Suite
à la énième exécution par un policier le mardi 27 juin 2023,[1] d’un
jeune des populations originaires des colonies et issues du processus
migratoire né du colonialisme français, il était parmi les personnes qui protestaient
contre cette exécution le mercredi, jour de la fête islamique du sacrifice.
Il a été arrêté par la police et embarqué au commissariat, avec beaucoup d’autres.
Il fait partie des indigènes de France, comme eux.
Son grand-père était arrivé dans un ensemble de bâtiments dits sociaux désigné par le vocable cité,[2] pour personnes reléguées en marge de la ville.
Une cité où des entreprises parquaient des salariés, en grande majorité immigrés et où des services sociaux, dans un esprit dit de diversité,[3] y envoyaient des cas dont les dossiers avaient été favorablement examinés par la commission compétente.
Ses parents ont gardé le logement du grand-père.
De temps à autre, pour ne pas déroger à une pratique courante, certaines cités pour immigrés[4] sont investies par des forces dites de l’ordre» en armes, et des journalistes, convoqués pour la circonstance, armés de préjugés, d’appareils photos et de caméras.
Il faut mettre au pas les sauvageons,[5] la racaille,[6] neutraliser les meutes des hors-la-loi, présenter le travail accompli pour défendre la République des droits de l’Homme, montrer les coups de filet dans l’intérêt de la liberté» et de la civilisation.
Des chroniqueurs et des chroniqueuses, serviteurs de magnats de médias dont ils exécutent les ordres, déversent des mots brouillés, salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, nauséabonds afin d’entretenir le faux, l’imposture.
Un jour, son frère aîné lui avait raconté qu’âgé de seize ans, il s’était trouvé au tribunal devant une juge des enfants pour qui les mineurs des cités sont dangereux.
Une rousse aux yeux verts, réputée pour envoyer toujours en prison.
Le petit bout de lingerie dit culotte qu’elle laissait entrevoir entre ses jambes écartées, était de couleur rouge, comme la couverture du code de procédure pénale.
Elle lui avait dit d’une voix de chienne policière dans l’exercice de ses fonctions :
- Lorsque tu quitteras la prison, puisqu’il faut bien la quitter, il ne faut surtout pas oublier que pour toi, aucun écart ne restera impuni.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Par moments, c’était comme s’il entendait des bribes de ce qui lui avait été raconté sur le colonialisme, crime contre l’humanité.
Terreurs.
Carnages.
Abjections.
Orgies exterminatrices.
Avilissements.
Des massacres ont été perpétrés.
Des crimes multiples.
Des pillages.
Des usurpations.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions sans nombre.
Des humiliations.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La mémoire infectée.
La décomposition alimentée.
La métropole continue de calomnier, de travestir, de dénigrer, de diffamer, de salir, d’humilier, de maltraiter, d’écraser, de détruire, d’éliminer, d’exterminer.[7]
BOU’AZZA
[1] Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Des Habitations dites à Loyers Modérés (H.L.M.) dont certaines servent plus particulièrement à entasser des familles issues du processus migratoire, principalement des colonies d’Afrique du Nord et d’autres régions d’Afrique.
[3] Le terme sert depuis belle lurette, mais certains semblent le découvrir et en font un usage immodéré pour alimenter la confusion.
[4] Une grande partie, pour ne pas dire la presque totalité, est de nationalité française mais le mot immigrés est préféré parce que plus opérationnel et sous-entend islam ce qui, pour les ennemis de l’Islaam, permet toutes les agressions.
[5] Vocable de gauche.
[6] Terme de droite.
[7] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé plus d’une fois.
Il a été arrêté par la police et embarqué au commissariat, avec beaucoup d’autres.
Il fait partie des indigènes de France, comme eux.
Son grand-père était arrivé dans un ensemble de bâtiments dits sociaux désigné par le vocable cité,[2] pour personnes reléguées en marge de la ville.
Une cité où des entreprises parquaient des salariés, en grande majorité immigrés et où des services sociaux, dans un esprit dit de diversité,[3] y envoyaient des cas dont les dossiers avaient été favorablement examinés par la commission compétente.
Ses parents ont gardé le logement du grand-père.
De temps à autre, pour ne pas déroger à une pratique courante, certaines cités pour immigrés[4] sont investies par des forces dites de l’ordre» en armes, et des journalistes, convoqués pour la circonstance, armés de préjugés, d’appareils photos et de caméras.
Il faut mettre au pas les sauvageons,[5] la racaille,[6] neutraliser les meutes des hors-la-loi, présenter le travail accompli pour défendre la République des droits de l’Homme, montrer les coups de filet dans l’intérêt de la liberté» et de la civilisation.
Des chroniqueurs et des chroniqueuses, serviteurs de magnats de médias dont ils exécutent les ordres, déversent des mots brouillés, salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, souillés, trahis, dénaturés, pourris, nauséabonds afin d’entretenir le faux, l’imposture.
Un jour, son frère aîné lui avait raconté qu’âgé de seize ans, il s’était trouvé au tribunal devant une juge des enfants pour qui les mineurs des cités sont dangereux.
Une rousse aux yeux verts, réputée pour envoyer toujours en prison.
Le petit bout de lingerie dit culotte qu’elle laissait entrevoir entre ses jambes écartées, était de couleur rouge, comme la couverture du code de procédure pénale.
Elle lui avait dit d’une voix de chienne policière dans l’exercice de ses fonctions :
- Lorsque tu quitteras la prison, puisqu’il faut bien la quitter, il ne faut surtout pas oublier que pour toi, aucun écart ne restera impuni.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Par moments, c’était comme s’il entendait des bribes de ce qui lui avait été raconté sur le colonialisme, crime contre l’humanité.
Terreurs.
Carnages.
Abjections.
Orgies exterminatrices.
Avilissements.
Des massacres ont été perpétrés.
Des crimes multiples.
Des pillages.
Des usurpations.
Des tortures.
Des viols.
Des transgressions sans nombre.
Des humiliations.
La désagrégation planifiée.
Le désarroi répandu.
Les déséquilibres provoqués.
L’harmonie mutilée.
La mémoire infectée.
La décomposition alimentée.
La métropole continue de calomnier, de travestir, de dénigrer, de diffamer, de salir, d’humilier, de maltraiter, d’écraser, de détruire, d’éliminer, d’exterminer.[7]
[1] Selon le calendrier dit grégorien.
[2] Des Habitations dites à Loyers Modérés (H.L.M.) dont certaines servent plus particulièrement à entasser des familles issues du processus migratoire, principalement des colonies d’Afrique du Nord et d’autres régions d’Afrique.
[3] Le terme sert depuis belle lurette, mais certains semblent le découvrir et en font un usage immodéré pour alimenter la confusion.
[4] Une grande partie, pour ne pas dire la presque totalité, est de nationalité française mais le mot immigrés est préféré parce que plus opérationnel et sous-entend islam ce qui, pour les ennemis de l’Islaam, permet toutes les agressions.
[5] Vocable de gauche.
[6] Terme de droite.
[7] Je ne fais que reprendre ce dont j’ai déjà parlé plus d’une fois.
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