samedi 12 janvier 2019

SES YEUX FIXAIENT LE NÉANT


Mon neveu,[1] que je vois de temps à autre en France,[2] a parlé un peu de mon père[3] sur son « blog »[4], au mois de novembre 2006.
Avec sa sensibilité et son goût de l’élaboration, il a cherché à mettre en relief quelques points des multiples facettes de son grand-père maternel, et concluait ainsi :
« Il y a quelques jours à Rabat,[5] j’ai vu de loin, mon grand-père. Il était assis à la terrasse d’un café, face à la mer. Ses yeux ne fixaient ni les vagues, ni l’horizon. Ils fixaient le néant. Aujourd’hui, je me sens incapable de porter un jugement de valeur sur sa personne, ou bien sur sa carrière, ou bien sur ses actes. Je peux à la rigueur, porter un jugement de fait, sans plus. Un personnage de roman, voilà. C’est, je crois, tout ce que je suis capable de dire. »



[1] Enseignant universitaire, journaliste, écrivain...
[2] Chaque fois qu’il vient du Maroc, il passe du temps avec moi.
[3] Il est mort le samedi 4 octobre 2008, selon le calendrier dit grégorien.
[4] Site sur internet permettant à une personne, physique ou morale, de diffuser des textes et des photos.
Il ne tient plus ce ʺblogʺ depuis des années déjà.
[5] Rbaate, Ribaate (le ʺrʺ roulé).
[5] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com

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