jeudi 27 juillet 2023

CINQUIÈME JOURNÉE À AGAADIIR


L’escapade se poursuit :
« Après des préparatifs un peu fatigants, nous sommes retournés à la page Imi Wadaar avec les enfants.
L’organisation est assurée par mon épouse, mais c’est comme à l'armée : chacun est responsable de quelque chose.
Pour le repas, nous avons préparé des sandwichs de thon avec des légumes à la mayonnaise, et avons pris une cannette de limonade chacun.
Sur le bord de mer, une fois le déjeuner pris, j’ai fait un peu de marche avec les vagues qui arrivent jusqu’à mes pieds, puis refluent : un moment plaisant.
Les estivants s’occupent chacun à quelque chose.
Des jeunes jouent au foot avec parfois quelques vieux.
Il y a ceux qui jouent aux tennis de plage.
Le jet ski c’est pour les riches : le coût de la location est de trois cents dirhams[1] les quinze minutes : c’est cher.
Après al’asr,[2] nous avons quitté la plage pour la maison.
Nous avons pris une douche et une bonne tardida [3]avec amelou, thé pour les uns, café pour les autres, et chacun a plongé, tête la première, dans son téléphone portable ».
« Pour ce qui me concerne, j’ai regardé un documentaire et j’étais par moments à Agaadiir, mais dans une autre atmosphère.
À mes débuts d’étudiant à Grenoble, en 1970,[4] j’étais souvent invité chez la famille qui s’était occupée de moi pendant les premiers jours de mon arrivée : un vieux couple, des parents d’un coopérant qui travaillais à l’époque avec mon frère aîné.
Mon père était installé Agaadiir[5] que ce couple voulait voir.
Je n’ai donc pas manqué de leur donner l’adresse en leur demandant d’aller à la maison.
À son retour, ce couple m’a raconté son déjeuner à la maison où le service était assuré par  petite fille qui était bonne[6] chez nous.
Le couple n’a pas osé en parler à mon père de ce fait intolérable et condamnable.
Les bonnes chez nous, adultes ou enfants, ont toujours été mal traitées, exploitées comme des esclaves.
Il m’a été rapporté qu’une petite handicapée qui était employée chez nous, où elle subissait tous les sévices et était debout du matin tôt jusqu’au soir tard : elle en ai morte et personne ne s’est soucié d’elle.[7]
Que dire le Jour du Jugement ?
« Le Jour où quiconque aura fait le poids d’un atome de bien le verra et quiconque aura fait le poids d’un atome de mal le verra » ?[8]
Des situations blâmables de ce genre continuent d’exister au Maroc où les populations se réclament de l’Islaam,[9] alors que l’Islaam dénonce, rejette, condamne, combat tout ce qui est blâmable.
En 2013 à Agaadiir, une jeune fille de quatorze ans est morte des suite des sévices cruels que lui infligeaient ses tortionnaire, un gendarme et son épouse, qui l’exploitaient depuis qu’elle avait onze ans.[10]
Le documentaire intitulé « Fatima-Mourir à quatorze ans » a été réalisé par Hakim EL HACHOUMI.[11]
Il est actuellement visible sur « Arte.tv ».[12]
Qu’Allaah nous éclaire, nous guide, pardonne nos fautes, nos erreurs, nos égarements, nos comportements blâmables, nous aide à reconnaître nos méfaits, nous accompagne dans la voie du repentir,[13] et couvre de Sa miséricorde les petites filles et autres victimes des sévices, de la maltraitance, et de mille et un maux ». 
 
BOU’AZZA
[1] Trente euros.
[2] Le « r » roulé, prière de l’après midi, après addohr.
Au moment où le soleil décline, lorsque l’ombre de chaque objet devient égale à celui-ci.
[3] Goûter.
[4] Selon le calendrier dit grégorien.
[5] Après le logement à Inzgane, il a quitté Agaadiir où il est retourné quelques années plus tard, et où il a logé.
[6] Khddaama, travailleuse, employée de maison, femme de ménage, et autres.
[7] Le fléau de l’exploitation des enfants au Maroc fait des ravages .
J’ai consacré dans les années soixante-dix un article dans un quotidien du Maroc, à ce fléau qui continue.
[8] Alqoraane (le Coran), sourate 99 (chapitre 99), Azzalzala, La Secousse, Le Tremblement de Terre, aayate 7 et aayate 8 (versets 7 et 8).
[9] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat (le fait qu’un État ne soit pas fondé sur l’islaam, ne signifie nullement que les croyants et les croyantes installés dans une contrée ayant un tel État, ne font pas de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande).
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse, le parachèvement du Message d’Allaah, L’Unique.
Mohammad, l’ultime Messager et Prophète sur lui la bénédiction et la paix, a eu pour mission de le transmettre.
[10] Depuis 2018, des textes sur papier glacé condamnent les situations de ce genre qui se poursuivent impunément.
[11] Hakiim ALHACHCHOUMII.
[12] Documentaires et reportages.
[13] Attawba.


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