samedi 29 juillet 2023

SEPTIÈME JOURNÉE À AGAADIIR


« Mon Général  :je pense que tu as réussi la préparation du repas pâtes et viande fait pour les amigos et pour vous.
Pour nous c’était du poisson blanc.
Crevettes, calamar, soles , merlan, et salades.
Il est presque dix-sept heures, on vient d'arriver de Taroudant[1] une ville que tu connais je crois.[2]
ton père, Allaah irhmou,[3] y était.[4]
Elle est située à quatre-vingt huit kilomètres d'Agaadiir.
Nous avons pris le départ après le petit-déjeuner.
La route est bonne et droite.
Nous sommes passés par Howara,[5]Oulad Tayma : c’est un même village avec deux noms.
Il se  trouve à mi chemin.
Nous avons vu des arganiers partout.[6]
Il faisait très chaud.
À notre arrivée, nous sommes allés à l’ancienne ville.[7]
Mon épouse a acheté des bijoux en argent[8]
Moi j'ai acheté des sandales artisanales en cuir.
Les gens sont gentils, calmes, accueillants.
Le frère de mon épouse a souligné que plus nous nous éloignons des grandes villes, plus les gens sont authentiques, niya.
Les enfants étaient plutôt intéressés par les glaces et l’eau fraîche.
Il y a peu de touristes : selon un commerçant, la saison touristique c’est les mois de janvier et de février.
Nous avons acheté des gâteaux locaux et avons repris la route pour Agaadiir par l’autoroute qui est gratuite.
Le plus jeune de mes deux fils m’a demandé de mettre la climatisation ».
« Faisant de l’humour, je t’ai dit dans un message que nos échanges à partir de l’escapade à Agaadiir, allaient constituer comme un feuilleton qui allait plaire à ceux et à celles qui en sont destinataires, qui vont cesser de regarder des feuilletons à la télévision, et suivre le notre.
Et voila que ma soeur installée à ddaar[9] lbiida[10] envoie un message dans ce sens à mon épouse :
ʺj’aime cette ʺécriture à deux mainsʺ entre Bou’azza et ‘abd Assalaam. Un échange plein de bienveillance et d’amour. Continuezʺ.
Nous continuons donc mon maréchal.
Après une semaine d’absence, mon épouse est rentrée avec les deux amigos[11] et leur mère.[12]
Ils ont fait honneur au plat qu’ils ont commandé et que j’ai cuisiné. avec succès.
Une personne de nos relations a offert aux amigos un livre chacun.
Le plus âgé est plongé dans le sien depuis deux jours, m’a-t-on dit.
Une histoire d’espionnage de deux cents pages, dont il veut connaître le dénouement le plus rapidement possible : il n’a arrêté de lire que pour manger, et pour me parler un peu, vite fait, de son séjour à Ault.
Tout d’un coup, j’entends sa voix annonçant qu’il avait achevé la lecture.
Et maintenant, un peu de météorologie :
Depuis deux ou trois jours, il pleut et fait beaucoup moins chaud, alhamdo lillaah.
La semaine d’avant, les insatisfaits gueulaient, étalaient leur colère, leur arrogance, parce qu’il faisait trop chaud.
Actuellement, ils gueulent, étalent leur colère, leur arrogance, parce qu’il fait frais.
Dans les deux cas, ils pestent, râlent, insultent, enragent, et pire encore.
Ils ne savent pas adresser des invocations à Allaah.
Ils ignorent la reconnaissance pour les bienfaits d’Allaah.
Ils ne cherchent pas à observer Ses signes.[13]
Qu’Allaah nous éclaire et nous guide.
À la prochaine ine chaa-e Allaah ». 
 
BOU’AZZA

Photo prise dans notre bout de jardin.

[1] Le « r » roulé, Taroudanete.
Ville du Sud-Ouest du Maroc, à une heure de route d’Agaadiir.
[2] C’est en effet une ville où j’ai vécu enfant, et où je me suis rendu plusieurs fois par la suite ;
Une ville chère à mon coeur.
[3] Le « r » roulé.
Qu’Allaah lui accorde Sa miséricorde.
[4] Il y a exercé pendant plus d’un an je crois.
[5] Le « r » roulé, Houara.
[6] L’arganier est un arbre qui n’existe pratiquement qu’au Maroc.
C’est l’rbre de l’huile d’rgane.
[7] Dite médina en français.
Madiina en arabe signifie la ville.
[8] Dans le Sud, les bijoux en argent sont très appréciés
[9] Le « r » roulé.
[10] Casablanca.
[11] Le troisième est avec ses parents à Grenoble.
[12] Le père n’est pas encore en vacances.
[13] Aayaate, pluriel de aaya. 


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