C’était
un peu avant 18 heures.
Il y
avait affluence dans le métro
Les
usagers qu’il m’est déjà arrivé de décrire[1]changent
peu.
Des mines froissées.
Des femelles et des mâles se
tripotaient et s’introduisaient mutuellement la langue dans la bouche.[2]
D’autres femelles, sorties de
ghettos,[3] des
« beurettes »,[4] dites
« émancipées et libérées » riaient bruyamment, s’esclaffaient,
répandaient la vulgarité, usaient d’un langage corporel invitant à la débauche
et se montraient « fières » d’être impudiques.[5]
Des culs étaient collés à des
sexes.
Des mains étaient prises entre
des fesses.
C’était l’heure de pointe.
Celles et ceux qui voulaient
monter à l’arrêt, coinçaient ceux et celles qui voulaient descendre.
Les émanations variées, les
secousses multiples, le bruit de la machine et autres étaient au rendez-vous.
À chaque arrêt, des affiches le
long du quai étalaient la femelle modèle, en objet sexuel, support pour tout
vendre dans la société de con-sommation.[6]
Instant de répit ?
Songe ?
Vision ?
Une femme en habit long et
foulard.[7]
Un homme barbu.
Échanges sur Soumayya.[8]
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.[9]
BOUAZZA
[1] Dans
un texte daté de 1992.
[2] Il
arrive que des femelles et des mâles de ce genre regagnent ʺle domicile con-jugalʺ,
retrouvent l’époux ou l’épouse, des enfants à ʺéduquerʺ, cul-tivent la
ʺfidélitéʺ et l’ʺassistanceʺ au con-joint ou à la conne-jointe comme ils se
sont engagés, le jour du mariage, à l’assumer jusqu’à la mort, parlent
d’ʺamourʺ et jouent à la ʺfamilleʺ.
[3]
ʺCités de banlieueʺ où sont parquées en majorité des populations originaires
d’Afrique du Nord et du reste de l’Afrique, issues du processus migratoire de
ʺl’indépendance dans l’interdépendanceʺ.
Certaines
personnes provenant de ces ʺcitésʺ dites de rebut, de désagrégation, de
décomposition et de trafics multiples, sont prêtes à tout pour s’installer
ailleurs, mais n’arrivent pas à se départir de leur tendance à transformer les
endroits où elles s’établissent en dépotoirs.
Pour
ne pas admettre cette déviance et d’autres qu’elles refusent de corriger, elles
ne cessent de disserter sur le clinquant, de s’embourber dans le bavardage
ostentatoire, de s’attribuer des qualités qu’elles n’ont pas, de recourir à la
manipulation et d’user de n’importe quel artifice afin de mieux se servir de
ceux et de celles qui se laissent entuber..
[4] Les vocables ʺbeursʺ au masculin, ʺbeurettesʺ au
féminin, supposés vouloir dire ʺarabesʺ en verlan et ʺmusulmansʺ en
islamophobie, visent à détruire, dans la métropole, la mémoire des ʺarabesʺ,
des musulmans issus du processus migratoire, originaires des colonies
musulmanes d’Afrique du Nord.
[5] Les
adeptes de ʺl’intégmilationʺ (contraction des mots intégration et assimilation)
brandissent les ʺbeurettesʺ impudiques comme intégmilées et soulignent la
réussite de ʺl’émancipation et de la libérationʺ.
[6] S’écrit aussi
consommation.
[7] Ce foulard dit "voile", "tchador"
et autres avec des connotations de mépris, des attaques, des insultes, des
dénigrements, des injures, des accusations, des mensonges, des calomnies, des
falsifications, des maltraitances, des humiliations, des marginalisations, des
menaces, et de multiples autres agressions, est désigné comme "signe
d’oppression".
Des textes ont été mis en place pour condamner le port
du foulard dans des lieux dits publics.
Pour
les opposantes et les opposants au foulard, y compris dans les pays où
sévissent des "États" dits "musulmans", il est bon de se
défouler contre celles qui le portent, cibles des surenchères en tous genres,
au nom de la "modernité", du "progrès" et autres balivernes
supposées vouloir signifier "vivre avec son temps".
Ces opposantes et ces opposants s’attaquent aux femmes
parce qu’elles se couvrent les cheveux, ne sont pas dévêtues, ne fréquentent
pas les bars, ne vont pas dans les boîtes de nuit, n’ont pas de rapports
sexuels en dehors du mariage, ne s’adonnent pas à l’adultère, ne vont pas à des
soirées ou autres pour tomber dans la débauche, ne se droguent pas, et autres.
Ces opposantes et ces opposants, au service de
l’imposture, éructent, perdent tout sens de la retenue, usent de toutes les
insanités pour semer le désordre.
En
dépit de tout cela, en France par exemple,, des femmes issues du processus
migratoire né du colonialisme français en Afrique, des femmes françaises dites
de "souche", des femmes françaises autres, continuent de porter ce
foulard.
[8]
Résistante, assassinée par les ennemis de l’Islaam.
Elle
a été assassinée après d’horribles tortures.
Son
époux a également été torturé et assassiné.
L’un
de leurs fils a été soumis à de terribles supplices.
[9] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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