« Voyez-vous,
la problématique de l’incarcération des mineurs délinquants est à situer dans
le con-texte[1] économico-politique et
socio-culturel, sans négliger les caractéristiques historico-géographiques et
les aspects de représentation et autres.
Un
phénomène de cette taille, peut s’analyser à plusieurs degrés.
Le
premier degré se divise en plusieurs points qui eux-mêmes se subdivisent en
diverses catégories.
J’ai
déjà expliqué que le premier degré dans le premier point soulève d’interminables
questionnements qui … ».
L’intervenant
tente ainsi de meubler le temps qui lui est imparti pour occuper de
« futurs professionnels en formation » …
l
est payé pour des moments de ce genre qu’il aimerait plus nombreux car, non
seulement ils augmentent les revenus, mais question rapports au nombril, ils
lui font du « bien là où ça fait mal » …
Il
se sent important et il est très fier de faire le con-férencier,[2] de
soulever d’inter-minables[3]
« questionnements » et de se familiariser de plus en plus avec les
« subterfuges » destinés à « camoufler » les compromissions
et autres magouilles en les parant d’un discours de « Samaritain » …
Dans
la salle, un « futur professionnel en formation » était en dehors du
champ de l’inter-venant.[4] Il
lisait un texte sur « le triomphe de la liberté » d’un spécialiste du
con-sommateur[5] …
« J’ouvre
et j’introduis.
Vous
me suivez ?
J’ouvre
le marché et j’introduis la marchandise.
N’importe
quel marché.
N’importe
quelle marchandise.
Je
vais droit aux putes …
je
veux dire au but …
Imaginez
une publicité … une porte s’entrouvre … une grande musique romantique connue …
la caméra nous introduit dans une chambre à coucher … par terre une petite
cul-otte,[6] des
talons aiguilles … éclairage tamisé …
La
musique est remplacée par une voix de femme qui jouit en poussant des cris de
plus en plus forts.
D’un
seul coup, silence.
Zoom
sur la porte.
Un
chien, berger Allemand, quitte la chambre et se dirige vers une magnifique
cuisine grande ouverte.
On
laisse le chien.
Gros
plan sur une jeune femme, qui sort de la chambre à coucher en petite tenue
transparente, une main dans les cheveux puis annonce d’une voix veloutée :
-
Son plaisir à lui, c’est après.
Lorsque
je lui ouvre sa boîte de viande Libertoutou.
C’est
sa liberté … ».
Le
con-férencier continue de disserter sur la problématique de l’incarcération des
mineurs délinquants en s’étendant sur les « ducs à tiffes »[7] … son
… Libertoutou …[8]
BOUAZZA
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