Mon deuxième fils a écrit dans un texte
daté de 2010 : [1]
France, 1970.
En ce mois de janvier, l’air est glacial
mais ni plus ni moins qu’à l’accoutumée. D’ailleurs, personne ne semble
particulièrement troublé. Les passants se croisent, souvent sans un regard,
sans un bruit. Le froid semble les avoir envahis. Pourtant, parmi cette
multitude, il est un homme dont le corps et le cœur sont saisis à vif. Un
manque d’habitude sûrement…
Qui est-il ? D’où vient-il ? Où va-t-il
? Nul ne le sait encore… Et personne ne se le demande, pas même lui. Il sait
simplement qu’il vient de quitter sa terre natale, pour un ailleurs dont il ne
rentrerait jamais. Une éducation autonome, un père parachuté haut fonctionnaire
[...], un asthme qui l’empêche de vivre dans cette ville marocaine qui
l’oppresse physiquement (tout un symbole) : pêle-mêle, voilà quelques-unes
des raisons de son départ. Voilà donc quelques-unes des raisons de ma
naissance.
[...] Mon père…
Vingt ans. Je t’imagine fier,
enthousiaste, passionné, orateur, excessif, meneur, révolté, bouleversant,
rêveur, bouleversé, vivant tout simplement. La vie t’a élevé et tu lui
ressembles. Tu es plein de certitudes et tu veux révolutionner le monde. Un
idéaliste, voilà ce que tu es !
Un idéaliste, voilà ce que tu resteras…
[...] Tu as quitté le Maroc. Tu y as
laissé tes proches, tes amis, ta famille, une partie de ton cœur… Tel un arbre
élagué qui poursuit sa course vers le ciel avec plus d’aplomb et une force
régénérée, ton cœur « amputé » s’en est trouvé renforcé. Libre arbitre et
prédestination…[2]
BOUAZZA
[1]
Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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