et qu’il serait jugé par contumace parce que vis-à-vis de l’extérieur, comme beaucoup d’autres torturés disséminés dans les multiples lieux de tortures, il était en fuite après avoir « mis les institutions en danger ».
Les « médias » donneraient plus tard des « informations » sur son arrestation ou, a précisé le « commissaire » avec un sourire maussade, sur sa mort si les « forces de l’ordre » étaient obligées de tirer dans le cadre de la « légitime défense ».
Il a été condamné à quinze ans de prison.
Personne ne savait où il était, ni ne pouvait imaginer ce qu’il subissait avec d’autres.
Il a été livré aux tenants d’un lieu d’enfermement qui avait servi au colonialisme contre les résistants traités, comme lui, de « terroristes ».
Il a fallu de nombreux mois pour que sa famille le découvre après des efforts inouïs, des désagréments sans nombre, des ennuis multiples et des démarches douloureuses et coûteuses.
Des prisonniers[14] meurent en détention, d’autres deviennent gravement malades, handicapés physiques et mentaux, cassés, ravagés, délabrés, usés, détruits.[15]
Des lieux de tortures et d’enfermement sont partout dans les pays dits « musulmans », où les « États » mis en place n’ont rien à voir avec l’Islaam.
C’est le cas au Maroc, par exemple, où le régime de l’imposture continue de sévir.[16]

BOUAZZA




[1] Alqoraane (Le Coran), sourate 100 (chapitre 100), Al’aadiyaate, Les Chevaux qui Galopent, aayate 1 à aayate 6 (verset 1 à verset 6).
[2] Assobh.
[3] Driss Chraïbi (Driis chchraaïbii), succession ouverte, Paris, Denoël, 1962.
[4] Et le subissent encore.
[5] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[6] Statut octroyé par le système colonialo-impérialo-sioniste, et qui s’est traduit dans les colonies par la multiplication des "États" supplétifs, subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États" sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
Au Maroc, occupé par la France, l’Espagne, et autres, occupation dite ″protectorat″, le système colonialo-impérialo-sioniste a transformé le sultanat moribond, en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé, est alors devenu roi, au service de ce système.
[7] Par la suite, cette ʺcouvertureʺ, et celle aussi répugnante par laquelle il était couvert, étaient pour lui un bien précieux.
[8] Les gardiens lui ont fait savoir que même avec les menottes certains retiraient le bandeau mais que lorsqu’ils étaient  pris, ils regrettaient d’être nés.
[9] Un endroit de la puanteur.
[10] Il ne pouvait plus le faire après les séances de tortures et essayait de ʺs’alimenterʺ, allongé.
[11] Une pitance difficile à avaler au début, tellement elle était infecte, mais qu’il avait fini par apprécier ensuite.
[12] Ils restaient dans cette position des semaines, voire des mois.
[13] Les ʺpuissances dominantesʺ tiennent à ce que des procès aient lieu pour soigner la vitrine de leurs pions et disserter sur le ʺdroitʺ des accusés garanti par la présence des ʺavocatsʺ !
[14] De divers lieux de détention disséminés partout.
[15] Parmi les survivants, certains sont devenus des ʺpersonnalitésʺ assoiffés d’argent et de ʺnotoriétéʺ, au service du système de ʺl’indépendance dans l’interdépendanceʺ mis en place par les ʺpuissances dominantesʺ pour les servir.
Des résistants ayant ʺséjournéʺ dans des bagnes, avaient été enrôlés dans le système et s’étaient illustrés dans l’oppression des populations, l’usurpation, le vol, la débauche et les multiples autres crimes.

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