- Mon mari me pompe l’air.
Heureusement que je ne le vois pas de la journée.
Je suis ouverte à tout, sans lui.[1]
- C’est quoi tout ?[2]
- Sans frontières ?
- Sans frontières bien sûr.
D’ailleurs pour cela, des jeunes me traitent de tepu.
- De quoi ?
- Ils ignorent ce qu’est une femme libérée comme toi !
- Certains ne l’ignorent pas.
- Les veinards.
- Tu vas me faire rougir ![9]
- C’est en rouge que tu donnes faim, mon enfant.[10]
- Tu as, pour commencer, celui de mes lèvres et de mes
ongles.
- Et après ?
- Je te laisse imaginer.[11]
BOUAZZA
[1] Manière
de signifier au postulant qu’il n’y a pas d’obstacle pour des escales, y
compris au domicile conjugal, afin de jouir de ce qu’elle offre.
Des postulants, et des postulantes, ne se le font pas
dire deux fois.
Dans ce genre de pratiques, parfois, l’époux,
l’épouse, les enfants deviennent des accessoires gênants.
[2]
Question afin que ce qui est offert soit plus explicité.
[3]
Le culturel.
[4] Le
culinaire.
[5]
Pute.
[6]
Pétasse.
[7]
Salope.
[8]
Conasse, connasse.
[9]
Pudeur de sainte nitouche.
[10] Le
postulant, le bas-ventre en appétit, cherche à signifier son empressement à
consommer, par une allusion au conte ʺLe petit chaperon rougeʺ.
La
tepu apprécie.
[11] Je ne
fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé.
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com
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