Des
mots prennent le temps et font des efforts pour traverser l’espace et vous
parvenir … Certains ne font pas tout le chemin … mais lorsqu’ils se mettent en
mouvement, c’est pour chercher à combattre l’ignorance … à mettre en relief l’esthétique
… à rappeler et à traduire l’essentiel …
Vous
arrive t-il d’imaginer les mots qui ruissellent le long des barreaux d’une
cellule d’un mineur délinquant incarcéré ?
Vouloir
décoloniser « les ducs à tiffes »,[1]
parler de résistance, souligner la place de l’humilité …
Faire
cela à partir de situations de mineurs concernés par des mesures judiciaires,
nécessite des mots AUTRES …
Ces
mots défilent comme un film qui projette l’avenir …
Je
me vois très âgé, avec les os qui fléchissent en moi et la tête allumée de
blancheur, continuant la Marche …
« Et
marche aujourd’hui, marche demain, à force de marcher, on fait du chemin
… ».
À
quand remonte cette Marche ?
« Au
temps où les dromadaires avaient des ailes et les grenouilles des plumes
… ».
Nous
ne sommes pas à une contradiction près entre des principes affichés et les
attitudes réelles …
Le
savez-vous ?
L’éducatrice
du département de la Seine-Saint-Denis en région parisienne, le neuf trois,
continue d’exhiber son string à travers le pantalon, taille basse, transparent.
Elle
cligne des yeux, se gratte entre les cuisses.
Devant
et derrière.
Elle
se met l’index dans le nez pendant un long moment et reprend ses ânes à Lyse[2] …
La
juge qui a horreur de la délinquance juvénile a toujours les jambes
juridiquement écartées laissant entrevoir un bout de linge dit cul-otte …
Elle
jette toujours des regards noirs malgré ses yeux verts …
Elle
n’a jamais perdu sa réputation de chienne policière dans l’exercice de ses
fonctions …
Une
éducatrice, brune, à laquelle une petite place a été faite au bout d’une table,
pour « services rendus », s’est teinte en blonde car « c’est
mieux » et s’est mise à se présenter comme « sociologue » et
comme « anthropologue » parce que « c’est plus important »
…
Les
principes ?
« Elle
s’en bat les couilles » …
Certains
zé certaines[3] pensent , cela leur
arrive parfois, que dans le cadre des mesures qui sont confiées à leur service
par des magistrats, ils se doivent d’obtenir de ces derniers, de placer, quand
ils le désirent, dans des structures « appropriées », des mineurs
pour les éloigner le plus possible de leur cité de banlieue
« pourrie » et les séparer de parents « inaptes », afin de
les « socialiser » …
S’ils
n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, ils se mettent à dénigrer ce qui les
contredit et les empêche, dans ce cas par exemple, d’entretenir l’idéologie du
bannissement, revisitée par « les ducs à tiffes » et présentée dans
un emballage qui se veut « au goût du jour » …
Des
mineurs relevant du civil et d’autres du pénal, c’est du pareil au même
disent-ils, sont placés ensemble … et alors, on disserte à n’en plus finir sur
« les bienfaits de l’hébergement collectif » et sur « la marche
des mineurs, guidés par les ducs à tiffes, vers l’autonomie » …
Pour
les mineurs qui ne montrent pas qu’ils acceptent « les ducs à
tiffes », la main levée peut tomber et ils sont renvoyés dans leur cité de
banlieue « pourrie », auprès de parents « inaptes » …
Comprenne
qui pourra …
Certains
zé certaines, butés, fermés, sans écoute, caractériels, ne respectant pas grand
chose dans plusieurs domaines, vivant mal la frustration, allergiques à toute
hiérarchie, à toute autorité, ne pensant jamais aux conséquences néfastes de
leurs comportements, se prenant pour le nombril de l’univers, dont ils n’ont
pas encore fini de faire le tour, continuent en toute tranquillité leur manège
et croient « valoriser » leur « mission » auprès des
« sauvageons » à qui ils doivent « apprendre le respect de la
loi », « donner des repères », « fixer des normes »,
« enseigner la responsabilité » …
Il
vaut mieux entendre « ça » que d’être sourd comme dirait l’autre … à
moins que ce ne soit l’inverse …
Certains
zé certaines, des chieurs et des pisseuses, incapables d’arrêter de radoter,
débordant d’arrogance, de mépris, de suffisance, combinant incompétence et
médiocrité, s’embrouillent dans des expressions sur « le mineur
abandonnique », sur « la toute puissance du mineur », sur
« le borderline », sur « le leader négatif », sur « le
rôle identificatoire » … et déblatèrent à satiété sur « l’objet du
désir » en jouissant d’être « le mauvais objet sous l’impulsion
duquel le mineur va grandir et verbaliser » …
Lorsqu’une
« mère met tout en échec » comme ils disent, lorsqu’elle est
« castratrice »,[4] ils
souhaitent sa mort « pour que le travail éducatif soit possible » …
Lorsqu’un
mineur, séparé de son père par exemple, parfois dès sa naissance, livré à
lui-même, malmené par les uns et les autres, incarcéré … ils exposent,
doctement, qu’« il faut mettre fin à la relation fusionnelle entre lui et
sa mère pour qu’il puisse découvrir la souffrance et comprendre la loi » …
Orgie
perverse de discours dont ils n’ont aucune maîtrise … diarrhée dissertative,
dégoulinante … danse obscène de neurones débauchés, malsains, perturbés,
désaxés, chaotiques … des armes de déstructuration massive …
Les
dégâts qu’ils causent sont incalculables …
Certaines
zé certaines, qui ne savent même pas dire bonjour et au revoir, entretiennent
une agitation de minus en tous genres, recourent à des mots brouillés,
souillés, trahis, s’autoproclament « spécialistes et experts en travail
avec les mineurs concernés par des mesures judiciaires », s’attribuent des
rôles et étalent une incapacité crasse qui les empêche de sortir d’un
enfermement dans lequel ils se complaisent pour entretenir leurs inaptitudes et
refuser de voir les effets ravageurs de leurs attitudes …
Ayant
été formatés pendant quelques mois par les nullités et les inepties de
« formateurs maison », ils ont réussi à retenir trois à cinq phrases
qu’ils utilisent à toutes les sauces et tout le temps « pour se donner un
air » … qui leur procure du plaisir …
Vous
est-il arrivé par exemple de les regarder parler au téléphone ?
Souvent,
ils n’utilisent cet appareil que lorsque quelqu’un les regarde.
Et
alors, ils se mettent à appeler à tort et à travers, à dire n’importe quoi,
toujours « pour se donner un air » …
Le
ridicule ne tue pas et ne les empêche pas de continuer leurs minables mises en
scène débilo-hystériques …
Leur
reproduction est assurée … pas besoin de clonage …
Tout
cela n’empêche pas des personnes d’apprendre, de découvrir, d’observer, de
sentir, d’appréhender, d’étudier, de transmettre, de communiquer, de
développer, d’enseigner ou de partager la modestie, l’humilité, la simplicité,
la dignité, l’échange, le dedans, le dehors, les dérives, les faiblesses, les
forces, l’estime, la crédibilité, la responsabilité, les devoirs, les droits,
l’autorité, la sanction, l’ouverture, l’émotion, la différence, les luttes, les
épreuves, les souffrances, l’amour, l’apaisement, la résistance, l’endurance,
le sens, le lien, l’équilibre, l’espoir, la foi, la relation, et autres …
LA
LOI …
SAVEZ-VOUS
CE QU’EST LA LOI ?
ET
QUI VOUS DIRA JAMAIS CE QU’EST LA LOI ?
En
prison par exemple, il arrive à des détenus de voir un éducateur et des mineurs
délinquants incarcérés, tourner, avec des corbeaux et des mouettes, dans une
ronde sacrée, autour d’un peuplier aux feuilles d’émeraude, arrosé par une
lumière coulant d’une cruche en rubis …
J’ai
déjà dit tout cela en utilisant un site sur internet, pendant plus d’une année,
avec l’espoir de susciter une participation …
Vous
vous souvenez ?
J’ai
eu recours à un style AUTRE pour essayer de parler du Sens … de réfléchir sur
le Lien …
Vous
n’avez pas oublié ?
J’ai
souhaité faire du site un espace où mille et un doigts sur les claviers
composeraient des battements de cœurs …
J’ai
parlé d’harmonie … une harmonie qui n’est ni d’Orient, ni d’Occident … du désir
d’allumer un feu dont les braises ne sont pas encore éteintes … de la force
d’aimer … Aimer à retrouver la Raison … de la joie de chanter le chant de la louange
en se souvenant de Demain …
Vous
vous rappelez ?
Salaam.
Paix.
Pace.
Peace
…
Parfum
fabuleux …
Coulée
de miséricorde …
J’ai
décidé d’arrêter d’utiliser le site …
Sur
le site, je ne peux plus dire plus … je ne peux plus dire mieux …
Le
regard couleur d’espoir …
Le
rire odeur de clarté …
Les
pas goût d’éternité …
Lla
Marche continue … au son des saisons … en caressant la Vie…
Salut
…[5]
BOUAZZA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire