lundi 24 juillet 2023

DEUXIÈME JOURNÉE À AGAADIIR


 En famille, mon neveu poursuit ses vacances au Sud du Maroc et m’en parle :
« Nous nous sommes réveillés les uns après les autres et au petit déjeuner, amlou était sur la table avec du café.
J’ai dégusté amlou en pensant à mon Général.
Nous nous préparons pour nous rendre à Imin wadar,[1] une plage à vingt minutes d'Agaadiir en voiture.
Mon épouse est allée acheter des baguettes qui sont ici de bonne qualité.
Au blad Sous,[2] les gens sont honnêtes.
Le frère de mon épouse nous a racontés que des touristes d’Europe délaissent les restaurants, devenus trop chers, pour des sandwichs à dix dirhams.[3]
La crise est répandue et touche beaucoup de monder.
Les enfants sont contents.
Moi aussi.
Ils ont ramené le ballon et les raquettes de tennis de plage : ça me rappelle la période où j'avais leurs âge.
Le temps passe vite ».
Et voici ma réponse :
« Je commence par amlou.
Il était sur la table, et de joie mon coeur s’est envolé.
N’as-tu pas remarqué que l’assiette s’est vite vidée ?
Je ne pouvais pas résister mon maréchal.
Par ton constat sur le temps qui passe vite, tu m’invites à citer Abou Al’ataahiyya, des vers que me souffle ma mémoire qui garde parfois dans ses replis, ce que je croyais oublié.
Des mots clairsemés s’associent, des souvenirs s’assemblent, des pensées se rassemblent :
Fayaa layta achchabaaba ya’oudo yawmane,
Faokhbiraho[4] bimaa çana’a almachiibo.[5]
Je suis content que les enfants soient contents.
La joie des enfants est un bienfait inestimable.
Des occasions pareilles sont à renouveler.
Elles resteront en eux, les accompagneront dans leur parcours, ine chaa-e Allaah.
J’ai vécu des moments semblables avec mes enfants et avec mes petits-enfants : alhamdo lillaah.
Les enfants sont un dépôt[6] dont les parents sont responsables.
Parfois, il me suffit de penser à eux, et me voilà méditant sur ce cycle fabuleux, sur la voie du destin de chaque être, et donc des enfants qui n’appartiennent ni au père, ni à la mère et qui doivent accomplir ce pourquoi il sont de ce monde.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Les bienfaits d’Allaah sont innombrables.
Je ne peux pas les compter.[7]
Il suffit d’être reconnaissant et Allaah en donne encore.
Je l’invoque pour qu’Il protège les enfants.
Pour qu’Il les aide afin qu’ils soient parmi les heureux ici-bas[8] et dans la vie dernière.[9]
Pour qu’Il les couvre de Son Amour.
Pour qu’Il les guide sur le droit chemin, le chemin de ceux qu’Il a comblés de bienfaits, non de eux qui ont encouru Sa colère, ni des égarés.[10]
Pour qu’Il fasse qu’ils soient parmi ceux et celles qui suivent Sa Voie, la bonne Voie afin de mériter d’être cette âme sereine dont Il dit :
« Ô âme sereine. Retourne à ton Seigneur satisfaite et donnant satisfaction.[11] Entre parmi Mes serviteurs. Et entre dans Mon Paradis ».[12]
Je l’invoque pour qu’Il déverse sur nous Sa miséricorde ». 
 
BOU’AZZA

La photo qui illustre ce texte est de la Baule en France.

[1] Le « r » roulé, Imi Ouaddar.

[2] Bilaad Sous, bled Souss, le pays de Souss.
[3] Un euro.
[4] Le « r » roulé.
[5] Ah si le jeune âge revenait un jour, pour que je l’informe de ce qu’a fait l’âge avancé.
Abou Al’ataahiyya (Abu al-atahiya).
[6] Amaana.
[7] Alqoraane (Le Coran), sourate 16 (chapitre 16), Annahl, Les Abeilles, aayate 18 (verset 18).
[8] Alhayaate addoneyaa.
[9] Alaakhira (le « r » roulé), l’au-delà.
[10] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre 1), Alfaatiha, aayate 6 et aayate 7 (verset 6 et verset 7), récitée à chaque « rak’a » (cycle d’actes), de chaque prière.
[11] Raadiya mardiya (les « r » roulés).
[12] Alqoraane (Le Coran), sourate 89 (chapitre 89), Alfajr (le « r » roulé), L’Aube, aayate 27 à aayate 30 (verset 27 au verset 30).


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