Il
fait nuit.
Un
camion roule.
Le
paysage renvoi à un souvenir lointain et en même temps proche.
C’est
sûrement quelque part sur je ne sais quelle rive de la Mer Blanche
Intermédiaire, Albahr Alabyad Almotawassite, la Mer Méditerranée …
Le
camion tombe en panne.
Le
conducteur n’est pas arrivé à le réparer.
Il a
décidé de se reposer.
Il a
chargé son jeune aide, garçon à tout faire, enfant des rues, de surveiller les
produits qui sont dans le véhicule.
L’enfant
des rues s’est mis en haut du camion pour remplir sa mission.
Au
bout d’un moment, une voiture s’arrête.
Sous
l’éclairage de la lune, une blonde s’avance.
Elle
demande la raison de la panne, écoute et invite le jeune aide, garçon à tout
faire, enfant des rues, à venir avec elle.
Il prend
place dans la belle voiture qui, au bout d’un moment, s’arrête devant une
superbe demeure.
À
l’intérieur, le jeune est pris en charge par une servante qui le raccompagne,
transformé en prince, auprès de sa bienfaitrice, dans un salon de rêve …
Un
orchestre de jeunes filles joue une mélodie ensorcelante autour d’un jet d’eau.
Des
servantes sans nombre apportent des mets des plus délicieux et des boissons des
plus exquises.
Vers
l’aube, sa bienfaitrice en petite tenue de soie transparente le prend par la
main, et tous deux se dirigent vers le lit.
Il
s’allonge.
En
offrant ses charmes soyeux, elle lui demande de sa voie veloutée et inspirante
de se pousser un peu.
Il
se pousse et fait une terrible chute du haut du camion, au milieu de la route.
Il a
été écrasé par une belle voiture, conduite à toute allure par une blonde …
Le
mineur délinquant incarcéré s’est réveillé en bas du lit, sur le sol de la
cellule.
Vivant.
Quelle
chance …
Il
se croyait écrasé par une pute blondasse qui ne sait même pas conduire …[1]
BOUAZZA
[1] Texte
mis sur le net, sans l’illustration, le 15 mai 2004, selon le calendrier dit
grégorien, à partir d’écrits antérieurs.
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