Le 19 mars 2017,[1]’ai mis
cette photo sur le « blog »,[2] à
l’occasion de la naissance de notre fils aîné, quarante deux ans auparavant, et
je l’ai intitulé :
Dans la foi et la bonne humeur.
J’ai demandé à notre fils de la regarder.
Il l’a fait et s’est exprimé par « mail » :[3]
« J’aime beaucoup cette photo.
Souvenir d’une époque dont je n’en ai aucun.
Quand j’étais encore au début de ma route.
Plein
de « foi et de bonne humeur ».
Ai-je
progressé depuis ?
Si
seulement j’avais approché un tant soit peu la « stagnation », je
serais le plus heureux des hommes.
Allaah
est le plus Savant.
Mon
fils[4] m’aide
en tout cas sans le savoir à faire de mon mieux pour me rapprocher de ce temps
béni.
Et
me fait prendre encore plus conscience des efforts que vous[5] avez
fait pour que je m’en éloigne le moins possible...
Qu’Allaah
m’aide à être un aussi bon parent pour mon fils que vous l’avez été pour moi.
Votre
fils qui vous aime ».
Et
voici ce que j’ai répondu :[6]
« J’ai
été bouleversé par ton texte.
Moi
aussi j’aime cette photo.
Ce
que tu dis, c’est aussi ce qui est en moi, et que je ne saurais dire aussi bien
que toi.
J’écris
et mes larmes coulent.
Des
larmes qui viennent de l’aube de la vie.
Qu’Allaah
fasse qu’elles soient des larmes de miséricorde.
Je
t’ai souvent dit, et à ton frère aussi : vous écrivez ce que le coeur béni
exprime, et il serait bon que vous utilisiez plus souvent ce don d’Allaah.
Allaah
est Généreux, et lorsque nous l’invoquons pour qu’Il déverse sur nous Sa
Générosité, Il le fait.
Ton
texte est plein de cette générosité donnée par Allaah.
Allaah
répond aux invocations, et quand nous remercions, Il en donne encore plus.
Alhamdo
lillaah.[7]
Qu’Allaah
nous pardonne, nous éclaire, et nous guide ».
L’échange
s’est poursuivi dans la matinée du lendemain :
« Ton
mail m’a aussi profondément touché, et j’aime démarré une journée de mine[8] avec ce genre de profondeur...
Ça
donne de la motivation pour continuer à creuser.
Je
prends donc ma pelle et j’y vais ».
J’ai
répondu :
« Creuse,
creuse.
ʺCreuse
un puits et descends à la recherche de l’eau. La lumière n’est pas à la
surface, elle est au fond. Partout, où que tu sois, et même dans le désert, tu
trouveras toujours de l’eau. Il suffit de creuser. Creuse, creuseʺ.[9] »
[1]
Selon le calendrier dit grégorien.
[2]
Site sur internet permettant à une personne, physique ou morale, de diffuser
des textes et des photos.
[3] E-mail,
message, courrier électronique envoyé par internet, depuis une boîte aux
lettres électronique vers une autre.
[4]
Âgé de cinq ans.
[5]
Sa mère et moi.
[6]
Mon épouse n’a pas pris connaissance des
ʺmailsʺ dans l’immédiat.
[7]
La louange est à Allaah.
[8]
De travail.
Notre fils aime bien parler de mine.
Il n’ignore pas qu’en Islaam, le travail honnête des
croyants et des croyantes, fait partie de l’ Adoration d’Allaah (‘ibaada).
[9]
Driss Chraïbi, Succession ouverte, Éditions Denoël, Paris, 1962.
Driis
Chchraaïbii (le ʺrʺ roulé), écrivain d’origine du Mghrib (le ʺrʺ roulé), Maroc,
arrivé en France en 1945 pour des études universitaires.
Il
n’avait pas encore vingt ans.
Il
s’est installé dans ce pays et y a vécu jusqu’à la fin de son existence ici-bas
survenue le premier avril 2007 à l’âge de 81 ans.
Le
dernier lieu de son installation était dans la Drôme, à Crest.
Son
corps a été ramené au Maroc et enterré à ddaar lbidaa (le ʺrʺ roulé),
Casablanca.
Dans ses écrits, il a souvent exprimé une sorte de
nostalgie de l’enfance, du pays de l’enfance, des couleurs, des parfums
originels.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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