mercredi 26 juillet 2017

« MOI, QUAND J’AI QUELQUE CHOSE Á DIRE JE LE DIS »

Lorsque nous parlons à tort et à travers, et que nous n’arrivons pas à faire autrement, nous nous « abritons » derrière une vieille rengaine, une antienne surannée, un leitmotiv archaïque :
« Moi, quand j’ai quelque chose à dire je le dis ».
Nous prétendons que c’est de la franchise, alors qu’en réalité, nous alimentons, nous entretenons la confusion.[1]
Le « moi » dans ce cas exprime on ne peut plus clairement l’ego, le nombrilisme, le refus de l’écoute.
« Ça » n’a rien à voir avec la franchise, comme nou nous entêtons parfois à le soutenir.[2]
L’Islaam qui enseigne la franchise, [3] éduque les croyants et les croyantes pour les sortir des ténèbres à la Lumière en les éloignant de la voie d’achchaytaane,[4] et en les guidant dans la Voie d’Allaah.
Il est à rappeler que sous l’influence d’achchaytaane, l’ennemi évident, nous avons parfois, du mal à saisir la portée de certains enseignements de l’Islaam, et à comprendre l’importance du refuge auprès d’Allaah :
« Et s’il t’arrivait d’être aiguillonné par quelque sournoise inspiration d’achchaytaane, cherche refuge auprès d’Allaah.[5] Il est Audient,[6] Omniscient.[7] Ceux qui ont atteint la piété, [8] lorsqu’une suggestion d’achchaytaane les atteint,[9] se rappellent et les voilà clairvoyants[10] ».[11]
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a dit qu’achchaytaane circule dans l’homme, comme le sang dans les veines.[12]
S’agissant de la franchise, il est à souligner que lorsque nous nous exprimons, elle consiste pour nous à le faire dans la véracité, dans l’honnêteté, dans la sincérité, sans ambiguïté, loin du mensonge et du faux.
En principe, nous devons apprécier que les autres agissent ainsi avec nous.
Or, il nous arrive  de ne pas supporter ce qui nous est dit avec franchise, et sans détour.
Nous nous irritons, nous peinons à nous contenir, nous devenons agressifs, nous nous complaisons dans le nombrilisme.
Ainsi, nous disons n’importe quoi, et nous nous comportons n’importe comment.
Nous avons donc à faire l’effort, encore l’effort, toujours l’effort pour apprendre.
En effet, la dimension de la connaissance en Islaam est fondamentale.
L’Islaam[13] rejette l’obscurantisme, l’ignorance[14] et pousse à l’effort[15] pour l’acquisition de la connaissance qu’il élève aux degrés les plus hauts.
On peut ne pas être « cultivé » et atteindre la connaissance, comme on peut être « cultivé » et rester dans l’ignorance.
Il est par conséquent important dans ce domaine, comme dans d’autres, d’être à l’écoute,[16] d’être humble et modeste pour acquérir, afin de transmettre.
La modestie et l’humilité ne signifient pas le laxisme et la démission.
La modestie et l’humilité renforcent la fermeté, la détermination, et l’inflexibilité des croyants et des croyantes dans la Voie d’Allaah.
D’après Abou Horayra[17] qu’Allaah le bénisse, le Messager d’Allaah sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« Que celui qui croit à Allaah et au jour dernier,[18] ne dise que du bien ou se taise ».[19]
La parole est importante bien sûr pour commander le convenable et proscrire le blâmable.[20]
Abou Sa’iid Alkhodriyy[21] qu’Allaah le bénisse, a entendu le Messager d’Allaah sur lui la bénédiction et la paix dire :
« Quiconque voit ce qui est blâmable qu’il le redresse avec sa main,[22] s’il ne peut pas, avec sa langue,[23] s’il ne peut pas, avec son cœur[24] et c’est le minimum de la foi ».[25]
  
BOUAZZA



[1]  liée parfois à des troubles de comportement.
[2] Qu’Allaah pardonne nos égarements, nos errements, nos fautes, et autres.
Qu’Il nous éclaire, et nous guide.
Il est Celui qui répond aux invocations.
[3] Assidq, assaraaha (le ʺrʺ roulé), la véracité.
[4] La voie de satan, la voie de l’imposture.
[5] Ista’ide billaah.
[6] Samii’e.
[7] ‘Aliime.
[8] Inna alladiina ittaqaw.
[9] Idaa massahome taaifone mina achchaytaane.
[10] Fa-i-daa home mobçiroune (le ʺrʺ roulé).
[11] Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf (le ʺrʺ roulé),  aayate 200 et aayate 201 (verset 200 et verset 201).
[12] Hadiite rapporté par Albokhaarii (le ʺrʺ roulé).
[13] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[14] Aljahl.
[15] Alijtihaad.
[16] L’écoute pour saisir le Sens et approfondir le Lien.
Le Sens du Message d’Allaah, et le Lien avec Allaah.
L’écoute se nourrit de la raison pour apprendre, réapprendre, chercher, s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, se repentir, aimer, croire, élaborer, choisir, évoquer, invoquer, construire, agir, lutter, résister et autres.
ʺCeux qui écoutent ce qui est dit et en suivent le meilleur. Ce sont ceux-là qu’Allaah a bien guidés et ce sont ceux-là les gens qui ont un cerveauʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le ″r″ roulé), Les Groupes, aayate 18 (verset 18).
[17] Les r roulés.
[18] Le jour de la Résurrection.
[19] Hadiite rapporté par Albokhaarii (le ʺrʺ roulé) et Moslime, repris par Annawawii dans les quarante hadiiteʺ.
[20] Allaah demande aux croyants et aux croyantes de commander le convenable, alma’rouf, et de proscrire le blâmable, almonekar (les r roulés).
Commander le convenable et proscrire le blâmable, résume l’éthique de l’Islaam.
[21] Le r roulé.
[22] En intervenant pour prendre des mesures qui s’imposent.
[23] Par la parole.
[24] En cas d’impossibilité de combattre avec la main ou avec la parole les méfaits, ce qui est répréhensible, ce qui est blâmable, alors il faut au moins les condamner avec son cœur, en son for intérieur.
[25] Hadiite rapporté par Moslime, repris par Annawawii dans ″les quarante hadiite″.
Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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