Au moment d’une pause, l’éducateur en détention qui agit
auprès des mineurs délinquants incarcérés, s’est accordé une
« évasion » …
Des politicards de tous bords ne finissent pas de s’agiter
au milieu des flammes alimentées par des billets de banque.
Des dollars avec la photo du président du chef de file de
l’impérialisme, système des ténèbres, pissant du pétrole sur l’image d’un globe
terrestre dessiné par l’état-major de son armée …
Les politicards de tous bords qui ne finissent pas de
s’agiter dégagent des odeurs nauséabondes de servilité, de corruption, de
pillages, de débauches, de trahisons, de mensonges, de tortures, de viols,
d’assassinats, de massacres, et autres crimes …
S’agrippant à n’importe quoi pour s’approcher d’un
politicard dont les billets n’ont pas encore commencé à prendre feu, une
blondasse, dite épouse, veut s’accaparer du maximum de dollars, amassés au nom
des enfants qui se battent avec des pierres, contre les chars des colonialistes
…
Devant un stand, l’éducatrice du département de la Seine-Saint-Denis
en région parisienne, le neuf trois,[1]
exhibe son nouveau string à travers son pantalon, taille basse, transparent.
Elle cligne des yeux et se gratte entre les cuisses.
Devant et derrière.
Se met l’index dans le nez pendant un moment, puis
s’approche du haut-parleur, appelle à « continuer le combat pour renforcer
la libération sexuelle, menacée par ceux et celles qui utilisent le sida pour
semer la trouille … ».
Enrouée d’avoir trop hurlé, l’éducatrice du neuf trois se
saisit, pour entretenir sa voix, de la canette de bière que lui lance, en
professionnelle, sa maman chérie … une « militante d’avant-garde »
aussi …
L’éducateur en détention continue de marcher …
« Et marche aujourd’hui, marche demain, à force de
marcher on fait du chemin » !
Le souffle de l’enfant qui naît semble être le souffle qui
est en lui.
Le but est dans son cœur.
Un cheval noir l’accompagne.
Une vache blanche continue de ruminer au milieu des pavés.
Il salue des oiseaux et pense à sa mère.
Belle comme les univers.
Sa voix lui parvient et il chante avec elle :
« La pleine lune s’est levée au dessus de nous
… ».
Il se souvient de Demain …
PAR LE SOLEIL ET SON ÉCLAT …
La sonnerie du téléphone le ramène à la Maison d’Arrêt.
Il est demandé pour rencontrer, après le parloir, les
parents d’un mineur délinquant incarcéré …[2]
BOUAZZA
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