vendredi 30 juin 2017

LA DROITURE


Les croyants et les croyantes,[1] font de leur mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
La droiture[2] est la colonne vertébrale de cette Adoration.[3]
Dans l’accomplissement de chaque prière, la récitation de sourate[4] Alfaatiha[5] est obligatoire.
Elle se termine ainsi:
« Guide-nous[6] dans le droit chemin.[7] Le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés ».[8]
Allaah dit aussi dans Alqoraane,[9] en s’adressant au Prophète et Messager Mohammad sur lui la bénédiction et la paix, ainsi qu’à ceux et à celles qui sont revenus à l’Islaam :
« Demeure sur le droit chemin comme il t’a été ordonné, ainsi que ceux qui sont revenus[10] avec toi et ne vous détournez pas.[11] Il[12] voit parfaitement ce que vous faites ».[13]
Sofiaane Ibn ‘Abd Allaah Aththqafiiyy qu’Allaah le bénisse a dit : « J’ai demandé au Messager d’Allaah[14] sur lui la bénédiction et la paix de m’enseigner en Islaam quelque chose que je ne demanderai pas à quelqu’un d’autre que lui et il a répondu[15] :
« Dis je crois à Allaah et sois droit[16] ».[17]
D’après Abou dharr et mo’aadh Ibn Jabal qu’Allaah les bénisse, le Messager d’Allaah sur lui la bénédiction et la paix a dit :
« Crains Allaah où que tu sois. Efface la mauvaise action[18] par la bonne action[19] et comporte toi avec les gens de bonne manière[20] ».[21]
D’innombrables personnes, tout en se disant attachées à l’Islaam,[22] ne font pas de leur mieux pour saisir le sens profond et la portée réelle du chemin de la droiture.[23]
Ces personnes, à travers le temps et l’espace, ont eu, ont et auront des comportements en dehors de ce chemin, mais ne s’en rendent pas compte, considèrent qu’elles suivent la bonne direction, et ne font rien pour se reprendre, et se ressaisir.
Il leur est arrivé, leur arrive et leur arrivera d’être dans la dénégation, et de faire appel à tout ce qu’elles peuvent pour ne pas reconnaître que leurs comportements sont en dehors du chemin de la droiture.
Elles se sont complu, se complaisent et se complairont, quels que soient leurs mauvais comportements, dans ce qu’elles font.
Cependant, par la miséricorde d’Allaah, l’espoir demeure pour ceux et celles qui veulent s’améliorer, et faire de leur mieux dans le chemin de la droiture, dans la voie de l’Adoration.
Qu’Allaah nous éclaire et nous guide.[24]
  
BOUAZZA




[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Alistiqaama.
[3] Ibaada.
[4] Chapitre.
[5] L’ouverture.
[6] Invocation adressée à Allaah.
[7] Assiraate almostaqiime (le ʺrʺ roulé).
[8] Alqoraane (Le Coran), sourate 1 (chapitre1), Alfaatiha, aayate 1 à aayate 7 (verset 1 à verset 7).
[9] Le ʺrʺ roulé, Le Coran.
[10] Á Allaah.
[11] Et ne commettez pas d’excès, laa tathghaw.
[12] Allaah.
[13] Alqoraane (Le Coran), sourate 11 (chapitre 11), Houd, aayate 112 (verset 112).
Dans sa traduction du Qoraane, Kachriid (le ʺrʺ roulé) note que dans ce verset (112) du chapitre Houd, Allaah semble apostropher sévèrement Le Prophète sur lui la bénédiction et la paix, pourtant réputé bien avant le révélation du Qoraane pour la pureté de ses moeurs et la droiture de sa conduite.
Allaah lui dit quand même de demeurer dans le droit chemin.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix disait à cause de cela :
ʺChayyabatnii houd wa ikhwaanohaaʺ, ce qui signifie que sourate Houd, et d’autres semblables, lui ont fait pousser des cheveux blancs.
Il est vrai que ʺles bonnes actions du commun des croyants sont les mauvaises actions des élusʺ, comme dit un adage soufi.
C’est surtout un avertissement pour nous quand nous voyons le Prophète lui-même, sur lui la bénédiction et la paix, réprimendé par Allaah malgré sa conduite exemplaire.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 300.
[14] Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
[15] Et il a dit.
[16] Qol aamaneto billaah thomma istaqime.
Droit, de droiture, rectitude, istiqaama.
Se mettre sur le droit chemin.
[17] Hadiite rapporté par Moslime, repris par Annawawii dans les quarante hadiite.
[18] Assayyi-a.
[19] Alhaçana.
Les bonnes actions effacent les mauvaises.
[20] Wa khaaliq annaaçe bikholoq haçane.
[21] Hadiite rapporté par Attirmidhii (le r roulé), repris par Annawawii dans les quarante hadiite.
[22] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[23] Qu’Allaah pardonne nos insuffisances, nos faiblesses, nos errements, nos égarements, et autres.

L’AUTORITÉ DANS L’ÉDUCATION, LE CAS DES MINEURS DÉLINQUANTS ORIGINAIRES D’AFRIQUE

Jeune, il était, comme disent les « spécialistes », promu à un « bel avenir ».
Les conditions ne manquaient pas pour lui permettre d’aller facilement vers le haut de l’« échelle sociale ».
Mais lui, a préféré ne pas tenir compte de cette « échelle » …
Il n’a pas cherché à « faire carrière », à occuper un « poste important » …
Il a voulu faire de son mieux dans un système de valeurs AUTRE.
Beaucoup de personnes n’ont pas compris et ne comprennent pas …
C’est ainsi …
Est-ce que l’aveugle est comme celui qui voit ?
Comment montrer que la cécité atteint les cœurs ?
Comment partager la lumière du discernement ?
Aujourd’hui, son parcours continue dans une autre fonction dite d’éducateur.
Il agit en détention auprès des mineurs délinquants incarcérés.
Avant cette fonction, il essayait déjà, à partir du thème de l’autorité dans l’éducation, de comprendre pourquoi en France, l’écrasante majorité des mineurs concernés par des décisions judiciaires, sont originaires d’Afrique.[1]
Les éléments de réponse auxquels il a abouti, se trouvent renforcés par son action auprès des mineurs délinquants incarcérés …
L’autorité est au centre de l’éducation.
Traiter des processus de l’éducation, c’est se trouver confronté à l’exercice et aux formes de l’autorité.
Il y a une relation étroite, un lien fort entre les deux.
L’autorité est au carrefour de plusieurs disciplines.
Elle met en mouvement différentes interprétations et donne lieu à de multiples analyses et pratiques.
Elle se nourrit d’innombrables apports.
C’est un phénomène universel.
S’agissant de sa « définition », il est communément admis de dire que l’autorité constitue l’ensemble des relations de commandement et d’obéissance.
Cela traduit la difficulté de la définir dans ses ramifications variées.
Pour ce qui est du domaine de l’éducation, les démarches sont nombreuses aussi.
L’éducation a un rôle d’apprentissage très large qui englobe la capacité de s’abstraire, de prendre de la distance par rapport à l’immédiateté du quotidien.
Il est difficile de parler d’éducation selon Kant en l’absence d’une rupture avec cette immédiateté.
Pour Kant, l’apprentissage par les idées forme la capacité de jugement.
Cette capacité est le fond de l’éducation.
Il s’agit alors de former pour atteindre, par la raison, cette capacité de s’abstraire.
Kant en fait une force spirituelle.
L’opinion se forme dans l’expérience, le jugement[2] dans l’éducation.
L’apprentissage, c’est quelque chose qui force la personne à s’abstraire.
C’est une contrainte.
L’autorité dans l’éducation se rapporte à ce qui est mis en œuvre pour donner du sens au processus de responsabilisation sociale.
S’agissant de ce processus, l’accent est mis sur l’importance pour chaque personne de connaître ses obligations et ses droits.
À partir de cela, on peut s’interroger sur les rapports à l’autorité dans l’éducation des mineurs délinquants originaires d’Afrique,[3] concernés par des décisions judiciaires.
Comment comprendre les mécanismes de ces rapports et leurs implications ?
Les parcours des parents, des familles permettent de saisir les mécanismes des rapports de ces mineurs délinquants à l’autorité dans l’éducation.
Ces parcours éclairent des trajectoires et contribuent à expliquer des implications.
Les trajectoires de vies de ces mineurs délinquants s’articulent avec des histoires des parents, des familles.
Le travail sur les rapports de ces mineurs délinquants à l’autorité dans l’éducation ne peut pas écarter les effets du colonialisme, de l’impérialisme et de leurs agents.
La fin des empires coloniaux ne signifie pas la disparition des effets du colonialisme, de l’impérialisme et de leurs agents.
Ces effets sont partout et concernent des domaines infinis.
En traitant de l’autorité, on a recours aux termes d’auctoritas et de potestas.
Le premier terme est référé à un système de valeurs, à un système d’échanges.
Il renvoie aux fondements, à la compétence, à la transmission, au respect, à l’ascendant.
Le deuxième terme est référé à la contrainte, à la possibilité de sanctionner et d’exclure.
La potestas repose sur le groupe et les besoins du groupe imposent des limites.
Elle renvoie au pouvoir.
L’auctoritas et la potestas constituent l’autorité.
Les différences qui les concernent n’occultent pas leur complémentarité qui forme une sorte d’interaction dialectique, des liens qui construisent l’équilibre.
La distorsion entre l’auctoritas et la potestas entraîne des problèmes.
Les explications de cette distorsion sont à chercher dans les parcours des parents, des familles.
L’histoire des mineurs délinquants originaires d’Afrique ne commence pas en France.
Elle ne commence donc pas à l’installation des parents dans ce pays.
Il faudrait remonter au moins à la période coloniale pour essayer de saisir ce processus.
En effet, les parcours de personnes ayant des attaches avec le phénomène migratoire africain[4] sont liés à cette donnée.
La période coloniale a modifié des modes de vie des populations colonisées.
Des modes d’organisation ont été transformés.
Des valeurs aussi.
D’autres critères ont été introduits.
Des rapports différents au temps et à l’espace ont vu le jour.
Un nouvel ordre des choses a été instauré, avec des données qui ont contribué à changer la réalité et les représentations.
La période coloniale, il ne faut surtout pas l’oublier, a bouleversé les données dans de multiples domaines.
L’appropriation des biens des pays colonisés, en violation de leurs droits et en bafouant les lois, qui a constitué un des fondements de la domination, et les moyens utilisés à cet effet, ont engendré de profondes transformations.
Des populations entières furent tenues de chercher de quoi subsister dans des conditions imposées par la nouvelle situation.
Ces populations, pour la plupart rurales, se sont trouvées dans des banlieues de villes nouvelles, contraintes d’essayer de s’adapter à d’autres modes de vie.
Ces populations ont connu la transplantation forcée dans les pays d’origine avant que les circonstances ne les poussent à les quitter parfois.
De nombreux ascendants de mineurs délinquants concernés par des décisions judiciaires ont connu cela.
Le système néo-colonial, dit des « indépendances », mis en place par la suite, a accéléré les migrations vers les « anciennes » métropoles.
Les parcours des personnes transplantées sont marqués par des ruptures, des conflits, des changements qu’il n’est pas aisé de saisir dans le détail.
Des questions de toutes sortes en découlent.
Les incidences sont variées.
Elles touchent bien entendu les fonctions parentales et les modes d’organisation familiale. Elles agissent évidemment sur l’auctoritas et la potestas.
La France a eu recours massivement à la main d’œuvre africaine et autre.
Dans les années quatre-vingts, des immigrés, dans le cadre du regroupement familial, ont été autorisés à faire venir leurs femmes et leurs enfants.
Beaucoup continuent d’essayer d’arriver et de s’établir en France ou dans d’autres pays, même s’il n’est plus fait appel à eux, pour avoir des possibilités de vivre, fuyant les misères des pays d’origine.
Certains trouvent des femmes dans les pays d’immigration et font des enfants.
Lors de ce processus, parmi toutes ces personnes, nombreuses sont celles qui, en France, sont aujourd’hui françaises.
D’autres le seront demain.
Toutes ces personnes se trouvent dans des situations et environnements qui leur demandent de nouvelles pratiques, d’autres modes de vie, d’autres attitudes par rapport à des croyances, à des convictions, à des traditions et autres.
Elles sont tenues de faire face à des changements continus pour lesquels ils ne sont pas ou peu outillés, et d’essayer de s’adapter, sans cesse, à des remaniements successifs dans des contextes difficiles.
Dans les sociétés d’origine, les parents ont eu à connaître des manques dans de multiples domaines.
Leurs familles ont connu l’exode pour chercher  à survivre comme elles peuvent, logées dans des bidonvilles ou des habitats du même genre, maintenues dans l’ignorance, sans formation, sans soins, sans sécurité, sans perspectives et sans beaucoup d’autres choses.
Les enfants subissent ces manques.
Cela n’est pas sans conséquences sur l’autorité dans l’éducation.
Les parents, qui ont eu des difficultés dans le nouveau type d’échange inhérent à la période coloniale et néo-coloniale dans les sociétés d’origine, n’échappent pas aux difficultés dans la société d’accueil.
Ils ne se sentent pas capables d’introduire leurs enfants dans le système d’échange.
Ils savent qu’ils n’ont pas la compétence requise et se sentent, petit à petit, dépossédés des attributs du pouvoir que confèrent les fonctions de parents.
Ils se trouvent, par la force des choses, soumis en France à d’incessantes pressions, dans d’innombrables domaines, pour s’inscrire dans un schéma que la société d’accueil veut imposer.
Les déséquilibres s’accentuent.
Et au sein des familles, la dislocation des couples et la désagrégation des liens se multiplient. Penser la famille devient complexe.
Cela n’est pas sans effets sur l’individu, sur la société et donc sur l’autorité dans l’éducation. Ceci d’autant plus que beaucoup de parents originaires d’Afrique, comme l’immense majorité des populations de ce continent, subissent les ravages de la corruption, les horreurs de la cupidité et les souffrances imposées par la cruauté des régimes africains en place.
Ces régimes répandent la crainte, la peur, la terreur.
Pour eux, la légitimité et la loi se résument à l’oppression et aux pratiques tyranniques.
Les déséquilibres concernant l’autorité dans l’éducation deviennent alors très graves.
La confusion se généralise et toutes les dérives deviennent possibles.
Il en est ainsi dans les trajectoires des mineurs délinquants originaires d’Afrique.
La situation est appelée à se compliquer.
Tout reste à décoloniser
Décoloniser « les ducs à tiffes »,[5] n’est pas le plus simple …[6]
  
BOUAZZA



[1] Afrique du Nord et autres régions d’Afrique.
[2] Juger bien.
[3] Afrique du Nord et autres régions d’Afrique.
[4] Afrique du Nord et autres régions d’Afrique.
[5] L’éducatif.
[6] Texte mis sur le net le 10 novembre 2004 selon le calendrier dit grégorien, à partir de travaux antérieurs.

jeudi 29 juin 2017

LA TÊTE Á CLAQUES


Lkhrya.[1] qui ne se prend pas pour une merde.
  
BOUAZZA

CÉCITÉ ...


Parmi les mineurs délinquants incarcérés, ou laissés en liberté, concernés par des décisions judiciaires, certains ont quelques difficultés dans l’usage courant de la langue française.
Les parents parfois ne parlent pas cette langue.
Il arrive à l’éducateur en détention de parler à quelques-uns, en cas de besoin, ainsi qu’à des parents, la langue du pays d’origine.[1]
Levée de boucliers.
Représentations.
Clichés.
Une violence inouïe, ancrée depuis des lustres, qui tente de se cacher derrière des mots « enveloppés » … des « non-dits » …
Une haine immense, insidieuse, véhiculée de longue date par ceux et celles qui ne connaissent rien de cette langue … en dépit de la « proximité » …
Un mépris profond qui prend le masque de « l’argumentation rationnelle » : l’éducateur auprès des mineurs fait partie d’une institution dans laquelle il doit être « neutre ».
Pour ce faire, il n’a pas à user de la langue de leur pays d’origine et de celui de leurs parents … car il risque de perdre sa « neutralité » …
Cette manière « d’ouvrir » le « débat » par une fermeture, n’est pas seulement une gabegie de plus, c’est une agression caractérisée, devenue ordinaire …
L’éducateur en détention a déjà connu des situations de ce genre, où une peur ancestrale, obscurantiste, dont personne ne tient à analyser les causes réelles, provoque des réactions « hystériques » …
À chaque fois, il a dénoncé l’« état d’esprit » qui continue, en dépit des discours des démagogues de tous bords, pires en réalité que des armes de destruction massive, à vouloir vendre, sous d’autres emballages, « l’histoire de nos ancêtres les gaulois » et autres horreurs qui n’ont pas disparu avec la fin des empires coloniaux et qui sont entretenues et alimentées par l’impérialisme et, consciemment ou pas, par toutes ses créatures.
C’est une partie d’un ensemble par lequel certains et certaines excluent ipso facto « l’autre », parce qu’il leur résiste et veulent le réduire à quelque chose qui ne doit exister que par rapport à la hiérarchie de normes qu’ils s’accordent le droit de lui imposer, pour le couper, qu’ils le sachent ou pas, de ses racines, de son identité, de sa mémoire et le détruire …
Ces gens-là cherchent à effacer même les mots qui peuvent garder un sens pour « l’autre » dans son parcours, dans son histoire.
Ils se rabattent, y compris sur le « verlan », pour dénaturer en fait des mots et les vider de leur contenu …
Ces gens-là sont un lourd problème.
Très lourd.
Ils ont énormément à faire s’ils veulent, un jour, « voir » les mineurs et leurs parents.
Que leur faut-il pour les « percevoir » ?
Ils ne se le demandent même pas, préoccupés qu’ils sont par leur nombril …
La cécité n’atteint pas les yeux, mais les cœurs …
Les cœurs de ces gens-là sont aveugles.
Un tel constat a des causes et des conséquences bien sûr.
L’éducateur en détention, avec humilité, fait des efforts pour essayer de les étudier, d’en tirer des enseignements et d’approfondir la réflexion sur le Sens et le Lien …
Tout reste à décoloniser.
Décoloniser « les ducs à tiffes »[2] n’est pas le plus simple …
Avec les mineurs délinquants incarcérés et leurs parents, comme avec d’autres, l’éducateur en détention continue d’avoir recours à la langue du pays d’origine en cas de besoin …
« Quand j’écris en français, ma langue « maternelle » se met en retrait : elle s’écrase […] Mais elle revient (comme on dit).
La mère, la terre, la loi voilée.
Et je travaille aussi à la faire revenir quand elle me manque ».[3]
  
BOUAZZA



Broderie réalisée par mon épouse.
[1] La langue arabe.
[2] L’éducatif.
[3] Abdelkebir Khatibi, La mémoire tatouée, Paris, Denoël, 1971, P. 206-207.
‘Abd Alkabiir (le ʺrʺ roulé), le serviteur du Grand, de l’infiniment Grand.
Texte mis sur le net, sans l’illustration, le 6 novembre 2004 selon le calendrier dit grégorien.

mercredi 28 juin 2017

MAKKA

            
« C’était la fin d’après-midi.[1] [...] Alors que je traversais ce bâtiment[2] frais et ombragé soutenu par d’innombrables arcades ? je me suis mis à trembler à l’approche de la dernière colonnade. J’eus un mouvement de recul en passant de l’ombre de la Mosquée à la lumière de l’esplanade centrale. Ce n’était pas la lumière du jour. C’était quelque rougeoiement glorieux et intense, une luminosité propre à ce lieu et circonscrite à la place ouverte qui occupe le coeur de la Mosquée sacrée. L’air se retira de mes poumons. « Me voici. » Cette pensée traversait mon corps de part en part à chacune de mes inspirations. « Me voici. » Les mots luttaient pour sortir par ma bouche ouverte. J’avais la tête qui tournait, mais mes yeux restaient fixés sur la Kaaba.[3]
            J’étais comme saisi tout à la fois d’éblouissement et d’émerveillement, de vénération et de stupéfaction, d’allégresse et de perplexité ; une profonde tristesse et un irrésistible sourire s’emparèrent simultanément de moi pendant un instant qui me parut ne jamais devoir finir.
            Je fus pris du désir ardent d’étendre les bras et d’étreindre le monde entier, d’envelopper chacun dans mon exultation. Et cependant, j’étais merveilleusement inconscient de la présence d’autres gens en ce lieu. J’étais seul avec la Kaaba. Par quel prodige se trouvait-elle ici ? Comment se pouvait-il que je me tienne, moi, en cet endroit ?Comment était-il possible qu’elle se trouve ici devant mes yeux ? Tout cela était au-delà du concevable, au-delà de ce que ma raison pouvait appréhender, au-delà de la réalité. C’était le point où seule subsistait la prière.
            J’étais pénétré de mon insignifiance, comme figé à la vue de la Kaaba, impressionné par la puissance des émotions qui me submergeaient, luttant de toutes mes forces pour conserver la maîtrise de mes sensations et retenir chaque facette de cette expérience. Cette vue, cette lumière- et, peu à peu, il y eut aussi cette odeur. Quelle était donc cette odeur de sainteté qui imprégnait l’atmosphère ? Je pouvais y distinguer les traces persistantes de l’encens qui se mêlaient à la poussière ambiante, les particules infiniment fines de sable en suspension mélangées à ces petits bouts de laine que soulevait une nuée de pieds franchissant un lit de tapis. Cette mixture se mêlait aux sécrétions corporelles. Et puis il y avait autre chose. Quelque chose en plus, d’âcre et de pénétrant. Soudain, une volée de pigeons prit son envol dans l’espace ouvert devant moi. Le battement de leurs ailes me surprit, me ramenant à la réalité et me faisant prendre conscience de cette chose toute simple : cet ingrédient supplémentaire c’étaient des fientes de pigeon. Tous, nous sommes tirés de la glaise, dit le Coran,[4] et quoique nous nous hissions plus haut que des anges, l’humanité garde son empreinte dans la boue. Alors, pourquoi l’odeur de sainteté ne contiendrait-elle pas l’odeur des fientes de pigeon ?
             Je n’eus aucun besoin de réfléchir à ce que je devais faire. Je pris instinctivement ma place, me fondis dans le courant et devins partie intégrante de ce flot de gens évoluant inlassablement autour de la Kaaba. Sept tours doivent être effectués autour de ce point fixe. Mais je n’étais plus capable de compter. J’aurais pu marcher sans jamais m’arrêter. Je ne formais plus qu’un avec mon image primitive, un avec le cours de l’Histoire, un avec tous ceux qui ont marché ici avant moi, un avec moi-même. « Me voici. » Telle est la formule du pèlerin : « Labbayk. »[5] - « Me voici. » C’est la seule affirmation qui fasse sens, la seule chose qui se puisse dire en pareil lieu ».[6]
 « Á quoi sert-il de comprendre La Mecque comme lieu de vie humaine ? Pour l’appréhender dans toute sa complexité, il nous faut percevoir son caractère tans sacré que profane.
Le présent livre examine tout ce qui, tel un mirage dans le désert, s’est tapi à la périphérie de notre perception, ce territoire inexploré parmi tout ce que nous croyons savoir de notre Mecque tant aimée, ce point focal de la conscience musulmane. Qui veut connaître l’histoire de la Ville sainte doit accepter tout ce qui s’y est réellement produit. Et il s’avère qu’une partie considérable de ce qui fait le passé de ce coin de planète est très éloigné de notre idéal ; car celle-ci n’a été épargnée par aucun des maux qui ont gangrené la civilisation musulmane à travers les siècles [...].
Ce livre n’est donc pas consacré à La Mecque telle qu’elle a été idéalisée, même s’il s’intéresse aux mécanismes ayant conduit à cette idéalisation. Son propos est d’évoquer cette Mecque périphérique et négligée, ce lieu où des vies ont été vécues, où des héros, mais aussi des gredins ont prospéré, où des atrocités ont été commises, et où cupidité et intolérance étaient la norme ».[7]
La démarche semble sérieuse et constructive.
Ziauddin Sardar[8] ne va pas tarder cependant à dévoiler des attitudes condamnables quant au Message d’Allaah.
En cherchant à fournir des éléments relatifs à l’origine d’Alka’ba, et en reprenant des épisodes
de la vie d’Ibraahiime[9] sur lui la bénédiction et la paix, de Hajar[10] qu’Allaah la bénisse, et de leur fils Ismaa’iil,[11] l’écrivain ne s’appuie pas sur Alqoraane et les enseignements de l’Islaam,
et note qu’« Abraham supposément un dévoué serviteur de Dieu,[12] s’y avère plutôt cruel, n’hésitant pas à abandonner Agar et son fils nouveau-né en un lieu aride et inhospitalier.[13] Est-ce là l’exemple, est-ce là le prophète dont l’humanité est censée s’inspirer ? »[14]
Les croyants et les croyantes[15] ne peuvent que condamner un tel comportement qui vise en fait à faire tomber dans des errements, ceux et celles qui manquent de fermeté quant à leurs convictions, à les pousser dans les pièges des clichés, des stéréotypes, des commentaires et autres attitudes que propagent des écrits, multiples et variés, destinés à alimenter et à entretenir le doute nuisible, la confusion sur l’Islaam.[16]
Beaucoup de personnes, à travers le temps et l’espace, se sont agitées, s’agitent, et s’agiteront pour porter atteinte au Message d’Allaah.
Un peu partout, à diverses époques, des personnes se disant attachés à l’Islaam, trouvent que dans beaucoup de domaines, le Message d’Allaah, Seigneur des univers,[17] n’est pas ce qu’il doit être, et que les nécessités sociétales, l’évolution, la problématique des sexes, l’émancipation de la femme, la justice, la civilisation par exemple, doivent être appréhendées en dehors de ce Message.
Ces personnes ont proposé, proposent, et proposeront, sous couvert d’effort de réflexion,[18] de le corriger pour l’adapter, de le repenser, de le mettre à jour, de le dépasser en surmontant ses inaptitudes.
Ces personnes se sont agitées, s’agitent et s’agiteront en vain.
Aujourd’hui, de manière plus générale, pour alimenter et entretenir le faux, le système colonialo-impérialo-sioniste recourt à d’innombrables moyens.
En tant qu’employeur, par exemple, d’individus installés à la « tête » d’« États » dits « musulmans », il n’hésite pas à utiliser des mots comme arme de destruction massive.
C’est ainsi qu’il qualifie ses employés dits « musulmans », de représentants de ce qu’il appelle « l’islam de tolérance ».
Pour ce système de l’imposture, « l’islam de tolérance » est assimilable aux maisons du même nom.
Il déverse le plein d’ordures en utilisant des mots salis, enlaidis, abîmés, falsifiés, contaminés, détournés, trahis, dénaturés, nauséabonds pour grossir le flot des maux qui dégoulinent de partout et par lesquels il pense pouvoir noyer les croyants et les croyantes.
Lorsqu’il s’agit d’être contre l’Islaam, il sait conjuguer le verbe haïr à tous les temps et sur tous les tons.
« L’islam de tolérance », appellation qu’il a mise sur le marché pour consolider le chaos,  l’aide à répandre les massacres, les destructions, la terreur, et autres horreurs, afin d’éradiquer l’Islaam, car ce n’est pas « l’islam de tolérance » mis en place par lui.
Mais la sauvegarde du Message d’Allaah, dépend tout d’abord et avant tout, d’Allaah.
« C’est Nous[19] qui avons fait descendre le rappel[20] et c’est Nous qui en assurons la sauvegarde[21] ».[22]
  
BOUAZZA




[1] De l’année 1975 selon le calendrier dit grégorien.
[2] La grande mosquée sacrée de Macca (la Mecque), la ville sainte.
[3] Alka’ba.
[3] La Maison Sacrée d’Allaah, Bayte Allaah alharaame (le ″r″ roulé), à Alka’ba à Makka (la Kaaba à La Mecque).
ʺLa première Maison qui a été édifiée (installée, déposée) pour les Humains (les gens)est celle qui est à Bakka (à La Mecque) bénie et une bonne direction pour les univers. Là se trouvent des signes évidents, maqaame Ibraahiime ; et quiconque y entre est en sécuritéʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 3 (chapitre 3), Al’Imraane (le r roulé), La Famille d’Imraane, aayate 69 et aayate 97 (verset 96 et verset 97).
Dans sa traduction du Qoraane, Kachriid (le ʺrʺ roulé) note qu’il s’agit du temple de la Kaâba qui se trouve à la Mecque qui devait s’appeler alors ʺBakkaʺ. Ce nom désigne ʺla villeʺ dans la langue syriaque.
Quand au terme ʺwodé’aʺ (déposée), la tradition rapporte que la Kaâba a été créée deux mille ans avant la terre. Elle flottait alors sur l’eau et quand Allaah égalisa la surface de notre planète elle y fut ʺdéposéeʺ. La cause de la révélation du verset 96, est liée à l’âpre discussion qui faisait que pour certains le temple d’Alqods (de Jérusalem) était le plus ancien, et pour d’autres, le plus ancien était celui de la Mecque.
Il est dit que le temple de la Kaâba a été construit par le Prophète Idriis (Idris) sur lui la bénédiction et la paix, qui est venu avant Nouh (Noé) sur lui la bénédiction et la paix, donc avant le déluge (attoufaane). Après le déluge ce sera Ibraahiime et son fils sur eux la bénédiction et la paix, qui le reconstruiront à partir de ses ruines.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Note en bas de la page 78.
ʺEt quand Ibraahiime élevait les assises de la Maison ainsi qu’Ismaa’iil : Seigneur, accepte ceci de notre part ! C’est Toi L’Audient, L’omnicient. Seigneur, et fais de nous des musulmans, et de notre descendance une communauté musulmane, et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir, c’est Toi qui accepte le repentir, le Miséricordieuxʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara (le ʺrʺ roulé), La Vache, aayate 127 et aayate 128 (verset 127 et verset 128).
[4] Alqoraane (le ʺrʺ roulé).
[5] Labbayka Allaahomma labbayk.
Labbayka laa charika[5] laka labbayk.
Inna alhamda wa anni’mata laka wa almolk laa chariika lak (le "r" roulé).
« Me voici devant Toi ô Allaah, me voici devant Toi.
Me voici devant Toi, Tu n’as pas d’associé me voici devant Toi.
La louange et la grâce t’appartiennent ainsi que la royauté, Tu n’as pas d’associé ».[5]
C’est "attalbiyya" de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiite rapporté par ‘Abd Allaah Ibn ‘Omar (le "r" roulé), qu’Allaah le bénisse.
Recueil authentique d’Alboukhaarii (le "r" roulé) qu’Allaah le bénisse.
Saihiih Alboukhaarii, Beyrouth, Liban, édition daar alqalam, 1987, tome 1, hadite 1445, page 647.
Les pèlerins commencent à répéter attalbiyya dès le début du voyage pour l’accomplissement du Pèlerinage.
[6] Ziauddin Sardar, Histoire de la Mecque. De la naissance au XXIeme siècle, Éditions Payot, Paris, 2015, pages 18, 19, 20.
[7] Ziauddin Sardar, op.cit, pages 38 et 40.
[8] Issu du processus migratoire, d’origine du Pakistan, installé dès l’enfance avec ses parents en Grande-Bretagne où il vit toujours, a travaillé cinq ans en Arabie, et se réclame de l’Islaam.
[9] Le ʺrʺ roulé, Abraham sur lui la bénédiction et la paix.
[10] Le ʺrʺ roulé, Agar qu’Allaah la bénisse.
[11] Ismaël, qui comptera parmi les Envoyés d’Allaah sur eux la bénédiction et la paix.
Dans un hadiite, Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, indique que le nombre total des Prophètes sur eux la bénédiction et la paix est de cent vingt quatre mille, et celui des Messagers sur eux la bénédiction et la paix est de trois cents quinze.
Hadiite rapporté par l’imaame Ahmad (l’imam Ahmed) qu’Allaah le bénisse.
Prophète, Nabiyy, sur lui la bénédiction et la paix.
Messager, Raçoul (le "r" roulé), sur lui la bénédiction et la paix.
Un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est quelqu’un qui a reçu d’Allaah la mission de rappeler ce qui a été précisé auparavant dans le Message d’Allaah et de transmettre une législation nouvelle, dans la continuité du Message d’Allaah.
Un Messager, sur lui la bénédiction et la paix, est en même temps un Prophète, sur lui la bénédiction et la paix.
[12] D’Allaah.
[13] ʺNotre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans verdure, auprès de Ta Maison Sacrée, Notre Seigneur, afin qu’ils accomplissent la prière, fais donc que se penchent vers eux des coeurs d’entre les humains et donne-leur des fruits, peut-être seront-ils reconnaissantsʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 14 (chapitre 14), Ibraahiime (le ʺrʺ roulé), Abraham, aayate 37 (verset 37).
[14] Ziauddin Sardar, ibid, page 51.
[15] Almouminoune wa almouminaate.
[16] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Islaam n’est pas une question d’ethnie, de tribu, de clan, de classe sociale, de sexe, de couleur, de langue, de parti politique, de pays, de nationalité, d’Etat.
L’Islaam c’est ce qui unit les croyants et les croyantes (almouminoune wa almouminaate) où qu’ils soient, sur la base du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Alqoraane est la continuation, la synthèse et le parachèvement du Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers.
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix (sallaa Allaah ‘alayh wa sallame), a eu pour mission de le transmettre.
Assonna a trait à la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Lorsqu’on parle de hadiite (hadite, hadiith, hadith), cela renvoie à ce qui a été rapporté concernant la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Alqoraane n’a de sens qu’avec Assonna et Assonna ne peut exister sans Alqoraane.
Assonna procède d’Alqoraane.
L’Islaam se résume dans le témoignage (achchahaada) qu’il n’y a d’Ilaah (Divinité) qu’Allaah et que Mohammad est le Messager d’Allaah, l’accomplissement de la Prière (assalaate), l’acquittement du prélèvement purificateur (azzakaate), le jeûne du mois de ramadaane (assawme) et le pèlerinage (alhajj) à la Maison Sacrée d’Allaah (bayte Allaah alharaame, que symbolise Alka’ba, la Kaaba à Makka, à la Mecque).
À cela, il faut lier la Foi (aliimaane) et le Bienfait (alihçaane).
La Foi est de croire à Allaah, à Ses Anges, à Ses Livres, à Ses Envoyés, au Jour Dernier (la Résurrection) et à la Prédestination qu’il s’agisse du Bien ou du Mal.
Le Bienfait étant d’Adorer Allaah comme si nous le voyons car, si nous ne le voyons pas, Lui nous voit.
(Contenu de la réponse faite à l’Ange Jibriil (le ″r″ roulé), Gabriel, paix sur lui, par Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Hadiithe rapporté dans ″Sahiih Moslime″ (Recueil authentique de Moslime).
ʺLes musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les obéissants et les obéissantes, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les craignants et les craignantes, les donneurs d’aumône et les donneuses d’aumône, les jeûneurs et les jeûneuses, les gardiens de leur chasteté et les gardiennes, ceux qui invoquent beaucoup Allaah et les invocatrices, Allaah leur a préparé un Pardon et une Récompense Immense. Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, une fois qu’Allaah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allaah et à Son Messager, s’est égaré d’un égarement évidentʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 33 (chapitre 33), Alahzaab, Les Coalisés, aayate 35 et aayate 36 (verset 35 et verset 36).
Les représentations, les fantasmes, les mythes et tout ce qui en découle, ne peuvent jamais anéantir cette Vérité.
Aujourd’hui, et depuis des lustres, l’État  (ou une institution semblable, appelée autrement) des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part.
Les ʺÉtats″ qui prétendent l’être sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
L’Islaam les dénonce, les rejette, les condamne, les combat.
L’État des croyants et des croyantes n’existe plus, nulle part, mais les membres de la communauté (alomma, la matrie) des croyants et des croyantes sont partout et seront partout, par la miséricorde d’Allaah, jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.
Pour ce qui est des êtres humains, le Message d’Allaah L’Unique, Le Seigneur des univers, est adressé à toute l’humanité.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les vexations répétées, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les attaques brutales, les entreprises de démolition et autres pratiques immondes recourent au faux pour entretenir et maintenir la confusion, l’imposture.
[17] Rabb al’aalamiine( le ″r″ roulé).
[18] Ijtihaad.
Il faut rappeler, encore rappeler, toujours rappeler, que la dimension de la connaissance en Islaam est Fondamentale.
L’Islaam rejette l’obscurantisme, l’ignorance (aljahl) et pousse à l’effort de réflexion ‘l’ijtihaad) pour l’acquisition de la connaissance qu’il élève aux degrés les plus hauts.
L’Islaam fait appel à la raison et invite à l’écoute.
L’écoute pour saisir le Sens et approfondir le Lien.
L’écoute se nourrit donc de la raison pour apprendre, réapprendre, chercher, s’interroger, réfléchir, voir, analyser, comprendre, se repentir, aimer, croire, élaborer, choisir, évoquer, invoquer, construire, agir, lutter, résister et autres.
ʺCeux qui écoutent ce qui est dit et en suivent le meilleur. Ce sont ceux-là qu’Allaah a bien guidés et ce sont ceux-là les gens qui ont un cerveauʺ.
Alqoraane (Le Coran), sourate 39 (chapitre 39), Azzomar (le ″r″ roulé), Les Groupes, aayate 18 (verset 18).
[19] Allaah.
[20] Adhdhikr, addikr (le r roulé).
Alqoraane (Le Coran).
[21] Qui en assumons la conservation, qui en sommes Gardien.
Les Prophètes et les Messagers sur eux la bénédiction et la paix, ont tous été chargés de transmettre ce qui leur a été révélé par Allaah.
La multiplicité des révélations se rapporte aux diverses étapes du Message et met en relief son essence qui est l’unicité et l’Adoration d’Allaah l’Unique.
L’Islaam par conséquent, n’est pas né à l’époque où Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, a commencé la mission qui lui a été confiée par Allaah.
Alqoraane, il faut le rappeler, encore le rappeler, toujours le rappeler, est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allaah.
Dans sa traduction du Qoraane, Kachriid (les r roulés) écrit que les anciennes Écritures étaient des codes transitoires qui devaient tous être abrogés par les révélations suivantes.
Alqoraane étant la forme définitive et parfaite du Livre, Allaah a pris en charge de le sauvegarder jusqu’à la fin du monde ; tandis que tous les autres Livres ont été plus ou moins défigurés, Alqoraane est resté intact, tel qu’il a été révélé à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager, sur lui la bénédiction et la paix.
Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), op.cit, note en bas de la page 338.
[22] Alqoraane (Le Coran), sourate 15 (chapitre 15), Alhijr (le ″r roulé), aayate 9 (verset 9).
Voir :
http://deshommesetdesfemmes.blogspot.com